Connaissez-vous BYD ? Non, ce n’est pas une marque de yaourt ni un groupe de K-pop. C’est l’acronyme de Build Your Dreams, le premier constructeur mondial de voitures électrifiées, surpassant même Tesla. Originaire de Chine, BYD est devenu un géant de l’automobile, passant du marché des batteries pour smartphones à la production effrénée de voitures électriques.

BYD, le conquérant automobile tant attendu par la Chine, déploie maintenant ses voitures à l'échelle mondiale, de l'Afrique à l'Amérique du Sud, en passant par l'Océanie et la Russie. Et l'Europe est dans le viseur de la firme chinoise qui construit actuellement une immense usine en Hongrie pour produire sur le Vieux Continent. Là, BYD lance sa nouvelle gamme "OCEAN", dont fait partie le SUV SEAL U.

La SEAL U, un SUV du segment D, se positionne pour concurrencer des modèles renommés comme le Peugeot e-5008, la Skoda Enyaq, la Volkswagen ID.4, et surtout la star Tesla Model Y. Mais qu'a de spécial ce SUV chinois ? Est-il à la hauteur de ses ambitions ? C'est ce que nous allons explorer dans notre essai à Lisbonne.

En janvier 2024, sous le soleil lisboète, nous découvrons la SEAL U. Le SUV, bien que de conception chinoise, adopte une allure discrète et presque commune, un choix stratégique pour plaire au marché européen. À l'intérieur, la simplicité domine, écartant les excentricités inutiles. L'écran multimédia géant attire l'attention, bien que ses capacités horizontales et verticales n'apportent pas d'avantages significatifs.

Les sièges offrent un confort convenable, et l'espace à bord, à l'avant comme à l'arrière, est généreux. Cependant, la SEAL U déçoit sur les routes sinueuses de Sintra, montrant ses faiblesses en termes de tenue de route, surtout en mode pilotage sportif. À allure modérée, le SUV se montre plus doux, profitant de suspensions adaptées à la conduite urbaine.

Sur le plan technique, BYD propose deux versions de la SEAL U en Europe, distinguées principalement par la capacité de la batterie, crucial pour l'autonomie. La version Excellence 87 kWh offre une autonomie de plus de 500 km, dépassant ainsi la version Comfort 71.8 kWh qui se contente de 420 km. Côté recharge, BYD mise sur un chargeur embarqué de 11 kW en courant alternatif, avec une recharge rapide allant jusqu'à 140 kW.

En ce qui concerne les tarifs, bien que non précisément connus, la version Excellence devrait se situer autour de 46 000€, tandis que l'entrée de gamme Comfort demandera environ 42 000€. Ces prix placent la SEAL U en concurrence directe avec des modèles européens renommés.

Malheureusement, malgré son positionnement tarifaire, la SEAL U déçoit au niveau des performances dynamiques. Les petites routes de Sintra mettent en lumière ses faiblesses, surtout en termes de tenue de route. Les aides à la conduite, bien que nombreuses, se révèlent pénibles et mal calibrées, nécessitant une désactivation fréquente.

En conclusion, la BYD SEAL U, dernière venue chinoise sur le sol européen, offre un design discret, un intérieur spacieux, mais déçoit sur le plan des performances dynamiques. Avec des tarifs compétitifs, elle tente de conquérir un marché européen déjà bien établi.