Au rallye dantibes victoire de laurent laskowski en citroen trophy junior

Nous le savions fort déçu d’avoir hypothéqué d’entrée de jeu ses chances de victoire au Charbo, pour cause de crevaison, mais particulièrement remonté pour démontrer qu’il entendait bien être le patron dans la meute des prétendants au titre 2014.

Domination le premier jour

En suivant les temps en direct sur le site de la FFSA, nous étions vite rassurés sur l’état de forme de l’équipage et de la voiture en voyant les chronos époustouflants  alignés par la N° 57.  L’avance de Laurent grimpait régulièrement au point d’atteindre près d’une minute et quarante secondes, sur le plus dangereux rival, Yohan Rossel. C’était à se demander ce qui se passait pour les autres concurrents, alors que très tranquillement, Laurent nous confirmait au soir de la première étape, que «  tout allait pour le mieux grâce à une voiture parfaite et une complicité totale avec Valentin Sarreau, le fidèle coéquipier  ». 

Nous étions parfaitement confiants pour l’issue finale de l’épreuve mais c’était sans compter sur une météo d’enfer, avec un orage violent s’abattant sur la colonne des premiers concurrents alors qu’ils disputaient la spéciale N° 10 du col de Braus tout en épargnant les suivants. 

Orage pénalisant en seconde étape

Pourtant, sentant une victoire possible, le pilote au casque siglé La Revue automobile sortait le grand jeu pour rester sur la route malgré un aquaplaning délirant. Il pouvait  maintenir une petite avance malgré une montée du Turini encore pénalisante par rapport à un Yohan Rossel, avantagé par ces conditions dantesques pour l’un et plus paisibles pour l’autre.

Dans la dernière spéciale de cette seconde étape l’équipage Laskowski-Sarreaud pouvait à nouveau marquer son territoire en reprenant quelques secondes pour terminer en vainqueur du Citroën Racing Trophy Junior.

A l’arrivée le pilote rayonnant déclarait  :

« La dernière boucle a vraiment été très difficile pour nous. Dans Col de Braus (ES10), c’était l’apocalypse. J’ai dû doubler trois voitures. Heureusement, nous avions monté des gommes pluie. Un rallye peut vraiment se jouer à pas grand-chose. Au final, nous sommes super contents. Nous pensions pouvoir jouer les premiers rôles. Nous avons confirmé. J’espère seulement que cette performance va nous aider à débloquer des finances pour la suite de la saison… car à cet instant, nous ne sommes vraiment pas sûrs d’être au départ du Rouergue. Je remercie sincèrement notre équipe, Odas Racing, qui a vraiment accompli un travail extraordinaire. »

Avec un peu de recul, ce lundi Laurent Laskowski revient avec nous sur cette course assez fantastique  :

«  Tu imagines combien nous voulions nous surpasser pour ne pas perdre cette avance et pourtant avec un aquaplaning permanent ce n’est que lorsque nous avons vu que nous rattrapions les autres qu’on a su qu’on allait plus vite qu’eux. Alors on a fait savoir à un concurrent, de manière un peu virile, qu’il fallait nous laisser passer…et puis, au final ce fut la délivrance d’autant plus agréable qu’en fait, avec Valentin c’était notre premier vrai podium avec  toute l’émotion d’une première fois, le champagne qui va avec, les sollicitations médiatiques..  »

Objectif  : pouvoir rouler au Rouergue

Après ces moments intenses Laurent reprend bien vite conscience d’une très dure réalité. Lui qui revient en seconde position au championnat de France junior à 8 points de Y. Rossel, en est encore à s’interroger pour savoir s’il pourra disputer la prochaine épreuve, au Rouergue en juillet, faute de financement.

Notre rédaction fait tout pour que cette belle pépite du rallye puisse démontrer vraiment toute sa valeur. Oui, nous allons jusqu’à lancer un appel vibrant en sa faveur, il serait vraiment dommage que cet espoir incontestable du rallye ne puisse pas finaliser une saison complète. Si vous situez dans cette perspective d’aide, vous pouvez contacter La Revue automobile. 

Crédit photographique  : Citroën Racing (sauf photo 5)