F1 des nuages planent sur l avenir de certaines ecuries

C'est reparti pour un hiver fait de rumeurs, de jeux de poker menteurs entre pilotes et leurs agents et parons d'écuries. Cette saison, qui s'achève voit un drôle de drame entre Kimi Raïkkonen et Lotus. L'un a mal au dos, officiellement. Officieusement, il en a plein le dos effectivement des délais sans fin pour obtenir son salaire. En fait c'est autour d'un passif estimé à 17 millions d'euros que porte le retard. C'est donc à mettre au passif de Lotus qui tarde un peu à officialiser ses accords entre Quantum, une assez mystérieuse société d'investissement basé entre Èmirats et Pakistan. Pour l'instant tout semble en suspens. On a connu beaucoup d'aventuriers attirés par les paillettes de la F1 qui ont tenté d'y faire un passage. Comme cet improbable Belge, Jean-Pierre Van Rossem adepte de la chaîne de Ponzi, en fait de l'économie de cavalerie. Lorsque j’ai acheté ma dixième Ferrari, Enzo m’a invité chez lui en Italie. Mais cela ne m’amusait pas car il ne parlait que de filles Alors Van de Rossem rachète une écurie de F1 : Onyx. L'affaire ne fit pas long feu avec l'arrestation du Belge pour escroquerie.
La F1 brasse des millions d'euros, de dollars et forcément, les requins abondent prêts à fondre sur l'écurie moribonde. Aujourd'hui c'est Lotus qui semble la proie facile mais Sauber va mal tout comme Force India pas très en forme du fait des aventures improbables de Vijay Mallya son propriétaire en délicatesse avec le fisc de son pays.

Désormais, on sait que Massa ira chez Williams. Exit donc Pastor Maldonado et ses pétrodollars vénézuéliens qui semblent ne plus offrir de garantie suffisante. Après la disparition d'Hugo Chavez, Pastor est moins en cour du côté de Caracas, et en F1, lorsque les garanties vacillent, la carrière d'un pilote chancelle.
Sergio Perez lui aussi ne bénéficie plus de la cote chez McLaren. La fortune du patron de Telmex, l'un des hommes les plus riches du monde semblant émigrer vers d'autres paysages automobiles.

Alors, tout l'édifice semble dans un équilibre précaire pour la plus grande satisfaction de son grand patron, l'inoxydable Bernie Ecclestone. Sans doute dopé et rendu immortel par les dollars amassés, le petit Anglais n'en finit pas de tenter de vendre son business à la planète entière. Sans foi ni loi, c'est un homme d'affaire exemplaire à ce titre, il convie tout ce que la planète compte de monarques ou chefs d'états. Il prépare en effet un atterrissage en force en Russie, aidé par Vladimir Poutine. En 2014 c'est à Sotchi que la F1 plantera son chapiteau mais c'est à Moscou qu'Ecclestone voit l'avenir de la F1 au pays des nouveaux tsars. Il projette la construction d'un grandiose complexe dans la banlieue de Moscou. Circuit qui sera bien entendu dessiné par son ami Hermann Tilke à qui on doit bon nombre circuits modernes considérés par les spécialistes comme insipides et ennuyeux.

Mais l'appétit d'Ecclestone ne s'arrête pas. Désormais, c'est vers l'Afrique qu'il projette d'établir ses pompes à dollars. Après avoir inondé le Moyen Orient de culture de la F1, peu ou pas d'émirs ont résisté à l'implantation du Bernie's circuits dans leurs désert., le patron de Formula One lorgne vers le continent africain. Récemment, il a invité Mohammed VI le roi du Maroc. Les deux hommes ont envisagé la construction d'un circuit de formule 1 au Maghreb et le souverain marocain a semblé sensible à la venue de la F1 dans son pays. Officiellement, Ecclestone affirme qu'il n'y a pas urgence, on connaît sa roublardise commerciale légendaire. ''Ne semble pas intéressé lorsque tu veux vendre un bien, ton acheteur n'en sera que plus envieux...'' Ce n'est pas un proverbe bédouin, c'est un principe éccléstonien.