Fia rallycross a loheac les jeunes francais ont brille

Quel sont les principaux événements qui regroupent le plus grand nombre de spectateurs ? Les 24 Heures du Mans, bien sûr, le Grand Prix de France moto au Mans aussi et désormais, le championnat FIA de Rallycross à Lohéac. En effet, le petit bourg de centre Bretagne a connu ce week end une fantastique affluence avec pas loin de 70 000 spectateurs sur les deux jours, un record international dans la discipline. Côté résultats, en superscars, Sébastien Loeb a dû s'incliner en demi finale contre les spécialistes dont le fringant Andreas Bakkerud. tandis qu'une vague de jeunesse déferlait du la Super 1600 avec un vainqueur de dix sept ans, le Letton Reiniss Nitiss.
C'était grandiose avec une belle unanimité du côté des spectateurs. Quelques uns parmi eux, et non des moindre ont apprécié vivement le spectacle proposé. Erik Comas, l'ancien pilote de F1 ne tarissait pas d'éloge sur la discipline :'' Il y a du spectacle, des spectateurs. Pas un moment de répit, la formule est superbe... Reste quelques petits ajustements mais globalement, cette discipline a un avenir radieux.''  Guy Fréquelin et Bruno Saby étaient venus aussi et se remémoraient une autre fastueuse période, celle des Groupe B. Le pilote de la Peugeot 205 T16 et de la Lancia S4 s'en étaient donné à cœur joie en 1988 dans un duel dont les vieux fans se souviennent encore. Henri Pescarolo lui était tout fier de constater qu'il avait été de la première épreuve dans les années soixante-dix lorsque Michel Hommel l'avait convié à venir tester pour la toute première fois la discipline en France. Il avait eu le nez fin l'ami Michel en faisant tracer dans une prairie bretonne un circuit qui, près de quarante ans plus tard, allait devenir la Mecque internationale du Rallycross mondial. Hier, devenu le notable incontesté du petit bourg de Lohéac désormais capitale, il pouvait contempler, radieux le chemin accompli.

Les jeune Français à deux doigt du paradis

Martin Anayi, le directeur de Rallycross RX, la structure d'IMG, promoteur du FIA European Championship était tout heureux lui aussi. En confiant, en France,  la nouvelle formule de la discipline à Patrick Germain et à son équipe de Lohéac, il a réussi un coup assez extraordinaire d'autant que la venue de Loeb, Chris Meeke ou Peter Solberg a sans doute boosté la fréquentation pourtant remarquable à Lohéac dès l'instant ou l'Europe vient rendre visite à la Bretagne.  Tout le monde profitera donc de cette étape importante dans le devenir de la discipline.
Avis donc aux  structures et aux sponsors intéressés par le Rallycross, les jeunes Français ont du talent. Preuve en fut donné par l'extraordinaire finale des Super 1600. Derrière le prodige Nitiss, bien servi il est vrai par la belle préparation de sa Clio ''Made in Pinomaki'', c'est une véritable escadrille française qui décrocha les plus beaux accessits. Steven Bossard déjà sacré en Europe mais aussi le jeune David Olivier qui monte sur la troisième marche du podium avec sa Twingo construite par les bons soins de Jean son père et patron d'Olyméca, une entreprise vendéenne qui désormais fait partie du gratin des constructeurs et préparateurs européens. Maximilien Eveno était lui aussi de la fête tout comme Laurent Chartrain. Impossible non plus de ne pas évoquer la belle prestation de Jean-Bapiste Dubourg et de Julien Febreau qualifiés eux aussi en demie finale mais un peu malchanceux sur ce coup-là pour parvenir dans la grande finale.
Il faudrait désormais que tous ces jeunes gens osent construire un programme au plus haut niveau. Comme Davy Jeanney qui a eu l'audace d'aller se frotter aux stars que sont Solberg, Tanner Foust ou Timerzyanov. Pour l'instant, il est troisième du général et possède encore une belle chance de décrocher le titre. On reverra sans doute aussi Fabien Pailler au plus haut niveau européen, lui aussi a manqué de chance en demie finale. Gaétan Serazin a lui aussi mené très sérieusement sa barque. Discrètement, il est parvenu dans la finale  et termine juste derrière les rois de la discipline

Comme toujours, c'est le nerf de la guerre qui manque pour construire des programmes ambitieuxmais il semblerait bien que l'extraordinaire succès populaire du rendez-vous de Lohéac ai permis de donner une autre statut à la discipline. Désormais, tout le monde parle d'un véritable championnat du monde. Pour bénéficier du label, il faut des épreuves sur au moins trois continents. Les Yankees discutent avec la FIA et une course sera organisée au Maroc. D'autres candidats sont sur les rangs et il se pourrait bien que depuis un certain dimanche 1 er septembre 2013, le Rallycross soit devenu une des séries majeurs du sport automobile.
Avec des pilotes français à la pointe de tous les combats.