24 heures du mans la zeod en attendant la nissan lmp1

Même si les essais furent semble-t-il assez laborieux, pour l'invitée du 56 ème stand, la ZEOD RC, Nissan semble bien déterminé à prouver la pertinence de ses choix technologiques, à savoir, un moteur essence révolutionnaire jumelé avec le groupe propulseur électrique
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Ce moteur à combustion, incroyablement compact, ne pèse que 40 kilos et délivre une puissance étonnante de 400 chevaux. Le bloc ne mesure que 500 mm de haut pour une largeur et une profondeur de respectivement 400 et 200 mm. Si ce n'était son poids, son gabarit lui permettrait d'être accepté en bagage à main dans la plupart des aéroports. Tournant à un régime limité par rupteur à 7 500 tr/mn, le Nissan DIG-T R délivre un couple de 380 Nm. Avec 10 chevaux par kilo, il affiche un meilleur rapport poids-puissance que les nouveaux moteurs utilisés cette année en F1.

Nous savons que cette participation d’une voiture très spectaculaire par sa forme, ses dimensions, ses voies avant et arrière  différentes, doivent servir au développement mené par Nissan dans la perspective de son entrée dans la catégorie LMP1du Championnat du monde d'endurance 2015.

Pour parler de participation expérimentale 2014 attendue avec impatience par tout le staff technique, il était important d’aller rencontrer un des pilotes s’apprêtant à vivre une aventure extraordinaire.

Wolfgang Reip fut lauréat de la GT Academy Nissan en 2012. Cette compétition en ligne permet au lauréat de passer du virtuel au réel, puis d’être accompagné dans un programme de formation débouchant sur des engagements en course. V. Reip, qui avait juste un peu tâté du karting dans  sa Belgique natale, monta rapidement ses gammes dans des courses GT puis en catégorie LMP2 avec l’écurie Greaves. 

Le voilà donc présent au Mans et nous le rencontrons avant les essais qualificatifs du mercredi.

Vous avez découvert Le Mans lors de la journée test, alors quelles sont vos impressions par rapport au circuit, et par rapport à la voiture ?

«  Alors Le Mans c’est juste incroyable,  c’est une des plus belles piste qu’il m’a été permis de découvrir avec celle du Nurburgring. C’est un circuit extrêmement rapide. Indianapolis et les virages Porsche sont, à mon avis, les portions les plus impressionnantes. En tout cas, c’est beaucoup d’émotion  de pouvoir rouler sur un circuit sur lequel autant de grands champions se sont succédés depuis que la course existe. »

Et la voiture ?

« Cette voiture est tout juste beaucoup plus hybridée que ce qui existe actuellement. C’est effectivement plus avancé que ce qui se fait en LMP1 actuellement. Cela implique évidemment de gros challenges et certains petits soucis…On dispose donc d’un moteur thermique de 1,5 litre turbo qui délivre 400 cv et deux moteurs électriques alimentés par une batterie qui développent 300 cv. Notre challenge est de faire un tour complet à une vitesse raisonnable, j’entends par là au niveau de performances des GT  et ce,  en mode full électrique, sans aucune émission de CO2. On ne l’a pas encore réussi, on a fait des parties, mais le tour électrique va arriver aujourd’hui ou demain. »

La conduite de cette voiture diffère-telle beaucoup des autres  voitures de compétition ?

« Elle est absolument unique dans les sensations que l’on peut éprouver. La direction est très directe sans assistance, elle est lourde dans les virages à haute vitesse. La voiture pèse un peu plus de 700 kilos, donc très légère, ce qui ajoute à de la réactivité. Bien sûr, ce qui change le plus c’est la différence entre le train avant et le train arrière. C’est quelque chose de très particulier sur quoi il faut être particulièrement vigilant notamment avec les bordures. Par exemple, quand on va vers la corde d’un virage il faut faire bien attention  pour garder une petite distance entre l’avant et le vibreur pour ne pas être complètement dessus avec l’arrière. Croyez-moi ça n’est pas évident. »

Comment arrivez-vous à vous insérer dans le trafic et avec les LMP1 par exemple ?

«  On n’a aucunement la prétention de dire que nous pourrions rouler au rythme d’une LMP1, mais nous sommes dans une position assez marrante. On n’est pas très puissant en sortie de virage mais par contre, comme on a peu de trainée l’accélération est constante. Les autres , LMP2 et GT ont une  accélération est assez forte en sortie de virage, puis à partir d’un moment ils plafonnent un peu alors que nous, justement, au final notre vitesse maximale est très bonne. »

Au cours de cet entretien spontané et chaleureux, nous avons  découvert un pilote très conscient de la difficulté de la tâche mais très enthousiaste de participer à cette sorte de défrichage pour l’avenir. Du passage en LMP1 Wolfgang Reip en rêve bien sûr, même s’il craint déjà que sa grande taille ne l’écarte d’un baquet à venir.

Il termine notre rencontre par ces mots :

«  Avec ce projet ZEOD nous avons appris énormément sur ce qu’il ne fallait pas faire et je pense vraiment que ça va être fort utile pour le projet LMP1. »

Nissan nous avait étonnés avec sa Deltawing, serons-nous bluffés avec la ZEOD ? Les performances restent modestes et le nombre de tours réduit au cours des diverses séances traduisent sans doute un niveau de maîtrise des diverses innovations encore insuffisant pour se mettre vraiment en évidence. Affaire à suivre avec intérêt en tout cas!

Crédit photographique: Gilles Vitry La Revue automobile

 

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