Essai nouveau citroen grand picasso un ton au dessus

Dans un marché du monospace qui s'effrite (un peu), victime du succès de la nouvelle génération de SUV, Citroën propose une version longue du nouveau Picasso qui utilise EMP2, la nouvelle plate forme de PSA. Cette version 7 places du constructeur français devient ainsi la référence du segment. Comme sa s?ìur plus compacte. Sur les routes du sud de l'Allemagne, Grand Picasso a démontré que désormais, un monospace allongé n'est plus la péniche de naguère.
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Pour les familles (très) nombreuses, pour les entreprises, pour les taxis aussi, il y a souvent besoin de plus de place que ne proposent généralement les constructeurs. Avant de s'équiper d'un minibus, l'acheteur se doit d'aller voir du côté des monospaces 7 places s'il ne trouve pas son bonheur. En fait, bien peu de propositions sont aujourd'hui sur le marché. Qui un jour a été parent d'un ou d'une jeune sportive comprend combien la recherche de places est quelquefois vitale. Mettre six minimes, plus le chauffeur, dans une berline n'a rien d'une sinécure. Alors forcément, les monospaces rallongés sont une véritable aubaine. En fait, Kia (Carens), Opel (Zafira Tourer), Renault (Grand Scenic) Volkswagen (Touran) et PSA (5008 de Peugeot et Grand Picasso de Citroën) sont les seuls constructeurs à proposer des produits dignes d'intérêt. En fait, il s'agit souvent de de mettre un peu plus de porta-à-faux à l'arrière et d'équiper le coffre de deux sièges plus ou moins amovibles. L'Espace de Renault a ouvert la voie, ah l'exercice de poids et haltère lorsqu'il fallait enlever ou ajouter les sixième et septième fauteuils ! Sur le nouveau Grand Picasso, c'est l'empattement qui a été revue à la hausse. Le confort y gagne, l'esthétique aussi. Même si ces deux places supplémentaires n'ont pas la capacité d'accueil d'un pullman 1ere classe, on voyage dedans assez confortablement à condition bien entendu de ne pas appartenir à la bande à Tony Parker. Les trois places du second rang sont également bien traitées mais trois adultes aux formes un peu généreuses auront quelques difficultés si le trajet excède vingt kilomètres. Très bien pour des enfants, un peu moins pour des adultes. Pour les deux places de devant, c'est exceptionnel. Une surface vitrée immense (la plus grande du segment) des sièges très bien traités (la version d'essai était équipée de sièges cuir assez bluffant côté matière et côté esthétique, mais attention tarif option 1800 €), un équipement digne des meilleures Premium du marché. En finition Exclusive, le produit a de quoi impressionner tout acheteur de haut de gamme. Mais qu'en est-il derrière le volant ?

Presque une berline. Mais pas tout à fait.

Allez, pourquoi le cacher, je ne suis pas fan de ces grosses bébêtes sur-dimensionnées. Depuis longtemps maintenant, je trouve que le concept du monospace est une perte de place organisée autour d'une idée pas très rationnelle que l'on se fait de l'automobile efficace et facile à conduire. Coffre ouvert à tous les regards, équipements souvent tarabiscotés (ah ces tablettes pseudo aviation qui se pulvérisent au moindre geste brusque), position de conduite un peu camionnesque... bref, je n'ai jamais été fan. Jusque là, seul le Ford S Max avait trouvé grâce à mes yeux. Pour des raisons toutes personnelles.
Alors quand il a fallu aller tâter du bitume allemand pour découvrir cette version maxi du nouveau Picasso, les expériences passées au volant des précédentes génération ne m'incitaient pas à la mansuétude. J'avais tort.
Le traitement stylistique du nouveau monospace de Citroën a effectivement de quoi bluffer le plus acariâtre des essayeurs. Sans aller jusqu'à dire qu'il est beau (une Aston Martin DB4 Zagato est belle, pas un monospace), il faut bien concéder que le nouveau Grand Picasso a de l'allure. Pas de lourdeur propre à ce genre de véhicule, un traitement intelligent des formes et des volumes, il y a beaucoup de classe dans tout cela.

Au volant ; on oublie (un peu) le monospace

Une fois passé derrière le volant, on est forcément un peu dépaysé. Une vision exceptionnelle, les montants de pare-brise ne sont plus un obstacle. Ils ont été considérablement affinés, inclinés participant à la fois à la ligne homogène de l'auto mais aussi à la luminosité bluffante de l'espace intérieur. La position de conduite est certes un peu en hauteur mais on est loin des ''camionnettes'' du passé . Le volant est désormais tout petit comme sur toutes les autos de la marque aux chevrons. Côté instruments on est quand même un peu gêné par le fait que beaucoup d'informations sont concentrées au milieu de la console centrale. Très à droite de la vision de conduite. C'est une tendance lourde désormais. Je n'aime pas du tout à l'heure des remarques hyper sécuritaires. Je regrette bien entendu l'affichage tête haute de la C6, un plus incontestable dont feraient bien de se souvenir les ingénieurs.
Une fois en route, tout semble facile. Une direction quasi parfaite, des liaisons au sol digne de la nouvelle plate forme. On regrette et on regrettera toujours l'absence d'une version oléo-pneumatique. Beaucoup font encore partie de la secte des admirateurs de la Sphère. Pourtant le ''toucher de route'' de Grand Picasso ferait presque oublier la douceur des suspensions de naguère des Chevrons. Côté moteur, le diesel 150 cv ne rechigne surtout pas à la tâche et le vaisseau amiral de l'escadrille des Picasso semble à l'aise en toutes circonstances. Sur les petites routes alpines de l'essai, il a été à l'aise. Pas une berlinette bien entendu, le poids(près de 1500 kg quand même) n'a jamais été favorable à la négociation dynamique des courbes et épingles de montagne. Mais globalement, tout cela est fort satisfaisant à l'heure du bilan D'autant que Citroën a enfin compris que ses boîtes auto approximatives pouvaient faire de l'ombre à des modèles pourtant de très bonne facture. Alors c'est bon signe, les ingénieurs sont allés chercher au Japon une boîte très efficace. Qui donne en tout cas de très bons résultats sur ce monospace familiale. 150 cv, bonne boîte auto et confort travaillé, les recettes assurées pour faire une bonne voiture.D'autant qu'avec une moyenne de 6,5 litres aux 100 kilomètres sur des routes variées, le Grand Picasso semble être le plus économe de la catégorie.

Un monoplace qui fait oublier ses origines, un traitement très ''Premium'', une motorisation homogène, des équipements pléthoriques, le nouveau Grand Picasso a de solides arguments à faire valoir. Reste son prix, un peu élevé pour mais décidément, les politiques tarifaires actuelles restent une énigme pour les clients.

Les tarifs De 24 250 € à 36 150 € 

Les + Les -
Esthétique intéressante pour un monospace Tarif des options assez élevé
Ensemble boïteauto/moteur diesel 150cv très homogène Instrumentation navigation trop à droite du conducteur
Finition identique aux Premium allemands  


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