La jaguar mk ii la reference des sportives en 1960

Personne ne reste indifférent lorsque l'on évoque la marque Jaguar. Certains, immédiatement font référence à la Type-E, d'autres ne voient que par la XJ modèle suprême de la marque, d'autres encore ne gardent que le souvenir des autos victorieuses aux 24 heures du Mans, alors que pour ma part j'avoue un faible pour la Mark 2 ou MK II.
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La raison en est bien simple, dans les années soixante alors que je suivais déjà les épreuves automobiles, j’ai assisté à la démonstration de Bernard Consten, qui a remporté quatre éditions consécutives du Tour de France automobile sur un superbe modèle Mark II. Plus tard nous avons eu l’occasion de reparler de ces exploits et le pilote devenu  Président de la Fédération Française des Sports automobiles ne me cachait pas son attachement affectif à cette auto, même s’il ne crachait pas dans la soupe à propos des Alfa Romeo Giulietta et Giulia, qui lui avaient permis de remporter également de nombreux rallyes.

Un châssis monocoque

C’est après la seconde guerre mondiale que la marque Jaguar remplace des initiales difficiles à porter : SS pour Sidecars Swallow. L’avisé Sir Williams Lyons lance ses équipes sur l’étude d’un moteur 6 cylindres. Ce sera le XK, bloc à double arbre à cames en tête, développé tout autant directement pour la compétition que pour les autos de série. Dès 1951, après une première victoire aux 24 heures du Mans, une berline sportive, d’abord avec un moteur de 2,4 litres de cylindrée puis avec un 3,4 litres, fait son apparition sur le marché. Il s’agit d’un châssis monocoque, une première pour la marque.

Sans avoir acté la naissance d’une MK I, on voit sortir en 1959 la MK II, d’une ligne plus moderne avec des montants de pare-brise plus fins et une surface vitrée plus importante. A l’avant, la calandre ovoïde subsiste mais accueille une barre centrale plus épaisse que les autres lames. Des clignotants ronds, des phares antibrouillard et des veilleuses  apparaissent. Il faut sans doute s’attarder sur le caractère très cossu de l’intérieur, où la loupe de noyer et le cuir habillent largement un vaste habitacle traité dans la meilleure tradition britannique avec classe et raffinement.

Un moteur 3,8 litres pour les performances

La ligne, comme l’intérieur ayant de quoi séduire les plus exigeants, il fallait répondre aux ambitions d’une sportive en la dotant d’un moteur digne des prétentions affichées pour ce modèle.  Alors que les moteurs 2,4 l et 3, 4 l  semblent un peu « courts » pour permettre de revendiquer le titre de berline sportive, il fut fait appel au bloc XK de 3,8 litres et développant à la base 220 chevaux. Ainsi équipée, la belle anglaise malgré ses 1400 kilos, filait à plus de 200 km/h. Les autres versions avec les  « petits » moteurs sont produites néanmoins mais demeurent très modestes au plan des performances.

 Pour assurer une tenue de route exemplaire, la MK II reçoit à l’avant, une suspension à roues indépendantes par triangles superposés, l'ensemble étant complété par une barre antiroulis. Elle conserve le traditionnel essieu arrière rigide : un pont suspendu par des ressorts à lames semi-elliptiques, alors qu'une barre Panhard et des tirants supérieurs en assurent le guidage.  4 freins à disque Girling avec assistance supplantent les tambours dépassés par les performances et le poids de la nouvelle  berline de sport. Si l’on voulait critiquer ce nouveau cocktail à l’anglaise il faudrait se tourner vers la boîte de vitesses et son premier rapport non synchronisé et une direction à recirculation de billes et non à crémaillère, un peu lourde à l’usage.

La MK II  version 3,8 l, séduit les amateurs sportifs tant par ses accélérations (0 à 100 Km/h en 8’’8) que par son équilibre général et sa tenue de route exemplaire.

Une berline sportive de référence

Ainsi améliorée la Jaguar MK II fut longtemps la référence dans cette catégorie des berlines sportives et fit les belles heures des concurrents dans les rallyes les plus cotés sans toutefois gagner à Monte Carlo. L’auto raflera de nombreuses victoires en rallye, mais pas seulement et l’usine, a répondu à la forte demande des pilotes, en préparant entre 1959 et 1964 des versions spécifiques baptisées « Tour de France ». Les moteurs  étaient peaufinés et recevaient une culasse de Type E  et 3 carburateurs SU, portant la puissance à plus de 275 chevaux. Des réservoirs supplémentaires étaient montés et les boîtiers de direction revus. Quelques modifications étaient également apportées au niveau des suspensions avec des renforts des attaches de pont notamment.

Si l’on retrouve notre ami Bernard Consten deux fois champion de France en 1961 et 1962 sur  Jaguar MK II et quatre fois vainqueur du Tour de France Auto  en 1960,61,62 et 1963, il ne faut oublier que la renommée de cette fabuleuse berline avait franchi les toutes les frontières. Elle figura en première place au championnat d’Australie tourisme en 1962 et 1963. On la retrouve championne d’Europe de Tourisme  en 1963 avec Peter Nöcker, alors que Roy Salvadori et Denny Hulme la font triompher  aux 6 heures de Brands Hatch en 1963.

C’est en fin d’année 1967 que la production de la Mark II fut stoppée après un gros succès commercial aux USA. Toutefois, quelques réticences se faisaient sentir par rapport à l’antique pont arrière, alors que la Type S sortait de série avec un essieu à roues indépendantes. Plus de 30 000 exemplaires de la Mark 2 avaient été produits avec le moteur de 3,8 litres de cylindrée beaucoup plus prisé que le 2,4 l et à quasi égalité, en unités fabriquées, avec le 3,4 litres.

Actuellement, cette berline sportive, toujours très appréciée, fait les beaux jours des épreuves historiques et les équipages cultivent cette touche « so british », qui convient si bien à une véritable voiture d’exception.

Archives photographiques : Gilles Vitry, La Revue Automobile

Caractéristiques techniques

Longueur : 459 cm

Largeur : 169 cm

Hauteur : 146 cm

Garde au sol : 17 cm

Empattement : 273 cm

Poids à vide (moteur 3,8l) 1 390 kilos

Pneus origine: 640 H 15 Dunlop RS5

Moteur XK 6 cylindres en ligne Culasse type B

Train avant à roues indépendantes

Train arrière rigide à pont Salisbury

Boîte à 4 vitesses Moss  avec overdrive (ensuite Jaguar ou automatique Borg Warner)

Direction à recirculation de billes avec assistance en option sur la 3,8 litres

Freins à disques Avant et arrière

Moteurs : 120 cv SAE/ 121 cv  DIN pour le 2,4 l ; 210 cv SAE/ 212 cv DIN pour le 3,4 l et 220 cv SAE/ 223 Cv DIN pour le 3,8 qui dispose d’un couple de 327 Nm à 3 000 tr/min 

Vitesse maxi : 210 km/h pour le moteur 3,8 l

18 teintes étaient proposées dont 5 gris différents

 

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