Fisker, Henrik pour les intimes, ou comment échouer deux fois dans le même business. Si on se souvient de lui, c’est sûrement pour sa première tentative infructueuse avec la Fisker Karma dans les années 2010. Une voiture censée rivaliser avec l'élite des véhicules hybrides, mais qui, comme une étoile filante, a brillé puis disparu dans les limbes des faillites californiennes. Il semblerait que l’histoire se répète, puisque sa seconde tentative avec l'Ocean, ce SUV électrique qui promettait de mettre une raclée au Tesla Model Y, a fait un flop monumental. Alors, que se passe-t-il vraiment dans la tête d’Henrik ?
Chapitre 1 : L’échec de la Fisker Karma
Remontons un peu dans le temps. Début des années 2010,
Fisker lance la
Karma, un hybride rechargeable au design qui fait tourner les têtes, mais avec une fiabilité qui ferait fuir même le plus fervent des amateurs de voitures électriques. La promesse était belle : une voiture capable de parcourir une cinquantaine de kilomètres en tout électrique avant que son moteur thermique ne prenne le relais. Sur le papier, c'était séduisant. En pratique, c'était un gouffre à problèmes. De l’autonomie électrique qui fondait plus vite que la banquise, à des problèmes de fiabilité qui transformaient chaque trajet en une aventure digne de Bear Grylls, la Fisker Karma s’est rapidement retrouvée hors jeu.
Le coup de grâce est venu en 2013 avec la faillite de
Fisker Automotive. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais non. Racheté par le groupe chinois Wanxiang, le projet est revenu à la vie sous le nom de
Karma Automotive, sans Henrik aux commandes cette fois. Aujourd’hui, ce qui était autrefois la
Fisker Karma s’appelle désormais la Karma Revero, et surprise : elle continue de rouler, et même de s'exporter en Europe. Pendant qu’Henrik cherchait son prochain échec,
Karma Automotive a annoncé son arrivée
en Europe, avec un prix de départ fixé à 145 000 € hors taxes. Qui aurait cru que cette voiture, autrefois le symbole de la débâcle de
Fisker, ferait un retour aussi clinquant ?
Chapitre 2 : L’Ocean, ou le naufrage de trop
Mais
Henrik, pas du genre à apprendre de ses erreurs, a tenté un autre pari avec l’
Ocean, un SUV 100 % électrique. Le pitch était simple : un rival direct du
Tesla Model Y. Oui, rien que ça. Tout le monde l’attendait au tournant, surtout après la catastrophe de la
Karma. Et comme un mauvais remake, l’Ocean a suivi le même chemin que son ancêtre. Annonces dithyrambiques, retards à répétition, problèmes de production, et au final, une nouvelle faillite. Henrik a cette capacité unique à se vendre comme le Messie de l’automobile électrique, mais au final, on se retrouve toujours avec des voitures qui, si elles sont magnifiques à regarder, sont aussi fiables qu’un parapluie en papier dans un ouragan.
Chapitre 3 : Karma Revero, la voiture qui roule sans Fisker
Pendant que
Henrik continue de chercher son prochain grand projet,
Karma Automotive, elle, avance. Et pas n'importe comment. Le constructeur californien a annoncé le prix de sa
Karma Revero de troisième génération en Europe : 145 000 €. Certes, ce n'est pas la voiture de monsieur tout-le-monde, mais c'est un signe que l'entreprise, sans
Fisker, a réussi à se stabiliser. Ce modèle exclusif à quatre places, fabriqué à la main, propose une combinaison alléchante : 536 chevaux, une autonomie électrique de 128 km, et un total de 580 km grâce à son moteur thermique. Pour couronner le tout, le modèle sera assemblé dans l’usine Karma Innovation and Customization Center en
Californie, où chaque véhicule pourra être personnalisé selon les goûts de l’acheteur.
Conclusion:
Chapitre 4 : Une conclusion ? Pas vraiment.
Et voilà où nous en sommes.
Henrik Fisker, l'homme aux deux faillites, regarde sans doute de loin la réussite relative de sa première création qui roule désormais sans lui. Peut-être est-il temps pour lui de laisser la place à ceux qui savent vraiment faire vivre une entreprise automobile. En attendant, si vous avez 145 000 € sous la main et que l’idée de conduire une
Karma Revero vous titille, sachez que ce morceau d’histoire automobile, autrefois un échec retentissant, est aujourd'hui disponible sur les routes européennes. Un retour en force ? Pas vraiment, mais au moins cette fois, ça roule.
Si l’
Ocean ne fait que rappeler la débâcle de
Fisker, la Revero, elle, continue son petit bonhomme de chemin, prouvant qu’un échec, avec un peu de temps et beaucoup d'argent chinois, peut parfois renaître de ses cendres.
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