24 heures du mans le compte a rebours dalpine

Il est toujours intéressant de pouvoir accéder aux coulisses des exploits. C'est un peu ce genre de privilège que nous souhaitons faire partager à nos lecteurs avec un jalonnement du parcours de l'Alpine N¬? 36 entre l'atelier Signatech à Bourges, une halte dans le fief historique à Dieppe et le stand en bord de piste au Mans lors de la journée test.
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Du Berry…

A Bourges donc, toute l’équipe de mécaniciens est en ordre de bataille avec un programme très précis afin de monter l’auto du Mans qui a reçu quelques modifications aérodynamiques et effectuera un roulage dit de déverminage sur le circuit de Lurcy-Lévis. Les mécaniciens chargés des changements de roues durant la course s’entrainent le soir en salle de sport pour renforcer leur musculature fortement sollicité par le poids des pistolets et des roues montées. Paul Loup Chatin pilote junior du team l’an dernier n’ayant pas roulé en course au Mans se prépare sur simulateur installé dans le hall d’entrée de l’atelier. Jeanne-Marie, l’assistante de Philippe Sinault le manager, tente de caser dans le planning toutes les sollicitations reçues par téléphone, par mail, par courrier.

Nous avons la chance d’échanger en tête à tête avec Philippe à propos de ses attentes en vue des 24 heures.

« Nous allons aborder cette course avec énormément d’humilité. On a gardé un arrière-goût de 2013, où nous avons démontré que l’on pouvait jouer devant mais la course en a décidé autrement. Cette année, nous avons l’un des meilleurs packages, que ce soit technique, sportif. Alors nous avons des ambitions de rouler aux avant-postes et de jouer le podium, bien évidemment. On n’a pas d’excuse de ne pas pouvoir relever ce challenge, on a tous les éléments pour le faire. Maintenant le Mans reste le Mans, mais en tout cas on sera prêt. »

Du fait de la non sélection en février par l’Automobile club de l’ouest d’une seconde voiture, vous avez retenu un équipage nouveau ?

« L’osmose entre eux est excellente. Un des gros sujets de satisfaction depuis le début de l’année c’est l’entente et le très bon fonctionnement du trio, tout se passe très bien  et c’est primordial en endurance. Il existe une très grande complicité entre eux. »

…au Mans

Nous laissons charger les camions et, c’est notre photographe Gilles Vitry qui retrouve l’équipe au milieu de l’atelier de Dieppe, fief historique d’Alpine pour une séquence émotion partagée notamment entre les jeunes JL Chatin et N Panciatici et deux glorieux aînés, en la personne du truculent Jean-Luc Thérier et, du plus placide Alain Serpaggi.

Le temps de déployer la structure dans l’enceinte des paddocks du Mans et nous retrouvons toute l’équipe pour une journée test, découpée en deux séances de 4 heures chacune.

L’objectif numéro 1 vise à qualifier les deux rookies des 24 heures : P-L Chatin et O. Webb. Ce sera chose faite, facilement. Donner du temps de roulage à ces deux pilotes était un objectif certes, mais sur les 70 tours couverts au cours de la journée, Nelson Panciatici devait aussi effectuer des tests de gomme. On se rappelle en effet que l’an dernier l’Alpine roulait en Michelin alors que cette année c’est avec Dunlop que le pari est pris de viser la victoire en catégorie LMP2 (prototypes d’écuries privées).

Ayant pu nous rendre dans le stand durant cette longue journée test, nous avons retrouvé Philipe Sinault en commandant en chef de la manœuvre. Très concentré, écouteurs sur les oreilles, il regarde le plus souvent les écrans avec les temps qui apparaissent en direct. On ne le voit pas intervenir directement ni auprès des pilotes ni des mécaniciens. En fait, c’est sans doute une organisation très rationnelle qui explique les belles performances de l’équipe Signatech depuis des années. Un directeur technique répartit les missions, exécutées  sous la responsabilité d’un ingénieur d’exploitation, tous les deux renseignés, voire alertés par un ingénieur « datas systémiques ». Le calme règne dans le stand, aucun geste inutile ni précipitation, chaque mécanicien semble exécuter une partition maintes fois répétée. Quand en fin de journée, Panciatici crève et voit un pneu se déchiqueter, alors que la voiture tarde à rentrer et  que le drapeau rouge a été sorti pour nettoyer les débris de gomme, on attend l’Alpine, la rentre sans précipitation dans le stand. Lorsque le rouge passe au vert, le pilote reprend la piste comme si de rien était.  

L’observation en bord de piste (aux virages Porsche notamment) confirme l’excellence des performances de la voiture qui a navigué tout au long de la journée en haut des feuilles de temps de sa catégorie. Au final c’est à la troisième place en LMP2 que figure l’Alpine N° 36, derrière une Morgan N° 26 et une Oreca N° 48 et devant une Ligier N° 35. Au classement général, la N° 36 pointe en douzième position sur 54 voitures classées.

Au soir d’une journée sans aucun doute riche d’enseignements Philippe Sinault déclarait :

 « La première satisfaction est d’avoir été en mesure de remplir notre programme, qui était très chargé. Paul-Loup et Oliver ont fait les dix tours obligatoires et nous avons passé en revue les pneumatiques mis à notre disposition par Dunlop. Même si nous avons connu des contrariétés avec une crevaison, nous avons montré que nous étions dans le rythme ce matin en étant les plus rapides et cet après-midi avec le troisième temps. La prochaine semaine va être encore très chargée avant d’aborder la course ! »

Effectivement, toute l’équipe va phosphorer pour tirer profit des constats enregistrés au cours de cette journée afin d’ajuster quelques réglages en vue de la course qui arrive à grands pas. Nous retrouverons tous les artisans de ce renouveau d’Alpine, et tous les autres, dès les essais du 11 juin.

 

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