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Après tout, pourquoi changer une recette qui fonctionne ?
L’ID. Buzz de base est tellement craquant qu’il est impossible de ne pas se retourner sur son passage. Il est donc normal que sa variante utilitaire le soit également. Ainsi, la face avant est strictement identique avec ces feux effilés et typiques des modèles de la gamme ID. et encadrant l’énorme logo VW, amenant toujours cette vibe « peace & love ».
De profil, c’est là que les différences commencent, avec une cellule entièrement en tôle et pourvue d’une porte coulissante latérale côté droit. Il est également possible de le doter d’une porte coulissante manuelle à gauche (en option à 460 €) ou électrique. À l’arrière, le Cargo conserve les feux mais fait l’impasse sur le bandeau lumineux, incompatible avec les ouvrants spécifiques. Il est d’ailleurs possible de basculer sur un hayon vitré sans surcoût et un hayon électrique en option à 185 €. Du coup, pour assurer un semblant de visibilité arrière, il faudra également opter pour la cloison vitrée en option ainsi que la caméra de recul (en pack d’options), car sans celle-ci, il faudra compter sur votre instinct ainsi que sur les rétros. Bonne nouvelle : les teintes vives et déjà disponibles sur l’ID. Buzz sont également disponibles (Energetic Orange, Lime Jaune YY, Green Bay Leaf en option à 870 €). En revanche, pour le bi-ton, seul le Bleu foncé est proposé en option.
À l’intérieur, le Cargo reprend l’essentiel de l’ID. Buzz et se contente surtout d’y donner une touche plus propice à la résistance aux chocs et aux affres du temps, en faisant l’impasse sur les matériaux raffinés. On y retrouve le même agencement pour ce qui est des compteurs, de l’écran tactile ainsi que des commandes, avec les mêmes travers : commande de boîte confusante et touches tactiles de volume irritantes. De base, le Cargo dispose d’une double banquette, mais il faudra faire l’impasse sur des espaces de rangement supplémentaires situés au milieu (option à 155 €), auquel cas vous pourrez demander à disposer de 2 sièges individuels sans surcoût. On conserve alors le bon niveau de confort de l’ID. Buzz, et surtout cette large visibilité réduisant les angles morts à l’avant.
Allant de pair avec celle-ci, Volkswagen a décidé de conserver le rangement se situant devant le pare-brise en pensant que c’était une bonne idée. Malheureusement non, car il faut effectuer un effort afin de rechercher ses effets personnels, et surtout, ceux-ci auront tendance à se balader dans les virages et à accentuer les reflets dans le pare-brise. Il est possible de se rabattre sur les autres nombreux rangements de l’habitacle, mais là où la concurrence propose au moins des espaces en hauteur, le Cargo fait l’impasse dessus, ce qui est dommage étant donné la hauteur proposée.
D’ailleurs, la hauteur générale étant de 1,93 m, vous ne pourrez passer certaines entrées de parking ou de souterrains limitées à 1,90 m… Mais, ce qui va nous intéresser le plus, c’est le volume de chargement de l’ID. Buzz Cargo. Compte tenu de ses dimensions, la capacité de chargement, annoncée à 3,9 m3 et 632 kg, reste faible et vous limite à 2 palettes pas trop chargées, faisant passer le Cargo pour une fourgonnette plutôt qu’un fourgon et étant plutôt destiné aux professionnels ne gérant pas de grandes et lourdes quantités de matériel.
En fonction de votre activité, Volkswagen propose (en option ou en pack) l’ajout d’un rail d’arrimage sur le plancher comme la paroi, ainsi que de sacs accrochés sur le panneau latéral, mais réduisant du coup la surface de chargement. Bon point toutefois pour le Cargo : la disposition d’une trappe sous le plancher afin d’y loger sans perdre de place les câbles de recharge.
Utilisant également la plateforme MEB dédiée à la gamme électrique du constructeur allemand, l’ID. Buzz Cargo reprend donc les éléments techniques de son jumeau, à savoir le moteur électrique ainsi que la batterie. Avec 204 chevaux et 310 Nm de couple transmis au train arrière, l’ID. Buzz Cargo sait se mouvoir sans difficulté (à vide) dans le trafic, mais, malgré le couple disponible instantanément, n’oubliez pas que ce n’est pas un van sportif, avec un 0 à 100 km/h en plus de 10 secondes.
Pour autant, avec un chargement, la puissance devrait rester suffisante lors des démarrages comme dans les côtes. En environnement urbain, il est aisé d’anticiper le trafic et les aléas de la route grâce à l’immense pare-brise et la réduction des angles morts à l’avant. Et lorsqu’il s’agit de manœuvrer, l’utilitaire sait se montrer à l’aise avec son rayon de braquage très court (11,09 m) pour ce grand gabarit… pour peu que l’on soit dans une grande rue.
Car il faudra bien garder à l’esprit que sans caméra de recul ni vitre aussi bien au niveau de la cloison que des fermetures arrière, la manœuvre devient un peu plus touchy, et il faudra modérer votre approche. Un passage par la case options est donc obligatoire si vous souhaitez régler ce point. Sur le modèle d’essai, le Cargo disposait d’un grand hayon vitré, choix qu’il faudra également mesurer, car son ouverture nécessite plus de place qu’avec les traditionnelles portes. Dans les rues de la capitale, le Cargo ne connaît également aucune difficulté pour se mouvoir.
La direction est légère, très agréable. Et surtout, sur route dégradée, il sait se montrer confortable, absorbant bien les imperfections et garantissant de nombreux kilomètres passés à bord sans avoir le dos cassé, malgré la monte pneumatique de 19 pouces, élégante et pas donnée (2 200 € en option), mais protégée par les flancs de pneu. Afin d’emmener l’ID. Buzz Cargo, vous pourrez switcher entre les classiques modes de conduite (Eco/Normal/Sport), et éventuellement accentuer la récupération d’énergie avec le mode B. À noter toutefois que ce mode n’autorise pas l’arrêt complet du véhicule. Côté consommation, sa version grand public n’a pas fait de miracle, avec un 22 kWh de moyenne à son bord sur parcours mixte (hors autoroute), y compris en pratiquant de l’écoconduite.
Mais avec une centaine de kilos en moins sur cette version utilitaire, était-ce suffisant pour annoncer de bons scores ? C’est un peu mieux, mais là encore, il faut relativiser. Les scores annoncés ont été effectués avec un passager et/ou une cargaison légère. Ainsi, pour de courts trajets urbains (là encore, à vide), j’ai pu obtenir une moyenne de 18 kWh en utilisant le mode B, ce qui permet d’envisager 400 km en environnement urbain.
À l’opposé, sur autoroute à 130 km/h stabilisés, la consommation (à vide et avec 29 °C à l’extérieur) s’établissait aux alentours de 25,4 kWh, donnant lieu à une autonomie de 300 km dans le meilleur des cas. Une base correcte et la batterie d’une capacité utile de 77 kW devraient se montrer suffisantes pour votre activité, limitant le nombre de recharges quotidiennes. L’ID. Buzz autorise d’ailleurs une recharge à domicile de 11 kW (7 h 30 pour une charge complète) ou jusqu’à 170 kW (30 minutes pour passer de 5 % à 80 %) sur bornes de recharge rapide.
La version grand public affiche un sacré prix de base, avec 59 450 € (49 542 € HT), et qui inclut des équipements de base tels que les jantes de 19 pouces, l’assistant d’évitement et de braquage, ou encore le Lane Assist. Ce qui surprend donc en consultant le configurateur de la version Cargo, c’est son prix de base légèrement supérieur à 60 300 € (50 250 € HT), mais dépourvu de série des équipements mentionnés précédemment… Pour ce prix, le Cargo propose néanmoins la banquette double pour passager avant, l’écran central de 10 pouces (avec navigation), le régulateur de vitesse et limiteur de vitesse prédictif ainsi que la climatisation et les portes arrière à vantaux.
En revanche, si son jumeau se montre d’emblée désirable, un upgrade cosmétique et moyennant plusieurs centaines (voire milliers) d’euros est nécessaire pour arriver à un résultat sexy. À cela, il faudra également ajouter des options afin d’adapter sa modularité, avec un hayon électrique, une porte latérale coulissante électrique ainsi que, sur la route, différentes aides à la conduite. Quid de la concurrence ? Tout dépend si l’on se fie aux proportions ou à la capacité de chargement. Ainsi, chez Peugeot, le Partner « cabine approfondie » revendique 4 m3/721 kg de charge utile minimale. Sur la route, avec un modeste moteur électrique développant 136 chevaux et une batterie de capacité de 50 kW, il permettra de parcourir jusqu’à 267 km avant de recharger à 7 kW (11 kW en option) ou 100 kW sur borne de recharge rapide.
Prix de base : 36 250 €. Au-dessus et sur des proportions extérieures un peu plus proches du Cargo se trouve l’Expert VU, qui embarque alors 5,3 m3 et 1 000 kg de charge utile. L’autonomie, grâce à une batterie supérieure, permet de parcourir 330 km pour un tarif de départ proche de celui de l’ID. Buzz Cargo, à 59 900 €.
En attendant, le nouveau Ford E-Transit Custom a été annoncé, mais pas encore essayé ni estimé au niveau tarifaire. Pourtant, il affiche déjà des chiffres intéressants avec 5,8 m3 de volume de chargement et une charge utile de 1 100 kg ! Côté moteur, vous aurez le choix entre 135 ou 217 chevaux associés à une batterie de 74 kWh, promettant une autonomie allant jusqu’à 380 km et autorisant la recharge sur une wallbox de 11 kW en 8 heures ou sur une borne de recharge rapide de 125 kW en 41 minutes (de 15 à 80 %).
Enfin, l’incontournable Mercedes eVito en version longue cède également aux sirènes de l’électrique avec un volume utile de 6 m3 pour une charge utile de 860 kg. S’il se veut un peu plus abordable que le VW ID. Buzz Cargo, avec un premier prix à 54 815 €, il faudra faire une concession sur la puissance (116 chevaux) ainsi que sur l’autonomie (batterie de 60 kW permettant de parcourir 267 km max).
Avec une facture plus que salée associée à une capacité utile en retrait face à la concurrence, ces éléments jouent clairement en la défaveur du Volkswagen ID. Buzz Cargo. Si tout n’est pas parfait (ne pas oublier le système multimédia et ses touches sensitives), sa bouille craquante ferait presque oublier ses quelques défauts. Choix irrationnel au premier abord, la proposition du constructeur allemand a le mérite d’associer confort au quotidien à une autonomie ainsi qu’une capacité de recharge supérieures à la concurrence : à vous de choisir ainsi entre rationnel et passionnel.
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