24 heures du mans collard et gommendy dans la course avec nous

Couvrir une épreuve comme les 24 heures du Mans relève quasiment d'une opération spéciale qu'il convient de préparer avec la plus grande minutie. En effet, avec l'évolution technologique toujours plus sophistiquée et la complexité du règlement concernant les interventions lors du passage au stand des voitures, il est quasiment impossible d'aller chercher des informations directement à la source. Des cerbères interdisent presque tout accès aux stands et les pilotes, lorsqu'ils descendent de l'auto, sont souvent escortés vers les structures de repos afin qu'ils ne perdent pas trop d'énergie à parler à ces indiscrets journalistes, qui n'ont qu'à regarder les feuilles de temps ou recopier les communiqués que les teams leur adressent sur leurs smartphones.
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Nous gardons une autre conception de l’information et pour la mettre en œuvre, nous avons obtenu l’accord de deux pilotes français de renom pour garder le vrai contact avec la course.

 Grâce à eux, que nous pourrons aborder sans difficulté après leurs relais, nous pourrons être renseignés sur l’état de la piste, sur les faits de course qu’ils auront pu observer, sur leur propre course et sur l’état des forces concurrentes. Qu’ils soient donc remerciés ainsi que leurs écuries pour cette collaboration originale.

Emmanuel Collard

A l’occasion de la journée test, nous retrouvons avec plaisir Emmanuel Collard cet immense champion qui a tout connu en sport auto. Avec modestie il convient qu’il aborde ses 21 èmes 24 heures, où il a terminé second et troisième sur Pescarolo mais où il a aussi abandonné douze fois.

Mieux que personne  Manu connait le Mans et à ce propos il déclare : 

«  Je sais que c’est une course mythique, mais je la prends comme une autre course même si au championnat  on double les points ce qui n’est pas rien. »

Celui qui a connu les podiums au Mans en sport prototypes a également gagné en LMP2 en 2009 sur Porsche Spyder du team Essex et en GT, sur Porsche 911 GT3-R de l’Alex Job Racing, en 2009.

On peut donc dire qu’en véritable de capitaine de route notre ami Emmanuel (licence Platinium) accompagne avec un grand plaisir ses deux coéquipiers amateurs : François Perrodo (licence Bronze) et Rui Agua (licence Argent). François représente ce que l’on peut appeler un «  fondu de bagnole », qui a démarré en Classic voici quatre ans. Rui est un pilier de l’écurie AF Corse et connait parfaitement la N° 83

Emmanuel Collard pour conclure cette prise de contact qui scelle notre partenariat pour la course aux infos nous confie :

« Nous visons cette année le titre en championnat du monde GTE Am et, dans le super team de AF Corse nous pilotons une Ferrari 458 très performante. Pour les 24 heures nous disposons du kit aéro spécial Le Mans que nous avons testé au Castellet lors du prologue. Pour gagner en vitesse maxi, on débraque les ailerons pour avoir moins de trainée mais il faut savoir que la voiture devient plus fine et pointue à piloter. »

Tristan Gommendy

Tristan Gommendy quant à lui tire dans une autre catégorie, celle des LMP2. Il dispute d’ailleurs la totalité du championnat European Le Mans Series sur une toute nouvelle voiture : l’Oreca 05 N° 46 du team Thiriet by TDS Racing. Seules deux écuries disposent de cette monture pleine de promesses.

Le début de saison s’est déroulé au mieux pour l’équipe Thiriet, avec une troisième place à Silverstone et une victoire à Imola.

Tristan attaque sa sixième participation aux 24 heures et constitue un atout pour son équipe en termes de mise au point et de développement de l’auto, puisqu’il a roulé par le passé  tout aussi bien sur l’Oreca 03, la Morgan et la Ligier, autant de rivales actuelles dans ce plateau fort relevé des LMP2.

A ce propos, avant les essais il précise :

« Notre voiture est bien née mais nous n’avons pas encore de recul nécessaire pour faire tomber des temps. Même si avec David Floury l’ingénieur ORECA, nous avons compris pas mal de choses, il nous reste des choses à tester, comme le kit aéro, l’amortissement et les raideurs de ressorts avec leur incidence sur les réponses de la voiture. Il nous faut valider la balance de l’auto. »

Parlant de l’épreuve légendaire et de son approche de cette course fabuleuse, Tristan poursuit :

«  Le fait que j’ai acquis un peu d’expérience ici m’aide à aborder la course plus sereinement. Je sais à quoi m’attendre avec la pression énorme, l’importance de toute l’équipe, la gestion des médias et mon rôle de leader à assumer dans l’équipe. Curieusement, plus on approche du départ plus j’ai conscience de la montagne à gravir !  Pourtant, comme je suis fou des vrais, vieux circuits je suis ravi de rouler sur ce très beau circuit de la Sarthe.»

Tout le monde connait la rapidité dont fait preuve Tristan et, son équipe ne manque pas de jouer cette carte pour décrocher des pôles en essais. Ici, au Mans, certes cette qualité intrinsèque sera de bon aloi mais les équipiers Pierre Thiriet et Ludovic Badey attendent surtout les analyses et les conseils de Tristan pour gérer une course que tous savent impitoyable. 

Tristan est clairement installé dans le rôle de leader, statut qu’il assume le plus sérieusement du monde en s’investissant à fond au profit de toute l’équipe.

Cette course au Mans est d’autant plus importante que Tristan ne perd pas de vue la catégorie LMP1, où il aimerait bien courir un jour.

 En attendant, malgré tous les enjeux qui sont les siens, il a accepté, tout comme Emmanuel Collard, un partenariat avec nous pour vous faire vivre les 24 heures au cœur de la course. Merci à eux !

Crédit photographique : Gilles Vitry, La Revue Automobile et Thierry Coulibaly

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