Automobile Awards 2024 : Renault en pleins phares, les autres en veilleuse

Hier soir, dans l’ambiance feutrée des salons de l’Automobile Club de France, Place de la Concorde, à Paris, la 7e édition des Automobile Awards a livré son verdict. Une cérémonie fort attendue, sans majorettes ni cornes de brume, mais avec de quoi faire réagir les partisans de chaque marque automobile. On a pu y croiser une foule de constructeurs, d’équipementiers et même quelques startups. On avait l’impression d’assister à un grand marché aux puces du trophée automobile, où chacun venait présenter sa trouvaille du moment, son modèle dernier cri (pardon, son modèle pourtant censé être abouti), ou sa technologie miraculeuse (ou du moins vendue comme telle). Le tout s’est conclu par l’annonce d’une soixantaine de récompenses, couvrant un éventail de catégories allant de la mécanique la plus traditionnelle aux interfaces connectées les plus cryptiques.

Cette année, 56 marques avaient fait le déplacement, ou tout du moins avaient dépêché quelques représentants bien habillés, histoire de vérifier si leur logo apparaîtrait dans le palmarès. Les résultats sont désormais accessibles au grand public, consultables sur le site officiel ainsi que dans le magazine Palmarès 2024. Il faut l’admettre, c’est plus pratique que de courir partout avec un carnet de notes et un crayon usé.

Renault rafle la mise, Valeo veille au grain

D’un côté, Renault a réussi un joli tir groupé, si tant est que l’on puisse appeler cela « joli » sans donner l’impression de féliciter l’un de ses départements marketing trop heureux. La marque au Losange a récolté trois récompenses, notamment grâce à sa R5 E-Tech electric, sacrée Voiture Préférée des Français. Un intitulé de prix qui, soit dit en passant, prête à sourire : on imagine les Français interrogés, comme à un référendum, entre la R5 électrique et des rivales plus ou moins convaincantes. Au moins, le suffrage a parlé : 42,1 % des votants ont eu la main lourde sur la R5, reléguant une Yaris Cross à 11 % et une ë-C3 à 10,5 %. Sans doute une manière de dire que la nostalgie rétromoderne reste un argument solide pour séduire les foules hexagonales.

En parallèle, Valeo, l’équipementier français connu pour accumuler les brevets comme d’autres accumulent les pièces de rechange, a décroché le prix de l’Équipement de l’Année. Son projecteur adaptatif haute définition est visiblement parvenu à hypnotiser le jury, ou au minimum à leur faire croire qu’ils voyaient plus clair dans la nuit. Pour un système d’éclairage, avouons que c’est déjà une utilité minimale satisfaisante. On notera d’ailleurs que ce prix provenait du Salon EQUIP AUTO, sans doute plus qualifié que votre oncle qui change ses ampoules de Clio sur un trottoir mal éclairé.


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Un casting plus bigarré que les stations-service un samedi soir

Au-delà des têtes d’affiche du jour, on retrouve d’autres marques récompensées, histoire que personne ne reparte en pleurant dans le taxi. Parmi les constructeurs, Volkswagen, Mercedes, Ferrari, Peugeot, Citroën, Audi, Alfa Romeo, Dacia, BMW ont eu droit à leur moment de gloire, avec un seul trophée chacun. Mention spéciale à MG Motor, dont le concept-car a reçu un prix, faisant de la marque dite chinoise la première du genre à s’illustrer dans cette compétition. Enfin, ce n’est pas comme si la présence de MG, BYD, XPENG et consorts sur le marché français pouvait passer inaperçue. Ces firmes asiatiques semblent résolues à débarquer dans les concessions, un peu comme un buffet à volonté dans un pays de gastronomie pointilleuse. On nous a également glissé que XPENG, arrivée cette année chez nous, s’est classée en Révélation dans la catégorie Connected Car, derrière Mercedes Classe E (vainqueur) et MINI Aceman. Les Allemands, eux, ont toujours l’air d’avoir rangé leur sens de l’humour dans le coffre, mais au moins, techniquement, ça tient la route.

Côté équipementiers, Hankook a décroché le titre de Pneu de l’Année 2024 avec son iON GT, devançant Michelin Alpin 7, lui-même surreprésenté dans les podiums, mais pas à la première marche pour le coup. Qu’importe, Michelin ne s’est pas laissé abattre. Le Bibendum apparaît cinq fois, avec deux victoires, deux secondes places et une troisième place. C’est un peu comme si l’Auvergnat du coin était abonné aux podiums, sans jamais trop savoir quelle marche viser.

Une avalanche de catégories et de prix

Le palmarès est long comme une journée sans café. Il comprend des sections aussi distinctes que « Supercar », « Véhicule d’entreprise », « Green Tech », « Secure Car », « SUV de l’Année », ou encore des distinctions plus ésotériques comme le Prix Spécial du jury, l’Innovation Green, l’Innovation Techno, voire la « Pub de l’Année ». Bref, un véritable inventaire à la Prévert, où l’on tente de récompenser la moindre facette de ce vaste univers automobile, du pare-choc à la pile à combustible, en passant par la connectivité embarquée.

Les Ferrari et Lamborghini apparaissent naturellement dans les catégories où le ronron du moteur compte plus que le volume du coffre. Mercedes et Audi se tirent la bourre dans le domaine de la connectivité et de la sécurité. Quant à la catégorie Full Electric, c’est Peugeot (E-3008) qui décroche la palme, devant Alpine A290 et Hyundai Ioniq 5N, comme quoi la fierté nationale a encore son petit effet lorsqu’il s’agit de mettre un badge bien connu sur un châssis électrifié.

La catégorie Good Deal, notion au passage assez subjective dans l’univers automobile, a vu la Citroën ë-C3 se distinguer, devant une Dacia Sandero ECO-G et une MG ZS Hybrid+. On passera sous silence la définition exacte de « bon deal » dans un contexte d’inflation galopante.


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Des collaborations et des idées un peu spéciales

Au milieu de cet inventaire, on trouve aussi des Prix Spéciaux, comme celui du jury attribué à une collaboration MICHELIN x NASA. On ne sait pas trop si c’est pour envoyer des pneus sur Mars ou pour développer des crampons résistants à la gravité lunaire, mais le duo a visiblement trouvé grâce aux yeux de l’organisateur. Un autre rapprochement, celui de FORVIA avec Plastic Odyssey, est cité en Coup de Cœur. Encore une preuve que, lorsqu’on mélange des noms d’entreprises et des projets vaguement vertueux, on obtient un trophée. Du moins, c’est ce que l’on en déduit.

Les adeptes de la mobilité douce ne sont pas oubliés. Un Trophée de la Mobilité Douce a récompensé Ateliers HeritageBike, parce que visiblement enfourcher un vélo artisanal et troquer les décibels contre les crissements de pneus fins vaut bien une petite médaille. Même topo pour la Mobilité Solidaire, avec Ehop solidaires mis en avant. Le palmarès tient ainsi à englober l’automobile dans un écosystème plus large, histoire qu’on ne dise pas que c’est juste une bande de constructeurs encravatés qui s’autocongratulent.

Conclusion:

Un palmarès qui ressemble à un inventaire de fin d’année

En somme, cette 7e édition des Automobile Awards s’apparente à un grand tableau Excel agrémenté d’un soupçon de prestige et d’un zeste de mise en scène. Renault et Valeo sont en haut de l’affiche, mais sans que cela n’étonne particulièrement. Les autres marques glanent quelques distinctions çà et là, comme on récolte des fèves dans une galette des rois trop copieuse. Les Asiatiques montrent leurs muscles, les Français défendent leurs platebandes, les Allemands gardent leur aplomb, les Italiens préfèrent la passion mécanique. L’Amateur de chiffres pourra s’amuser à analyser chaque pourcentage, chaque podium. Le Spectateur blasé haussera les épaules en estimant que tous les lauréats se retrouveront bientôt sur un marché saturé, ponctué par les éternels discours sur la neutralité carbone et la connectivité ultime.

Mais bon, au moins, les lauréats repartiront avec un trophée qui décorera un bureau, une salle de réunion, ou un musée interne. Et c’est sans doute là le principal. En attendant la 8e édition, on pourra réviser la liste des vainqueurs et se demander qui aura le courage de défier une Golf eHybrid ou une R5 E-Tech dans quelques années. On verra bien. En attendant, la liste est disponible, le champagne a coulé, et chacun est reparti chez soi, en tentant de dissimuler un sourire pas trop crispé.


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