24 heures du mans un depart tonitruant et une averse devastatrice

La procédure de départ des 24 heures du Mans ressemble à s'y méprendre à pièce dramatique dont l'intensité va croissant. Présentation des pilotes, tour de formation, puis tour de lancement derrière la voiture de sécurité et, c'est avec une précision de l'ordre de la seconde que Fernando Alonso abaisse le drapeau français sous le museau d'une meute rugissante qui sentirait déjà l'hallali. En fait, on sait bien qu'il faudra qu'une marque terrasse les deux autres après des combats homériques de tous les instants pour prétendre à la victoire et cet enjeu va peser aussi bien techniquement que psychologiquement.
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En fanfare...

Un tour est à peine couvert que la seconde Toyota la N° 8 vient rejoindre en tête sa petite sœur la N° 7, sans doute histoire de montrer à la Porsche  N° 14 de quel bois on se chauffe au Japon. Sans trop attendre, André Lotterer sur l'Audi N° 2 entend bien ne pas se faire oublier pour ce qui concerne les candidats à la victoire. 

Les choses se précipitent avec un Lapierre sur Toyota qui passe par le bac à graviers, la Zeod qui se trouve ( déjà!) au ralenti sur le circuit et l'Audi N° 1 qui passe par les stands, tout comme la Porsche N° 14 qui est même rentrée dans le box ... pour travaux.  

Cette année, pour éviter les trop nombreuses sorties de la voiture de sécurité, des zones de ralentissement obligatoires sont établies en des points précis du circuit, selon les besoins. On ne tarde pas à en faire usage  après  un épandage copieux de graviers sur la piste, au virage Michelin.

En GT comme prévu on se fait pas de cadeau, là non plus et, la Ferrari N° 51 est prise en tenaille par les deux Corvette, qui jouent crânement leur chance.

A 15h 42 la Toyota leader procède à son premier ravitaillement, ouvrant le bal pour les autres concurrents. On reprend les attaques à tous les étages et plus particulièrement en catégorie LMP1 où Toyota n'entend pas céder aux coups de boutoir quitte à prendre tous les risques en doublant, voire à se trouver placée sous investigation pour avoir gêné une voiture plus lente. 

La GT N° 61 sans doute un peu bousculée par une Ligier, termine une trajectoire dans le bac à graviers et un nouveau drapeau jaune est agité, ramenant un peu de calme dans le serpentin coloré et toujours chaud bouillant.

On n'a pas trop eu le loisir de suivre la première heure en catégorie LMP2 et pourtant les Oreca et les Ligier sont lancées dans une lutte farouche qui mérite elle aussi le respect, la tâche étant encore plus ardue que pour les leaders en raison de l'attention supplémentaire qu'il convient d'apporter aux autos plus rapides qui entendent vous doubler sans perdre de temps.

 L'Oreca N°47 semble bien résister aux deux Ligier  ( N°35 Oak racing et N° 46 Thiriet)lancées à ses trousses mais  dans le même tour. On découvre l'Alpine N° 36 en sixième positon mais elle aussi dans le même tour c'est à dire selon un programme savamment déroulé comme aime à les concocter Philippe Sinault le manager.

Un autre manager et dieu sait s'il est brillant, puis qu'il s'agit du Docteur Ulrich pour Audi, a sans doute élaboré une vraie stratégie d'endurance grâce à la troisième voiture, qui finalement a été autorisée à être reconstruite après le gros crash de mercredi soir aux essais.

L'Audi N°2 avec le rapide et endurant Lotterer a sans doute la mission de chasser devant pour tenir en respect les Toyota , alors que les deux autres  devraient assurer  en embuscade derrière.

La pluie sape la stratégie

C'était sans compter sur l'averse aussi subite qui violente qui s'abattit vers 16h30 sur le circuit envoyant coup sur coup au tapis l'Audi N° 3 et la Toyota N° 8.

La voiture de sécurité entrait immédiatement en piste et Lapierre, un peu contre toute attente, parvenait à repartir pour se trainer au stand.

A ce moment de la course nous ne pouvons nous empêcher de penser aux propos du manager d'Oreca Philippe Leloup qui parlait du plan test et de la planification qui pouvait à tout moment être d'autant mieux adaptée que la planification était sérieuse et approfondie. dans le stand où la Toyota est soumise au traitement du choc de la N° 8, les mécaniciens de la ruche silencieuse sont entrés en action. Il faut une sérieuse reconstruction. pourtant on peut parier que l'auto reprendra la piste comme à la parade. Le soleil revient pour sécher la piste que l'on déblaie des nombreux débris, car les autos victimes de sortie de piste, ne sont pas uniquement à déplorer parmi les LMP1.

La voiture de sécurité s'efface à 17h13 et l'on va pouvoir compter les troupes rescapées.

En LMP1 l'Audi N° 7 devance l'Audi N° 2 et la Porsche N°20, toutes dans le même tour

En LMP2 l'Oreca Race Performance N° 34 devance l'Alpine N° 36 et l'Oreca  Murphy N° 48

En GT Pro la Porsche N° 91 est juste devant l'Aston Martin  N° 97 et l'autre Porsche du team Manthey, alors qu'en GT Am la Porsche Dempsey N°77 précède deux Ferrari les N° 57 (Hrohn)  et N° 53 (Ram racing).

Alors que l'on croyait la situation calmée une nouvelle averse s'abattait sur une portion du circuit et les autos N° 48 et N° 41(Zyteck Greaves Motorsport) tapaient à leur tour, mais pouvaient regagner leur box pour réparation. Alors que la Toyota n° 8 repart, la voiture de sécurité est à nouveau en piste.

Décidément cette édition n'aura rien d'ordinaire et l'on ne peut pasd encore comparer les divers systèmes d'hybridation choisis selon les trois grandes marques pmrétendantes à la victoire.

Crédit photographique: Gilles Vitry La Revue automobile

 

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