Italdesign aztec la tete dans les etoiles

Son histoire est tout aussi originale que la voiture elle-même. En 1988, au salon de Turin, le carrossier Italdesign présente l'Aztec, dessinée par Giorgetto Giugiaro. Il s'agit d'un concept-car non destiné à la vente ni même à une production limitée. Mais un riche Japonais, appréciant tellement l'étude, déclare à Giugiaro qu'il désire à tout prix cette machine. Ce dernier répond qu'il ne peut la fabriquer que s'il en vend quinze exemplaires. L'homme les commande alors tous, au prix unitaire de 200 000 deutschemarks.
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C’est ainsi que cette Aztec, appelée au départ à présenter des avancées techniques, se retrouve fabriquée. Aujourd’hui, dix se trouvent encore au Japon, quatre aux États-Unis d’Amérique et une en Europe. C’est celle-ci que j’ai eu le privilège d’essayer le temps d’une matinée, l’hiver dernier.

En chemin vers le lieu de rendez-vous, Place Vendôme, j’aperçois la voiture – où devrais-je dire le vaisseau spatial – plusieurs dizaines de mètres devant moi, totalement incongrue au milieu de la circulation parisienne. Je n’avais encore jamais vu l’arrière de la machine ni en vrai ni même en photo. Je suis surpris par ce design épuré, tout en largeur, la ligne de feux courant d’un côté à l’autre, les quatre sorties d’échappement ovales, le tout surmonté par l’aileron. Je ne tarde d’ailleurs pas à remarquer le dessin original de ce dernier, qui renforce cette impression de vaisseau spatial.

Arrivé sur la célèbre place parisienne, je me gare derrière l’ItalDesign Aztec puis vais à la rencontre du propriétaire. En passant, je découvre le côté de la voiture, qui tranche radicalement avec la sobriété de l’arrière et nous transporte dans un engin tout droit sorti de la guerre des étoiles. Nous y trouvons par exemple un manomètre, une prise douze Volts, un interrupteur de ventilation ou encore des boutons codés permettant de déverrouiller la voiture ainsi que l’interface du système de crics hydrauliques intégrés.

Je salue le propriétaire qui ouvre alors sa portière, ou devrais-je dire son cockpit. La première partie, une bulle de plexiglas, s’ouvre vers le haut selon un axe longitudinal au centre de la voiture ; puis la deuxième partie s’ouvre comme une portière traditionnelle. Je passe ensuite à l’avant pour finir de découvrir le design et là apparaît l’originalité principale de cette machine : deux « cockpits » indépendants séparant complètement le pilote du copilote et les obligeant à communiquer à l'aide de casques branchés sur un interphone.

Après quelques photos, le propriétaire me propose de prendre le volant pendant que lui s’installe à la place du passager, derrière ce qui semble être un volant factice. C’est en fait une poignée pour se tenir. Je suis assez surpris par le confort du siège. Première chose à faire, fermer la portière puis le cockpit pour enfin attacher son harnais. Une fois calé, bien serré par le harnais, la visibilité devient très peu aisée. Je me dois d’être très vigilant en ville, notamment dans les ronds-points. En effet, il est très dur de voir dans les angles morts et il n’y a pas de rétroviseur central.

Heureusement, la circulation est très fluide et me permet de remonter l’avenue des Champs-Élysées sans difficulté. Je deviens vite le centre d’attraction, les gens dans les voitures ou sur les trottoirs s’arrêtent presque tous pour regarder passer l’engin. Beaucoup de sourires, quelques signes amicaux… Il faut aimer être regardé pour se déplacer à la façon de Luke Skywalker Le confort de roulement est tout à fait correct et les suspensions ne manquent pas de souplesse. Le moteur Audi, un 5 cylindres de 2,0 L, préparé par MTM, n’a aucun mal à déplacer la voiture du haut de ses 200 ch et s’avère plutôt onctueux. La boîte de vitesse quant à elle, demande une certaine poigne pour passer la première, mais une fois en roulement les autres vitesses passent sans aucune difficulté et sans à-coup.

Au final, on est assez à l’aise dans la bulle et on ne se sent pas oppressé, ce en grande partie grâce au fait qu’elle soit totalement translucide. Par contre, il ne faut pas être trop grand (pas plus de 1,85 m), car la tête dépasse et avec une température légèrement au-dessous de zéro, le froid se saisit vite de votre crâne.

Voilà une voiture pour le moins étonnante qui m’aura permis de passer une matinée la tête dans les étoiles, malheureusement, tout à une fin et il est déjà l’heure de quitter l’hyperespace et de revenir sur terre.

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