Bmw et autolib espionnage ou compatibilite

Eclatant en pleine ouverture du Salon de Francfort, cette affaire pourrait faire tâche au sein de la firme Munichoise.Affaire d'espionnage industriel ou simples relevés de compatibilité comme le revendique la firme de Munich ? 2 techniciens allemands ont été arrêtés par la police Française jeudi dernier, suite à une plainte déposée par la société de Vincent Bolloré à l’encontre de Bmw.

Les faits remontent au 21 août dernier, lorsqu’une voiture s’arrête à la station Autolib’ de la rue Vulpian dans le 13e arrondissement parisien. 2 hommes en descendent équipés de matériel informatique sophistiqué et font des relevés sur une borne Autolib ‘. Ils disent être des techniciens de maintenance et repartent. Même manège à la station de l’Avenue de Flandres dans le 19e arrondissement.

Là, le personnel Autolib’ prévient la Direction et, manque de chance pour nos « espions » le Directeur des opérations n’est autre que Jo Querry, ancien fonctionnaire de la Police Judiciaire. Tel un agent du contre-espionnage, un autre employé d’Autolib’ relève la plaque des 2 hommes suspects, ainsi que leur numéro de carte autolib’. Après enquête interne une adresse mail ressort, elle se termine par P3-Group.com, sous-traitant pour fabricants automobiles, dont Bmw.

Les 2 techniciens trop curieux ont été arrêtés en plein exercice de leurs « essais » alors qu’ils étaient à la station Autolib’ de la rue Jouffroy d’Abbans dans le 17e arrondissement parisien.

La marque allemande ne dément pas, mais réfute tout type d’espionnage. En effet, il s’agissait selon eux de « tests de routine réalisés en Europe pour vérifier la compatibilité des recharges électriques en vue du lancement de leur modèle 100% électrique : i3 ».
Autolib’, créé le 5 décembre 2011 dispose désormais de 5 000 bornes de recharge. La Direction a décidé de porter plainte auprès du Procureur de Paris, et la BEFTI (Brigade d’Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies de l’Information) a été saisie du dossier. Les 2 techniciens allemands ont été mis en garde à vue et la Direction Centrale de la Sécurité Intérieure même une enquête de son côté.

Au sein de la PJ on se rappelle un véhicule Autolib’ qui avait été retrouvé en pleine rue, dépouillée de sa console centrale en Janvier dernier, et les enquêteurs essaient d’établir un lien entre les 2 affaires.
L’un des 2 protagonistes arrêtés a confirmé qu’il travaillait pour Bmw mais on ne sait pas à ce jour si le fabricant allemand avait véritablement des intentions d’espionnage industriel. Affaire à suivre.