Imaginez-vous, au Mondial de l'Automobile 2024, perdu dans la foule, lorsque vous apercevez au loin une silhouette familière. Vous croyez reconnaître une vieille connaissance, une GTI nerveuse comme on n’en fait plus. Mais en vous approchant, vous réalisez que ce n’est pas votre vieille Renault 5 Turbo des années 80 qui vous fait de l’œil, non. Ce que vous avez sous les yeux, c'est l'Alpine A290, la première citadine sportive électrique de la marque de Dieppe. Exit les chevaux-vapeur, bonjour les kilowatts.
Alpine A290 : Un châssis électrique qui en impose
L’
Alpine A290 repose sur une base bien connue, celle de la
Renault 5 E-Tech, mais
Alpine ne s’est pas contentée de coller un logo sur la calandre. Sous le capot (ou plutôt sous le plancher), une
batterie de 52 kWh alimente deux niveaux de puissance : 180 chevaux pour les plus raisonnables, 220 pour ceux qui aiment chasser la seconde en sortie de virage. Et si vous avez encore en tête les chiffres des petites bombes thermiques des années passées, vous savez que
220 chevaux dans une citadine, ça commence à devenir sérieux. Surtout quand le tout est électrifié.
Le 0 à 100 km/h en 6,4 secondes est le genre de statistique qui ne fait pas trembler une
Porsche 911, mais qui rappellera à vos passagers qu’ils auraient dû choisir une voiture plus confortable. Surtout que l’
Alpine ne fait pas que filer tout droit. Le châssis a été réglé par les ingénieurs qui savent ce que "châssis aux petits oignons" veut dire, et les roues directrices à l’arrière n’ont pas été là que pour faire joli.
Renault 5 Alpine : Des watts qui ont du coffre…
Une
batterie de 52 kWh, c’est bien joli pour un usage urbain, mais vous n’irez pas faire le Paris-Dakar avec ça. Avec une autonomie annoncée entre
350 et
400 kilomètres, on est plus proche du périph’ que du col du
Galibier. Mais en même temps, à quoi bon faire du hors-piste quand vous avez un petit bijou de tenue de route qui n’attend qu’un virage pour briller ? Et pour ceux qui pensent que l'électrique, c’est juste pour la ville, détrompez-vous : l’
Alpine A290 se charge (c’est le cas de le dire) de montrer que même les petites voitures peuvent jouer dans la cour des grands.
Ah, et si vous comptiez faire un déménagement avec, disons-le tout de suite, ce n’est pas dans le coffre que vous allez ranger votre collection de disques vinyles. Avec un design tout en muscle et un espace optimisé pour les batteries, vous risquez de revoir vos ambitions à la baisse côté rangement.

Alpine A290 : Des détails qui font la différence
À l’intérieur,
Alpine a eu la bonne idée de ne pas trop se prendre au sérieux. Le volant s’inspire de la Formule 1, mais c’est surtout pour faire joli dans les pages des magazines. Il est quand même plus intéressant de noter que l’ensemble multimédia repose sur
Google Automotive, parce que bon, en 2024, qui n’a pas son petit assistant personnel pour vous dire où aller ? Autre détail à noter, le système audio signé
Devialet. Alors oui, c’est la touche "luxe" qui fera plaisir aux audiophiles, mais on sait tous qu’il y a de grandes chances que le bruit que vous entendrez le plus sera celui du moteur électrique en pleine accélération.
Mais Alpine ne s’arrête pas là. Elle vous offre un choix : deux niveaux de puissance, donc, mais aussi une question cruciale. Vous vous demandez sûrement pourquoi cette
A290 ? Pourquoi pas A291 ? Ou A300 ? Tout est dans la symbolique : "A" pour Alpine, "2" pour la taille de cette petite bombe (la même que celle d’une citadine), et "90" pour… eh bien, pour dire que c’est moderne, probablement. Ne cherchez pas trop de logique, on est dans le marketing.
Conclusion:
L’
Alpine A290 est une nouvelle venue dans la cour des petites sportives, mais elle ne joue pas tout à fait dans la même catégorie que ses prédécesseurs. Si vous attendiez le grand retour des petites
GTI nerveuses, vous risquez d’être surpris. Avec cette citadine électrique musclée,
Alpine propose une vision différente de la sportivité, où le couple instantané remplace le vrombissement des moteurs thermiques. Mais est-ce que ça plaira aux puristes ? Ça, c’est une autre histoire.
L’essentiel, c’est que l’
Alpine A290 marque le début d’une nouvelle ère pour la marque, une ère électrique où l’on ne fait plus de compromis sur les performances, mais où l’on joue autrement avec les chiffres. Et si vous pensiez que l’électrique, c’était pour les conducteurs tranquilles, cette petite bombe vous fera sans doute changer d’avis, à condition de ne pas trop la charger de bagages.
Avec ses
180 à
220 chevaux, une autonomie modeste mais suffisante pour les trajets du quotidien, et un châssis affûté comme une lame, l’
A290 s’impose comme une des stars du salon. Reste à voir si elle saura convaincre les passionnés de la vieille école. Et si ce n’est pas le cas, eh bien, tant pis, on ne pourra pas dire qu’Alpine n’a pas essayé de faire bouger les choses… sans bruit.
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