La lancia stratos une machine a gagner 1973 1981

A partir d’un concept signé Bertone et présenté au Salon de Turin en 1970 une voiture directement conçue pour disputer des compétitions routières a été élaborée.La Lancia Stratos se distinguait tout particulièrement par un design original avec cet immense pare-brise et un moteur transversal central arrière, issu des Ferrari Dino, développant moins de 200 chevaux. Pour obtenir l’homologation de la Fédération internationale il fallait produire 400 exemplaires, ce qui fut fait en 1974.

Après que le moteur de série ait été travaillé pour développer 280 chevaux, de nombreux tests furent effectués dans des rallyes (en 1973) d’abord, avant un engagement officiel avec un pilote de talent et d’une très grande classe : Sandro Munari, en vue de disputer le championnat du monde des rallyes. Après trois titres officiels dans ces épreuves majeures (1974, 1975,1976) le destin officiel des Lancia était scellé : il fallait laisser la place aux Fiat 131 Abarth, en raison d’objectifs commerciaux du groupe, peu compréhensibles aux yeux des sportifs. 

Pour autant, les qualités intrinsèques de la Stratos étaient telles que de nombreuses écuries privées se lancèrent dans la course à bord de cette fabuleuse machine à gagner. On vit même arriver des Stratos avec turbocompresseur destinées au circuit.

En France, l’importateur de la marque Lancia, André Chardonnet fit courir la Stratos et Bernard Darniche la fit gagner souvent, jusqu’en 1981 au Tour de Corse.

Tout au cours de cette brillante carrière la Stratos permit à une belle brochette de champions de faire parler la poudre dans les rallyes de championnat du monde Monte Carlo, Corse, San Remo, Mille Lacs…On la vit également écumer les épreuves du championnat d’Europe  ou en championnat de France avec les Darniche, Andruet, Munari, Pregliasco, et souvent au Tour Auto.

Cette voiture exceptionnelle par son niveau de performance n’était pas issue d’une voiture de série.  Elle garde encore actuellement un fort pouvoir d’attraction tant pour les collectionneurs que les amateurs d’historique. Sa ligne singulière et son passé glorieux font grimper les enchères, mais là plus qu’ailleurs sans doute, attention aux copies !  

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