F1 japon bianchi accidente et double mercedes

Non, la F1 n'est pas encore morte à preuve ce Grand Prix du Japon. Pourtant il semble bien que cette vénérable grande organisation, sommet de la pyramide du sport automobile pendant des lustres, soit assez ébranlée sur ses bases. Le grand manitou Bernie Ecclestone, maintenant tout juste sorti d'une impasse judiciaire (corruption) en Allemagne grâce à un gros paquet de dollars, peine à reprendre les manettes du puissant conseil d'administration de Delta Topco, qui gère tous les contrats de la puissante organisation. Parallèlement à ce magnat de la finance qui a tondu organisateurs et télévisions, les changements de réglementation technique en vigueur cette année n'ont pas apporté le renouveau attendu, tout en laissant plusieurs teams en mode " survie financière " quasi intolérable et certains pilotes désemparés par la gestion de ces bolides hybrides et quasiment aphones.
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Alors, avant que la saison ne se termine, Vettel multi champion du monde, qui se fait malmener  dans sa propre écurie par un jeunot du nom de Ricciardo, prend les devants pour rester vivant et annonce lui-même son départ  pour Ferrari. Avec un peu d’ironie, on aurait presque pu dire que c’était  le fait majeur du Grand Prix du Japon, si nous n’avions eu à déplorer l’accident de Jules Bianchi.

Une course très particulière

La course à peine lancée sous régime de voiture de sécurité voit intervenir un drapeau rouge. Alonso (Ferrari) en délicatesse avec son système électrique abandonne au deuxième tour. La pluie est bien présente. La course reprend à nouveau derrière la voiture de sécurité et c’est au tour 9, que tout le monde s’élancer enfin pour une vraie course, avec une pluie qui s’atténue progressivement. Selon les bonnes vieilles habitudes un peu lénifiantes les deux Mercedes de Rosberg et Hamilton dominent les débats alors que derrière  ce sont les Red Bull  de Ricciardo et Vettel qui se mettent le plus en valeur.

Sans doute  à cause de pneus moins efficaces, Rosberg en tête laisse passer sans coup férir et de bonne grâce semble-t-il son coéquipier Hamilton plus rapide, au tour 29, alors que la course en comporte 53.

La pluie revenue sur le circuit, il semble bien que Rosberg en manque d’adhérence va se faire remonter par les deux Red Bull. Par le jeu des changements de pneus, au tour 36, c’est Ricciardo qui mène la danse. Les choses se régularisent ensuite avec toujours les deux Mercedes aux commandes de la course. Ricciardo s’explique avec Button (McLaren) et fait étalage d’une grande maîtrise. Avec des condition délicates  Sutil (Sauber) sort de la piste au 43ème tour. Après un drapeau jaune, c’est à nouveau la voiture de sécurité qui entre en action. Puis Bianchi (Marussia) est signalé accidenté. En fait, il a percuté un engin de dépannage et a perdu connaissance. Le drapeau rouge vient marquer, au tour 46, la fin anticipée de la couse avec le classement calé sur les positions du 44 ème tour.

C’est donc un doublé Mercedes devant les deux Red Bull mais Vettel devant Ricciardo.

Les pilotes affichent des mines graves sur le podium. L’hélicoptère d’évacuation n’a pas pu décoller et c’est en ambulance que le pilote français a été évacué dans un état sans doute très grave selon les propos de Rosberg.Il est plus tard indiqué que l'infortuné pilote français était opéré d'un hématome au cerveau.

Le classement final s’établit donc ainsi : Hamilton, Rosberg,(Mercedes) Vettel, Ricciardo (Red Bull), Button (McLaren), Bottas, Massa (Williams), Hulkenberg (Force India), Vergne (Toro Rosso) et Perez (Force India). Une fois de plus Vergne tire bien son épingle du jeu et doit éprouver beaucoup d’amertume à voir le très jeune Max Verstappen (17 ans) venir lui piquer sa place l’an prochain…

Le titre de champion du monde des constructeurs n’échappera pas à Mercedes, alors que ses deux pilotes continueront lors des quatre derniers GP à se disputer farouchement la couronne mondiale.

Après le Japon et avant le Grand Prix de Russie à Sotchi, Hamilton (266 points) devance Rosberg (256 points, Ricciardo (193 points) Vettel (139 points) et Alonso (133 points).

Alonso et Ferrari en endurance en 2015 ?

C’est bien sur cette cinquième position d’Alonso que nous voulons revenir pour commenter quelque peu les divers bruits et supputations concernant l’arrivée de Vettel chez Ferrari et cette annonce surprise par le pilote lui-même. 

Normalement Alonso est sous contrat avec Ferrari pour 2015. On peut imaginer que ses avocats pourraient faire valoir suffisamment d’arguments pour dénoncer l’accord par anticipation. Certains journalistes prétendent que le baquet d’une McLaren avec le moteur Honda l’attend déjà. Alonso voudrait-il reprendre une frustrante saison de mise au point dans une nouvelle structure et sans grand espoir de redevenir champion du monde, sans tarder ?

Pour notre part, sachant qu’Alonso n’a fait aucune déclaration quant à un départ de Ferrari, nous avançons une autre stratégie et du côté du brillant pilote et de la part de Ferrari. Souvenez-vous ! Fernando Alonso a donné le départ des 24 heures du Mans. Il s’est déclaré très intéressé par cette course. A cette époque, nous avions vraiment sondé les responsables de l’écurie AF Corse bras armé de Ferrari en endurance et, annoncé un retour plus que possible de la Scuderia au sommet de la discipline. Personne n’a démenti que des moteurs destinés à l'Endurance tournaient déjà en Italie...Alors, dans ces conditions, pourquoi ne pas voir Alonso préparer sa reconversion l’an prochain et l’engagement officiel de Ferrari en LMP1 en 2016 ? Il quitterait simplement la F1, une discipline du sport automobile bien malade, pour rejoindre à 33 ans un championnat d'endurance (WEC) en pleine expansion avec 4 marques au sommet (Audi, Porsche, Toyota et Nissan) en 2015 et pourquoi pas cinq, avec Ferrari en 2016 ?

La F1 ressemble de plus en plus à un colosse aux pieds d'argile et certaines écuries tirent tellement le diable par la queue qu'on les sent prêtes à renoncer, Dans ce contexte, Alonso a déclaré savoir ce qu'il voulait faire pour être heureux. N'est-il pas lassé de courir le monde au rythme de 20 GP par an? L'Endurance lui laisserait un peu plus de temps personnel... Avouez qu'un retour de Ferrari avec Alonso pour gagner les 24 heures du Mans ça aurait de la gueule, non ?

 

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