Kawasaki w 800 se un sans faute pour une equipee sauvage

Il y a des motos qui donnent envie de piloter sans casque, comme ça, à la rebelle façon " Johnny Strabler " dans " L'Equipée sauvage ", avec seulement une paire de lunettes de moto devant les yeux. Un foulard autour du cou, les jeans retroussés, le perfecto et les chaussures en cuir noir, montantes, sans oublier les gants et une casquette vissée sur le crâne. Il y a des motos comme ça, la Kawasaki W 800 en fait partie, nous l'avons essayée.
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Sacrifiée sur l’autel de la norme anti-pollution, celle qui avait débuté sa carrière en 1999, pour la terminer fin 2008 fût remplacée 3 ans plus tard, j’ai désigné la Kawasaki W 650. Moto néo-rétro reprenant le look de la Triumph Bonneville, elle avait l’avantage de vous faire rouler sur du « vintage » tout en bénéficiant d’une mécanique bien contemporaine, et fiable.

W 800 et W 650 : même concept, avec plus de cylindrée et les carbus en moins

Sa remplaçante, la W 800, conserve le même concept, avec plus de cylindrée, et l’abandon des carburateurs pour passer à l’injection directe. Je m’approche de la belle, encore plus typée dans cette version « SE » entendez par là : « Special Edition », qui arbore 2 pots Remus noirs mat en remplacement des déjà très réussis pots saucissons chromés d’origine. L’intérieur des jantes est recouvert d’un liseré rouge/orange, que l’on retrouve sur les flancs de la selle striée au look 70’s.

En v'là du chrome en v'là

Sur le réservoir noir barré de 2 bandes oranges aux flancs, un « W » trône sans en dire plus, pour ajouter au côté vintage de la machine. 2 protège réservoir permettent de bien serrer les cuisses contre celui-ci, et les chromes brillent à en piquer les yeux sous ce soleil de juin débutant. Entourant le phare rond, sur les rétroviseurs, en collerettes à la sortie des cylindres ou encore les clignotants et les feux arrière dans une version « imitation » cette fois, le chrome est omniprésent, et rappelle à nos yeux la beauté des motos d’antan.

Du vrai-faux ancien

L’arbre à cames est toujours là ! Bien apparent sur la partie droite de la machine, avec sa tige verticale qui ressort bien en évidence, et donne une tonalité supplémentaire de rétro. Le kick a disparu, laissant au démarreur électrique seul le soin de lancer la machine. Tout respire l’ancien quand on observe cette W 800 ; les soufflets noirs sur les amortisseurs avant, les ressorts à l’arrière, les pneus à crampons, les magnifiques roues à rayons, la selle, le réservoir, les 2 compteurs ronds, les rétroviseurs, les pots d'échappement, enfin tout. Le passant lambda aura l’impression d’avoir affaire à une authentique moto restaurée quand il croisera la moto sur son passage.

Les plus grands auront l'air écrasés mais le confort est là

Après l’avoir bien observée, n’arrivant pas à déceler le moindre défaut, ou faute de goût, je me décide enfin à enfourcher la machine pour un tour d’essai complet, fait de circuit urbain, de nationales et d’autoroutes. Placée à seulement 79 cm du sol, la selle m’oblige à laisser traîner mes grandes guibolles sur les côtés, en tout cas à l’arrêt. Mon look de crapaud disparaît finalement dès la première enclenchée et les genoux repliés, bien collés contre le réservoir de 14 litres.

Position reposante, fonctionnalité, maniabilité

La position de conduite est naturelle, droite, reposante, avec les mains qui tombent parfaitement bien sur le petit guidon droit de la « W ». Le réservoir en parfait alignement avec les 2 compteurs ronds fait penser aux motos anciennes à la « tintin ». Peu de commandes, mais l’essentiel est là. On regrettera juste l’absence de jauge à essence, mais un bouton jaune s’allume quand il est temps de retourner faire le plein. A gauche le compteur qui affiche un maximum de 180 km/h, et à droite, le compte-tours qui bloque à 9 000 tr/mn. Un bouton rouge de contact, un démarreur à droite, et le bouton des feux, des clignotants et le klaxon à gauche, vous n’en n’aurez pas plus, mais c’est pour moi tout à fait suffisant.

Le charme désuet des motos anciennes

Parce que la W 800 c’est aussi ça, le charme désuet des motos anciennes qui possédaient l’essentiel. Pas de cartographie de moteur, pas d’ABS, de « Ride By Wire », de contrôle de traction, de radio, GPS, prise USB ou autres, ici tout est basique, fonctionnel, et bien fait. La moto dispose en revanche d’une béquille latérale, et une autre centrale, très facile à mettre sur pieds grâce aux poignées situées à l’arrière de la moto, ce qui n’est pas le cas par exemple sur une Triumph Bonneville.

Une moto très agréable enville, mais pas que ... 

En zone urbaine, la moto se faufile tel un vélo. Les rétroviseurs dépassent à peine les guidons, ce qui permet à la moto de s’extraire des encombrements sans difficulté. Légère, maniable, véloce, et avec un couple de 60 Nm à 2 500 tr/mn, la « Kawa » est très agréable en ville, et d’une souplesse qui dépasse nombre de scooters.  L’ergonomie est parfaite, la lisibilité aussi, et la moto émet de plus un son plutôt sympa, qui pétarade au rétrogradage, « à l’ancienne », très « vintage » et chaleureux tout ça.

Nerveuse quand il faut, et une sonorité d'époque ! 

Le moteur bicylindre 4 temps de 773 cm3 développe 48 chevaux. On est loin des sportives bien entendu, mais ça n’est pas la vocation de la machine. Mais pour qui recherche une moto qui a de la « gueule », un bruit sympa, une maniabilité et des performances satisfaisantes, la W 800 convient parfaitement. Le bloc est souple, coupleux, la boîte de vitesses est un délice, le point mort se trouve simplement et tout naturellement, et dès qu’il s’agit de « mettre la poignée dans l’coin », l’engin répond bien et monte assez vite en vitesse comme dans les tours.

Ville, routes, autoroutes ; osez-tout !

Sur autoroute, la moto reste très agréable jusqu’à 130 km/h, au-delà et en raison d’un manque de protection, le vent vous pousse en arrière, et ça commence à tirer sur les bras, comme toutes les motos dénuées de carénage et de bulle. Son terrain de prédilection ce sont les petites routes, et les nationales, où la moto est comme un poisson dans l’eau. Les virages s’enchaînent bien et la tenue de route est meilleure que celle du feu W 650, ainsi que le freinage. Une moto faite pour la balade, seul ou a deux puisque le duo est tout à fait envisageable, avec une selle confortable, 2 barres de maintien à l’arrière et des repose-pieds placés bas.

Consommation raisonnable

Notre consommation pendant l’essai entre cycle urbain, autoroute et nationales a été de 5,5 litres aux 100 km, ce qui permet une autonomie d’environ 220 km. Très raisonnable. En rajoutant 800€, vous pourrez disposer d’un Pack Café Racer qui comprend ; une selle sport type monoplace remontant sur l’arrière, et une bulle Café Racer, le tout dans le même coloris que notre modèle d’essai : noir/rouge-orangé.

400€ de moins qu'une Triumph Bonneville

Le prix de la moto est affiché à 8 599€ en version standard, et il faut compter 300€ de plus pour la « SE » que nous avons essayée, avec peinture personnalisée, pots Remus noirs mat (toute la ligne d’échappement), réservoir spécifique et roues à crampons. En face, la Triumph Bonneville affiche 92 cm3 supplémentaires, et 400€ de plus.

Bilan

La Kawasaki W 800 est une belle machine « vintage », et fiable. Avec un gabarit plus gros que la W 650, sa devancière, elle en impose davantage, et se rapproche plus étroitement de la Triumph Bonneville. Pour un budget contenu à 8 599€ (comptez 300€ de plus pour notre version SE d'essai), vous aurez une moto néo-rétro avec laquelle vous pourrez aussi bien envisager de la ville au quotidien, ou de grandes balades cheveux au vent. Une moto contemporaine, qui possède déjà l’âme d’une ancienne. Elle ravira de plus tous ceux qui cherchent une moto fonctionnelle, maniable, très simple d’utilisation et attachante. Un sans-faute.

Note : 18.5/20

Les points forts

Look vintage

Maniabilité

Position de conduite

Simplicité d’utilisation

Moteur

Béquille centrale

 

Les points faibles

 

La hauteur de selle pour les plus d’1m80

 

Fiche technique : moteur bicylindre en ligne 4 temps – 773 cm3 – 48 chevaux  à 6 500 tr/mn – couple : 60 Nm à 2 500 tr/mn – démarreur électrique – transmission par chaîne – hauteur de selle : 79 cm – cadre à double berceau en acier – réservoir : 14 litres – freins : avant 1 disque de 300 mm et étrier 2 pistons, arrière 1 tambour de 160 mm – poids : 200 kg sans les pleins – fourche de 39 mm – pneumatiques : avant 100/90/19 arrière 130/80/18 – boîte 5 vitesses.

 

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