Essai a bord dune allard j2 sur circuit

C'est le genre de petit bonheur simple mais, reconnaissons-le, pas donné à tout le monde, que nous allons vous conter en quelques lignes. Le genre de petit bonheur qu'un amateur de belles autos comme moi gardera toujours dans sa mémoire. Le genre de petit bonheur qui ne dure que quelques minutes, mais quelles minutes, à bord d'une Allard J2 sur le Circuit des Ecuyers. C'était il y a quelques semaines.
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Le Circuit des Ecuyers à Fère-en-Tardenois (Aisne) est le lieu choisi, chaque année, par l’Ecurie Epicure et la marque de maroquinerie de luxe Chapal, pour organiser les Journées d’Automne, un rassemblement de gentlemen drivers qui se font plaisir à piloter leur plus ou moins grosse cylindrée, plus ou moins ancienne (il y avait tout de même des Bugatti qui affichaient plus de 80 ans au compteur) jusqu’à la tombée de la nuit avant de partager un grand repas de fête au cœur d’une magnifique propriété.

Et, ça tombe bien, Jean-François Bardinon, le P-DG de la maison Chapal depuis 1982, est tombé dans la marmite de la passion automobile étant petit et il emmenait ce jour-là sur la piste l’un de ses bijoux personnels, une Allard J2 de 1950. Ce roadster sportif anglais créé pour la compétition et le marché américain a été produit en tout et pour tout à 90 exemplaires en deux ans, avant d’être remplacé par la J2X. Nous avons pu prendre place à bord de cet exemplaire acheté en 1990 lors d’une vente à New York. Un exemplaire particulier, qui était tout simplement la dernière Allard J2 restée dans son état d’origine.

Sans fenêtres ni ceinture
Sous le très long capot qui porte quelques stigmates du temps, dont les traces d’un incendie ayant failli, il y a quelques années, emporter cette J2, se cache un V8 3.9 litres qui développe tout de même 120 chevaux. Vu le poids léger de l’auto, qui dispose d’une carrosserie légère en aluminium, c’était bien assez, à l’époque (et même maintenant), pour offrir le plein de sensations. D’autant que sans fenêtre et avec un pare-brise tout ce qu’il y a de plus symbolique, on est beaucoup plus « réceptif » que dans une auto normale.

On est attentif aussi, tout d’abord à ne pas abîmer les magnifiques sièges refaits en cuir de taureau Chapal, puis à trouver des endroits où s’accrocher car il n’y a pas de ceinture de sécurité. La position des pieds, très originale puisque quasiment allongée, est due au fait que les pédales sont articulées au plancher. Casque obligatoire sur la tête, nous voilà parti pour quelques tours de circuits, avec Jean-François au volant.

La souplesse du V8
Quel plaisir, mais quel plaisir ! Le moteur de la Allard J2 est aussi souple que les courbes du circuit sont voluptueuses et que la conduite de Jean-François est douce. Le vent s’engouffre dans mon casque, les roues crissent sur le bitume, la caisse prend un peu de roulis : c’est le plein de sensations, comme promis, à simplement 80-90 km/h. Cette voiture n’est pas forcément simple à conduire, mais Jean-François à l’habitude et passe les rapports en toute décontraction, tenant son volant avec doigté et élégance. Les freinages sont dosés avec précision pour éviter toute sortie de route, il ne faut pas tenter le diable, on n’est pas là pour ça.

Nous sommes sur le circuit en même temps que deux autres Allard et essayons de rester les uns près des autres pour permettre aux photographes d’immortaliser le trio. Mais Jean-François piaffe d’impatience, prêt à passer la surmultipliée (si elle existait) pour aller à son train, loin d’être celui d’un sénateur. « C’est le problème avec les propriétaires de Allard », me confie-t-il. « Ils sont souvent vieux alors ils ne vont pas vite. » Paroles d’un jeune homme de cinquante-cinq ans qui ne les fait pas du tout…

 

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