Essai du nouveau citroen c4 picasso

La Revue Automobile a pu tester le nouveau Citroën C4 Picasso sur les routes du Portugal à l'ouest et au sud de Lisbonne. Nouveau design, nouvelle plateforme inaugurée sur la toute nouvelle mouture du monospace aux chevrons, une technologie encore plus présente, plus développée et plus facile aussi, un comportement parfait bref tous les atouts nécessaires pour inquiéter la concurrence à commencer par le Scénic, reine de la catégorie.
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2 modèles essayés, le bloc e-Hdi 115 en finition Exclusive et boîte manuelle 6 vitesses, et pour finir le THP 155 BVM6 dans la même finition. Arrêtons-nous ici sur la première motorisation diesel, le bloc essence faisant l’objet d’un second article à découvrir sur notre site. 

La ligne tout d’abord, elle tranche radicalement avec la précédente version et suggère davantage une berline bodybuildée qu’un monospace classique. Plus courte et plus basse que son aînée : 4m43 x 1.83m x 1.61m contre 4m47 x 1.83m x 1.68m, elle est également plus fluide. Cette impression générale de dynamisme et de compacité a été rendu possible grâce à l’utilisation d’une toute nouvelle plateforme que le C4 Picasso inaugure chez PSA, le châssis EMP2 (Efficient Modular Platform 2). Il est plus court, plus léger de 70kg et permet en même temps d’économiser 22% de rejet CO2, il autorise de surcroît la voiture à adopter un plancher entièrement plat, et à peser 140kg de moins sur la balance à l’arrivée. 

Le porte à faux a été réduit de 116 mm ; 70 mm sur l’avant et 46 mm sur l’arrière. Les bas de portes sont désormais creusés avec un renflement central sur la carrosserie qui participe à cette impression de compacité et de dynamisme. La hauteur du moteur a été rabaissée de 50 mm ainsi que celle du plancher qui diminue de 20 mm. Les voies ont été élargies ; +82 mm à l’avant et +31 mm à l’arrière. Le designer Frédéric Soubirou a d’abord posé son crayon sur l’entourage des vitres en apposant un « C » aplati entièrement chromé. Ce dernier confère une apparence « Premium » à l’auto et vient renforcer l’image de qualité qui se dégage du monospace au premier coup d’œil.

La face avant a été entièrement revue. Les minces feux diurnes à LEDS sont placés dans la continuité des chevrons de calandre (ils laissent place à des feux oranges quand vous actionnez le clignotant, effet garanti), et surplombent de larges projecteurs à 2 feux. Plus bas on retrouve les projecteurs antibrouillard qui encadrent une large prise d’air redessinée. L’ensemble rajouté à un capot moins bombé et légèrement plus droit donne encore une impression de dynamisme et confirme l’aspect compact du monospace. L’arrière n’a pas été mis de côté, bien au contraire, très court et sans porte à faux il vient coller aux jantes de 18 pouces. Volet coiffant abritant la ligne de feux de freinage, une poupe bombée, ailes élargies avec renflement en bas de passage de roues. Les feux sont redessinés et adoptent le système à LEDS 3D, ils sont une pure réussite visuelle avec leur effet « tunnel lumineux » qui rappelle celui utilisé chez Audi. Ils sont issus en fait des concepts-cars « Tubik », « Survolt » et « Revolte ». Le coffre est à ouverture électrique avec la possibilité de régler le niveau d’ouverture, si vous possédez un garage bas de plafond par exemple, vous éviterez ainsi les frottements du bas de coffre sur le plafond. Pas de filet à l’intérieur mais une grande contenance qui varie de 537 (630 litres en avançant la rangée 2) à 1709 litres si vous mettez la rangée passager à plat.

Un très large et haut pare-brise remontant très haut tel un front dégarni débouche sur un toit vitré panoramique. 5M² de surface vitrée au total qui font de l’habitacle un véritable puits de lumière, mais qui permettent également d’avoir une excellente visibilité quelque-soit l’angle.

Après avoir fait ce tour complet du nouveau C4 il est temps de monter à son bord, et d’essayer cette nouvelle mouture direction le centre-ville de Lisbonne. 

Comme sur la précédente version il n’y a pas de compteur face au volant, mais un bloc centrale étagé et comprenant 2 écrans. Un premier écran très grand de 12 pouces au-dessus, pour la consultation des données, et un second plus petit de 7 pouces (tablette tactile) pour la totalité des réglages ; climatisation (nouveau, terminé le bouton, il faut désormais choisir sa température en 2 pressions tactiles), navigation, musique, téléphone etc… 

La prise en main se fait immédiatement, position mi-hauteur moins élevée que dans un monospace traditionnel, réglage du volant en hauteur et profondeur, appuie-têtes enveloppant, réglages lombaires, inclinaisons, chauffage des sièges, accoudoir qui tombe parfaitement avec un habillage « premium » gravé au laser, double rétroviseurs ; un grand pour voir la route à l’arrière et un tout petit pour surveiller et discuter avec les enfants. Tout est fait pour être placé au mieux dans un laps de temps très rapide. 

Le fauteuil passager avant peut se replier en tablette et permettre ainsi de placer des objets de 2.50m, tablettes avec liseuse au dos des sièges avants, aérations arrière, fauteuils rangée 2 repliables ou coulissants (mais non escamotables dans le plancher), nombreux rangements d’une capacité totale de 40 litres (16 rangements au total), et nouveauté sur le siège passager avant : un coussin repose-mollets, très agréable sur longs trajets. 

Le démarrage se fait sans clef. On attache sa ceinture et c’est parti. La ceinture qui devient vibrante (ceintures de sécurité actives) si vous roulez sur des bandes blanches et que vous déviez de votre trajectoire. Le bloc e-Hdi 115 a une cylindrée de 1560 cm3 et développe 115 chevaux. 270 Nm de couple pour une vitesse de pointe de 189 km/h il réalise 11.8s sur le 0 à 100km/h. Sans être une sportive (ce n’est pas le but d’un monospace en même temps) le moteur est très souple, avec de bonnes reprises, coupleux à souhait et surtout silencieux. Le système « Start and Go » est véritablement bluffant, on entend à peine l’arrêt et la reprise du moteur aux feux rouges. 

La voiture est très bien suspendue et possède une excellente tenue de route et un comportement routier très sain. On peut se surprendre à accélérer dans les virages tant la voiture reste accrochée à la route, bénéfice du rabaissement de caisse. Très peu de roulis et un excellent freinage caractérisent également le C4. La boîte de vitesse à 6 rapports est bien étagée et est assez douce. Le comparatif avec la version essence réalisée le lendemain confirme la supériorité du bloc diesel en matière de confort de conduite.

La voiture dispose du nouveau système de régulation de vitesse active. Il permet de réduire ou d’augmenter la vitesse une fois le régulateur enclenché, évitant d’avoir à freiner et ré-accélérer constamment en mode « auto-cruise ». Attention le C4 ne freine ni ne ré accélère seul, il gère « simplement » la vitesse en fonction de la fluidité de la circulation. Et en cas de gros trafic vous ne pourrez pas avancer sans intervenir sur les pédales. Notre modèle d’essai possède en plus le mode « Park Assist », il permet d’effectuer des créneaux sans toucher au volant ou encore de se garer en bataille, très pratique quand on veut se reposer les bras, ou si vous n’êtes pas doué en parking. 

Le système d’interface de conduite propose le système Coyote en option. Il vous faudra compter 379€ la première année tout compris, et 149€ par an à partir de la deuxième année. Vous pourrez également aller sur Facebook, ou télécharger une photo en fond d’écran 12 pouces et de disposer de l’ensemble des services connectés. Le système « Multicity Connect » permet en plus de consulter la météo, ou de trouver la station-service la plus proche, les hôtels, restaurants et d’autres encore.  

Le spot TV présente ce nouveau C4 Picasso comme un « Technospace ». A son bord nous n’avons pas eu l’impression qu’il ne s’agisse que de cela, beaucoup de technologie embarquée c’est vrai, mais d’abord un look nouveau, qui enterre définitivement les « monospaces à la papa » à l’aspect fade et tristounet, une voiture compacte et dynamique très agréable, avec une grande luminosité et un espace agréable.

Les matériaux utilisés pour l’espace intérieur sont de bonnes qualités, plastiques moussés, gravage au laser des poignées de maintien, cuir de bonne facture, assemblage parfait et finition en hausse, à l’image de la gamme DS. La finition Exclusive nous a semblé plus agréable sur le modèle essence, dans une ambiance bicolore plus gaie. Ce nouveau monospace a tous les atouts pour détrôner le Scenic, et faire face aux allemandes sans rougir, bien au contraire.

Les prix s’échelonnent de 23 050€ en entrée de gamme à 32 600€ en finition exclusive et boîte pilotée ETG6 motorisation diesel 115 chevaux. Disponible en concessions.

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