Essai Kawasaki Z 1000 : ça tire court

La première Z 1000 est sorti en 1977 pour succéder à la 900 Z1 (réponse à la 750 Four de Honda). La production s'est arrêtée en 1980. Ressortie 23 ans plus tard, elle a été remaniée une première fois en 2007 avant d'être revue par les équipes de Kawasaki pour devenir encore plus dynamique et agressive en 2014.
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Nouveau look, nouvelle position de conduite

Un coup de crayon tout neuf a été donné à cette nouvelle mouture du gros roadster sportif de Kawa, apportant quelques rides à la version 2013. Les codes de la Z sont respectés, l’aspect agressif, le carénage très abouti, les doubles sorties de pots à 2 cônes (qui ont remplacé en 2007 les 4 pots dorés magnifiques de la version 2003), les rétroviseurs à support double bras très fins, les nouveaux feux à LEDS (une première chez Kawasaki), et cette ligne incroyable.

Ils sont où les 7e et 8e rapport ? 

En parlant de pot il faut bien dire qu’on en a manqué en essayant la diablesse japonaise, temps pourri : 3°C et de la pluie, toujours de la pluie. A tel point que sous les rafales de vent, de pluie et des seaux d’eau renvoyés par nos amis routiers, on avait l’impression que la bête tournait sur 4 rapports alors que la 6e était bel et bien enclenchée ! Mais rouler à 90 km/h et à 4 000 tr/mn (6000 tr/mn à 120 km/h) paraissait un peu déconcertant au départ sous cette flotte incessante, comme si on attendait un 7e voire un 8e rapport à enclencher, mais que nenni ! La bête Z 1000 est pleine à tous les régimes, et capable de reprendre en 6e à 30 km/h, il suffisait simplement de mettre la poignée dans l’coin et monter dans les tours, la bestiole ne demandant que ça, prête à être tabassée sans vergogne.

Un fauve

Tel un lion prêt à bondir, la nouvelle Z 1000 est haute et large à l’avant, pour se terminer sur une croupe affinée aux allures de RSV4 Aprilia et 1199 Ducati. Le réservoir est placé très haut, avec une base très rétrécie et sculptée, ce qui donne une position de conduite avec des jambes moins écartées. Le réservoir gagne 2 litres en contenance, placés en haut.

Nouveau compteur, mais pas d'indication de rapport

Le compteur a été entièrement redessiné, il gagne en visibilité, en informations et en modernisme, même si le rapport enclenché n’apparaît toujours pas. Côté moteur, la bête gagne 4 chevaux par rapport à la version précédente et affiche au total 142 chevaux à 10 000 trs/mn. Le 6e rapport de boîte est plus long que sur la version 2013, et autre particularité, la Z 1000 2014 possède une démultiplication très courte, qui la rend encore plus fougueuse avec des accélérations encore plus fortes. La nouvelle mouture au Z affiche 2 dents de moins au pignon de sortie de boîte, alors qu’elle en rajoute 5 à la couronne, quand on vous disait qu’elle tirait plus court ! 

Pneus Dunlop excellents !

Kawa nous annonce donc des performances plus rageuses, des reprises et accélérations plus puissantes, avec un temps de réaction plus rapide. Pour contenir le prix en concession, la nouvelle Z 1000 ne dispose pas du contrôle de traction, contrairement à l’ensemble de la gamme 1 000 cm3. La monte pneumatique d’origine est faite en Dunlop D214, pneus spécialement développés pour la nouvelle Z 1000 Kawa, ils proposent un excellent grip et un confort appréciable à l’attaque, comme en mode pépère. 

Notre essai ayant été réalisé sous une pluie incessante, on peut vous dire qu’ils accrochent bien ces Dunlop, et pas qu’un peu ! Même en courbe serrée, le pneu a du grip sous l’eau et accroche bien à la route. On regrette quand même l’absence du traction control disponible sur l’ensemble de la gamme … 

Démultiplication raccourcie

Mais ne pinaillons pas, et force est de reconnaître que cette bestiale Z 1000 a du potentiel à revendre. Elle tire court, très court. Et même si le 6e rapport a été rallongé, la démultiplication raccourcie se fait sentir, améliorant en même temps la reprise et les accélérations, foudroyantes. L’amortissement est ferme, voire plus ferme que sur la version précédente et la moindre bosse se fait sentir. La moto est rigide, on ressent le poids à chaque changement de cap mais heureusement la partie cycle allégée compense cette impression. Le rayon de braquage est court lui aussi, peut-être en raison de la hauteur du réservoir qui fait buter les poignées dès qu’on veut braquer un poil fort, surtout en manœuvre de parking, un détail.

Manque de maintien du passager 

En balade à deux, il faut admettre que le bout de selle laissé au passager est un peu juste, et le maintien pour les mains manque un peu, à moins de s’agripper à la carrosserie ou à la sangle située sur la selle, mais n’avons-nous pas à faire à une dame égoïste qui ne demande qu’à embarquer seule ? Après quelques tours de roues il faut bien l’admettre, la Z 1000 est aussi rageuse que docile dès qu’on décide d’être léger sur la poignée. Après une incursion dans les bouchons parisiens, la moto s’avère domptable, assez légère et se faufile facilement, limité désormais à 70 km/h, le périph’ de la capitale peut se parcourir en vitesse réglementaire en 6e et  3000 tr/mn.

Freinage : disques avant augmentés de + 10mm

Le freinage est puissant, léger à l’arrière mais terriblement efficace à l’avant où les disques semi-flottants en pétale ont été agrandis (+10 mm). Notre modèle d’essai étant dépourvu d’ABS (en option à 600€), on a évité la position « kéké » pour le freinage afin d’éviter de bloquer les pneus.

Conclusion:

En plus des performances et des sensations en nette amélioration, et l’arrivée d’un véritable coup de pied aux fesses passés les 9 000 tours, la Z 1000 procure une sonorité fabuleuse, travaillée aux petits oignons par les ingénieurs de la marque verte. Un vrai régal. Une Z qui dépote, et encore plus. Un roadster à vous arracher les bras quand l’aiguille est dans le rouge, mais domptable, et aussi puissante que certaines concurrentes qui arrivent avec encore plus de cavaleries telle que la KTM SuperDuke R 1200 (qui annonce un 0 à 200 km/h en 7.2s et 180 chevaux). 

Vendue 11 999€ (+600€ pour l’ABS) – déjà disponible en concessions.

Coloris : orange / noir mat / vert et gris

Fiche technique

Moteur : 4 cylindres en ligne – 4 temps à refroidissement liquide
Cylindrée : 1 043 cm3
Puissance : 142 ch à 10 000 trs/mn – 106 ch à 9 000 trs/mn en France
Couple : 95 Nm à 6 000 trs/mn
Alimentation : injection
Cadre : double poutre en aluminium
Suspension avant : fourche inversée de 41 mm réglable en compression, détente et précharge.
Suspension arrière : mono-amortisseur  à gaz horizontal de type back link, réglable en compression, détente et précharge.
Frein avant : double disque en pétales semi-flottants de 310 mm, étriers monoblocs à montage radial à 4 pistons opposés
Frein arrière : simple disque en pétales de 250 mm à étrier simple piston
Pneus : 120/70-17 et 190/50-17 Dunlop D214
Hauteur de selle : 815 mm
Poids : 220 kg (tous pleins faits)
Réservoir : 17 litres


Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
4 / 5
Habitabilité
2 / 5
Consomation
2 / 5
Prix
3 / 5
Confort
2 / 5

Verdict

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