Essai ford s max tdci un parisien en sortie a la neige

Ford intègre désormais une nouvelle phase du monospace dynamique de sa gamme. Cette version inédite donne un coup de jeune à un S-MAX au design vieillissant. De plus, celui-ci s'avère aussi accueillant et spacieux qu'on l'attendrait d'un monospace tout en affichant une fibre sportive qui va un peu plus loin que la seule finition.

Une belle gueule

Chez Ford également, la calandre type Aston Martin est maintenant devenue un signe distinctif. Il faut aussi admettre que, bien qu’il s’agisse d’un monospace, une fois arrivés devant le S-MAX, nous étions tout de même curieux. Derrière un cahier des charges de bon monospace familial, on retrouve des lignes qui lui confèrent un hâle de sportivité. On s’imagine facilement voir Gary Sinise, tiré à quatre épingles, en descendre après une course-poursuite dans Manhattan ! Plus sérieusement, les formes sont discrètes dans l’ensemble, mais les lignes viennent structurer le design et faire ressortir son caractère. C’est une belle réussite.

C’est la version 2.0 TDCI avec sa finition Titanium qui nous a été proposée à l’essai.

Une fois à bord, on retrouve un intérieur agréable. On constate la présence très réduite de boutons sur la console centrale. Ford a en effet opté pour un style épuré en gérant le maximum d’éléments depuis l’écran tactile de 8 pouces. Les sièges en cuir offrent un bon maintien et leurs surpiqûres donnent un ton plus racé à un habitacle somme toute plutôt classique. Pour un véhicule à la finition haut de gamme, nous aurions cependant souhaité des plastiques de meilleure facture, qui plus est moussés. Une évolution à apporter.

LED « BLISS » you…

En ville, il se déplace sans problème et bien que ses 4 m 80 de longueur puissent vite sembler contraignants, son faible rayon de braquage et sa direction adaptative joueront en sa faveur. Pour les néophytes, la direction adaptative a pour rôle de corriger la démultiplication de la direction en fonction de la vitesse. Autrement dit, plus le véhicule roule lentement, plus la démultiplication sera faible donc moins il sera nécessaire de tourner le volant ; pertinent ! À noter également, la présence du Park assist qui facilite la tâche du conducteur lors des créneaux. Ainsi, seul l’accélérateur devra être géré.

Sur autoroute, je dois d’abord avouer que les 150 ch du 2,0 l étaient malgré tout limités pour obtenir des ressources satisfaisantes. Le S-MAX pèse son poids : il ne faut tout de même pas négliger les 1 824 kg du monospace !

Cependant, côté conduite, admettons-le, c’est vraiment trop facile ! L’équipement pléthorique dont dispose le S-MAX fait presque tout le travail à la place du conducteur. Le limitateur adaptatif lit les panneaux et gère la vitesse. Si vous préférez ne plus toucher à la pédale, le régulateur se charge de détecter le véhicule qui vous précède et ajuste son allure selon une distance définie. Il suffira de dépasser le véhicule en question pour que le S-MAX reprenne la vitesse de croisière initialement programmée. Et bien entendu, vous saurez si c’est le moment de doubler grâce au système de détection d’angle mort BLISS. Une LED située sur chaque rétroviseur vous indique qu’un véhicule se trouve dans votre angle mort.

Ce n’est pas terminé, loin de là… ! L’aide au maintien dans la voie (LKA – Lane keeping assist) vous sert à garder le cap. La voiture lit les bandes blanches et vous avertit par une vibration dans le volant que vous déviez de votre voie. Si vous l’autorisez, le S-MAX pourra même prendre la décision de vous remettre sur la voie d’un petit coup de volant. Une autorisation qu’il est préférable de ne donner que sur autoroute sous peine de subir des à-coups qui pourraient vite vous déstabiliser sur d’autres types de routes.

Petite remarque constructive. C’est après avoir pris en main l’ensemble des technologies embarquées sur autoroute que la programmation du premier point d’arrêt s’est présentée : nous nous trouvons ici dans un véhicule chargé d’assistances électroniques, mais disposant d’un GPS bien trop lent ! Si la climatisation, la radio et le téléphone se gèrent très bien à travers l’écran, le GPS s’avère presque agaçant à manipuler et nous avons parfois préféré utiliser notre bon vieux smartphone pour pouvoir définir rapidement certaines destinations.

Aussi surprenant que cela puisse paraître d’un monospace, nous avons pris du plaisir sur les petites routes de montagne. Il ne s’agit pas ici de confondre le monospace avec une Cosworth 4x4, mais une fois le mode sport activé (Les suspensions pilotées ? Oui, ça aussi, elle l’a !), il y a un meilleur retour de la route dans le volant : plaisant ! Son comportement est sain et il a fallu tout de même montrer de l’agressivité pour mettre en défaut la familiale. Notons cependant que, lors de l’ascension vers notre point de chute, la neige a fini par se présenter et c’est une fois arrêtés que nous avons vécu un intense moment de solitude. La roue avant droite a patiné. J’ai d’abord cru avoir rêvé, mais en insistant nous avions bel et bien le sentiment d’être embourbés dans 10 cm de neige. C’est finalement un acharnement sur la marche arrière qui nous a sauvés du ridicule coup de fil à un ami. Un coup à passer pour un Parisien en sortie à la neige...! Donc, faites attention aux conditions d’activation de l’AWD (All Wheel Drive) et veillez à toujours emporter une bonne paire de chaussettes lorsque vous irez skier !

Consommation

Sur le total des 1 600 km parcourus et en balayant toutes les routes possibles, sauf des dunes, nous avons atteint une moyenne de 8 l en étant relativement chargés. À noter qu’une fois sur autoroute, atteindre les 6 l n’était pas un problème.

Conclusion

C’est un bilan somme toute convaincant que nous offre le S-MAX. Plus à l’aise sur route que nous l’avions imaginé, il se révèle un bon compagnon pour les moyens et longs trajets. Confortable et spacieux, ses 5 places principales sont agréables et bien que les 2 dernières soient d’appoint, elles s’avèrent d’un usage profitable si toutefois la famille s’agrandit. D’autant plus que les passagers arrière pourront prendre plaisir à profiter du toit panoramique ! Le nouveau Ford S-MAX se place finalement dans une bonne moyenne face à sa concurrence, notamment le Renault Espace. Si le 2,0 l de 150 ch semble léger, son bagage en électronique embarquée pourra séduire quelques pères ou mères de famille soucieux de leur confort et de celui de leurs passagers. Encore faudra-t-il débourser près de 43. 000 euros pour l'aquérir.

On a aimé
- Le design
- L’équipement électrique
- Le caractère joueur

On a moins aimé
: - Un GPS vraiment trop lent
- Un couple un peu trop faible
- Le LKA actif trop brutal

Caractéristique techniques

MOTORISATIONS    
Moteur   2.0 TDCI 
Type    Quatre cylindre en ligne
Cylindrée (cm3)   1997
Puissance maximale   150 ch / 110 kW
Puissance administrative   8 CV
Couple maximal   350 Nm
Transmission   4x2
Boîte de vitesses   Boite mécanique
Nombre de rapports   6 rapports
Norme   Euro 6
     
PERFORMANCES    
Vitesse maxi (km/h)   196
Acceleration 0-100 km/h (s)   12,1
CONSOMMATIONS    
Urbaine (l/100km)   6,1
Extra-Urbaine (l/100km)   4,9
Mixte (l/100km)   5,4
Emissions de CO2 (g/km)   139
Capacité du réservoir (litres)   64
Type de carburant   Diesel
     
DIMENSIONS EXTERIEURES    
Longueur (mm)   4796
Largeur (hors rétroviseurs) (mm)   1953
Hauteur (mm)   1655
     
POIDS     
Poids à vide (mini-maxi) (kg)   1831

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