Connectivite a tout va vers la voiture autonome

Le monde automobile de 2015 semble subjugué par un maître mot : connectivité. Derrière ce concept il faut bien avouer que l'on trouve le meilleur et le pire. En effet, en attendant que toutes les autos soient produites avec une carte Sim intégrée (fin d'année 2015 en Europe) afin de permettre les appels d'urgence et de localisation, certains constructeurs s'ingénient à proposer à partir des Smartphone des automobilistes toute une pléiade d'applications de divertissement, de confort et de gestion, dont on peut se demander si l'utilisation en se voulant " branchée " n'est pas de nature à abaisser le niveau de vigilance des conducteurs.

Pour autant, rien ne freine les envies des opérateurs, ni des fournisseurs de données et c’est un marché très juteux potentiellement que se disputent les grandes enseignes du business. Parallèlement on peut se demander si les consommateurs seront prêts à payer des services toujours plus nombreux dans cette plus-value technologique incontestable.

En route vers la voiture autonome

Malgré tout et au-delà, dans l’affaire les constructeurs se projettent déjà vers la voiture intelligente et sécurisée, voire autonome.

Volvo en lançant son récent XC 90 n’a-t-il pas ambitionné pour 2020 de ne déplorer aucune victime à bord de ses autos, en donnant déjà à voir le freinage automatique aux intersections et le système anti-sortie de route.

Les grandes marques allemandes, sans faire de la surenchère, cavalent toutes vers la multiplication des capteurs, qui avec une géolocalisation tous azimuts et quelques logiciels plus tard déboucheront inévitablement vers ces voitures autonomes que le public attend tout en redoutant l’échéance.

Un autre champ se développe également avec l’enregistrement et le traitement des paramètres de fonctionnement qui conduisent déjà à un entretien prédictif. Un moyen comme un autre de fidéliser les clients aux réseaux des marques et pour ces dernières une foule d’informations sur le fonctionnement des mécaniques et des habitudes des consommateurs en matière d’usage automobile.

Quoiqu’il en soit, cette course vers la modernité offrant aux automobilistes toujours plus de nouvelles fonctionnalités, contraint l’industrie automobile à maîtriser de nouveaux savoirs-faire qui ne font pas partie de sa culture habituelle.

Des innovations mult-risques

Quand on sait que quelques petits futés mal intentionnés parasitent à distance vos fermetures centralisées pour mieux pouvoir dérober le contenu de l’auto, voire l’auto elle-même, permettez-nous de s’interroger sur la sécurisation de toutes ces ondes Wi-Fi ou cellulaires.

Comment les constructeurs à l’échelle mondiale arriveront-ils à maîtriser et à normaliser toutes les applications que l’on voit fleurir ? Comment pourra-t-on nous rassurer et nous assurer que les systèmes de plus en plus en plus évolués seront à l’abri d’attaques virales d’ampleur ou sélectives?

Nous ne délirons pas dans la science-fiction à deux balles, mais bien dans les interrogations que se posent vraiment les constructeurs face à la montée en puissance, probablement irréversible, des données numériques. Ne dit-on pas que le monde dans son ensemble sera entièrement connecté avec de nombreux satellites au-dessus de nos têtes et des enjeux économiques tellement importants pour les géants du traitement des données, que toutes les audaces seront permises mais aussi tous les coups tordus.

Automobilistes roulez en paix, Big Data vous accompagne, il se préoccupe bien évidemment de votre sécurité mais surveille aussi tous vos autres faits et gestes pour son meilleur profit.

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