Essai le race car a decouvrir de linterieur

Depuis 2009 la famille GALPIN n'a de cesse de promouvoir la formule NASCAR en Europe avec un succès croissant d'estime et de participations internationales. En 2014, les NASCAR WHELEN EURO SERIES continueront leur montée en puissance avec plus de 25 équipes engagées dans un championnat fort relevé, permettant à des pilotes amateurs de vraiment se faire plaisir en concourant dans la catégorie OPEN et, à des pilotes plus " mordants ", de se battre au sein de la catégorie ELITE.
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Plus que jamais, les ponts sont établis entre la vieille Europe et les USA et, les autorités NASCAR américaines travaillent de concert avec Jérôme GALPIN pour que les « produits » de la filière européenne puissent courir aux States.

Afin de permettre aux pilotes désireux de tâter de cette série et de connaître ce que peut être le pilotage de ces bêtes de course, le team FJ organisait la semaine dernière des séances de roulage à Magny-Cours. Willy BOUCENNA pilote confirmé assistait les clients pour des runs de 20 minutes, alors que la piste était ouverte également à des pilotes d’autres séries, comme Sacha BOTTEMANNE sur une Porsche du Sébastien Loeb Team, notamment.

Avec le team RDV Compétition

Pour notre part, nous avions pris rendez-vous avec Franck VIOLAS le patron de l’écurie chartraine RDV Compétition, positionnée dans le peloton de de tête des meilleurs teams européens NASCAR. Pour le moment, même si les volants ELITE de ce team ne sont pas définitivement arrêtés, on rencontrait sur place la famille BEC père et fils qui rouleront en OPEN sur la N° 8, ainsi qu’Ulysse DELSAUX, plus jeune pilote NASCAR (16 ans), titulaire sur la N° 10. Les pilotes RDV Compétition prenaient donc contact avec leur « jouet » 2014.

Les deux autos sont celles vues en course l’an passé. Une fois les châssis mis à nu cet hiver, une reconstruction totale a été entreprise et, le rendez-vous nivernais marque l’étape importante du déverminage pour les nouvelles voitures, c'est-à-dire ce qui permet de vérifier que toutes les opérations de maintenance ou de changements de pièces permettent un fonctionnement optimal de l’auto.

Hugo BEC, Didier BEC, Ulysse DELSAUX, Franck VIOLAS attendirent longuement que la pluie cesse, puis que les flaques d‘eau soient évacuées de la piste, avant de prendre le volant. Nous attendions aussi des conditions correctes pour lancer en piste notre ami Philippe MARTINET. Nous avons en effet pensé qu’il serait intéressant de recueillir ses impressions pour donner une meilleure idée de ces autos de course encore méconnues dans nos contrées hexagonales.

Un essai exclusif

Journaliste automobile, Philippe a de surcroît une très grande expérience du pilotage puisqu’il fut longtemps moniteur. De la monoplace aux sports protos, de la route à la piste, de l’initiation à la compétition, on peut dire que Phillipe Martinet est nanti d’un excellent bagage en termes de pilotage. Pourtant, il ne connaissait pas la série NASCAR et, avant de pouvoir piloter lui-même, c’est mort de trouille qu’il dut effectuer trois tours comme passager de Franck VIOLAS pour découvrir, en accéléré, comment utiliser ce bolide de 450 cv.

La gymnastique, proche du contorsionisme, pour entrer dans la voiture par la fenêtre, n’est pas un problème. Julien GOUPY pilote confirmé s’installe quant à lui dans le baquet de droite… en cas de besoin !

Un mécanicien boucle le harnais de Philippe, beaucoup plus détendu au volant qu’il ne l’était comme passager. Sans hésitation, ni hoquet la voiture quitte l’allée des stands. Nous guettons les passages propres et, semble-t-il, assez efficaces puis, c’est un Philippe radieux qui lance « c’est super sympa » en extirpant sa grande carcasse par la portière.

Sans lui laisser le temps de souffler, nous lui tendons notre micro.

Alors Philippe, tes impressions de pilote ?

« Oui, d’accord, mes premières impressions en direct…, je dirais il faut comprendre la voiture mais ça n’est pas rédhibitoire, ni quelque chose d’extrêmement difficile, mais le pilotage demande une période d’adaptation. Cette adaptation est nécessaire pour le comportement, en fonction du fait que c’est un moteur de 450 chevaux avec énormément de couple. On est loin des boîtes de vitesses 5 ou 6 ou 7 rapports ou encore robotisée, là, avec la boîte à 4 vitesses, il faut chercher le couple et utiliser la puissance du moteur, exploiter au mieux toute sa pêche. En fait c’est un vrai régal, ça pousse super fort et, avec en prime la sonorité du V8 américain, absolument extraordinaire. »

Et la direction, le comportement ?

« Avec une position de conduite excellente, un grand volant, malgré une dimension de pneumatiques impressionnante, la voiture est légère à conduire et, contrairement à ce que je pouvais croire, ne se tortille pas du tout. Le châssis tubulaire est donc très efficace. C’est une vraie voiture de course. L’auto freine bien droit et reste extrêmement stable. C’est un freinage à l’ancienne, sans aucune assistance, mais on s’y fait très vite. A la ré accélération il faut évidemment toujours faire attention, nous avons affaire à une propulsion, mais les excellents pneumatiques fournissent des informations sur le moment où l’auto pourrait décrocher. »

Comment caractériser ce pilotage ?

« Il n’y a pas de conduite facile. Dès lors que l’on monte dans une auto de course sur un circuit, c’est toujours délicat. Mais là, on ne ressort pas avec des bleus partout comme sur une sport proto, il n’y a pas de violence. Cette séquence de pilotage je la situerais vraiment dans l’échelle du plaisir. »

Tu ne connaissais pas du tout cette série NASCAR européenne, alors qu’en penses-tu maintenant ?

« Je ne connaissais pas, je pense que cette formule est largement justifiée dans le paysage de la compétition automobile en Europe. Ce type de pilotage fait que l’on ressort avec la banane. Je comprends très bien pourquoi de nombreux vrais amateurs de sports mécaniques s’enthousiasment à l’idée de courir pour la saison à venir lors des six meetings européens dont tu m’as parlé.»

Caractéristiques techniques

Les voitures sont des stock- cars à la sauce européenne avec un châssis à structure tubulaire, arceau cage et crashbox en carbone, le tout homologué FIA. Ecussonnées Chevrolet, Dodge ou Ford elles utilisent en fait, toutes un moteur V8 développant 450 chevaux avec un couple phénoménal de 55 m/kg, pour un poids minimum de 1200 kilos. La carrosserie en fibre de verre n’est en fait qu’une enveloppe dont certains morceaux volent lors des accrochages survenant en course, comme sur le banking de Tours l’an passé. La boîte à crabots à 4 rapports est servie par un embrayage triple disque. Les pinces de freins Brembo à 4 pistons enserrent des disques de 330 mm. Les pneumatiques, des 33/70/15 ont été spécialement développés par Michelin, partenaire des Nascar Whelen Euro Séries. Pour la découverte de l’auto par Philippe Martinet, des « pluie » siglés P2 A équipaient la voiture. Aux USA tout le monde serait resté à l’arrêt ; on ne roule pas sur le mouillé en NASCAR ! Direction à crémaillère, assistée et à colonne rétractable, suspension utilisant des amortisseurs Bilstein avec réglages en compression et en détente et réservoir de carburant de 100 litres lui aussi homologué FIA, complètent le tableau d’une auto assez imposante avec les dimensions suivantes : Longueur : 5100 mm ; Largeur : 1950 mm ; Hauteur : 1300 mm ; Empattement : 2740 mm

Nous retrouverons ces bolides en bagarre lors du Speedway de TOURS début juillet. Sur une piste dotée de 2 virages relevés, très semblable à celle de RICHMOND en Amérique, les gros bras de la discipline feront sans aucun doute de cette manifestation, le point d’orgue de la saison, avec des courses échevelées aux multiples rebondissements.

La saison, quant à elle, débute les 12 et 13 avril à Valence en Espagne, sur le spectaculaire et célèbre circuit en ville et bord de mer.

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