Legend show des histoires pour faire lhistoire

Au cours de ce premier Legend Show nous avons eu l'occasion d'écouter beaucoup d'histoires concernant les rallyes. Pour nous, la première de ces histoires, que nous allons vous conter à travers quelques pilotes de légende, débute en 1970 quand un élève demande à son professeur, par ailleurs chroniqueur automobile dans un quotidien régional, comment devenir photographe de voitures de course. Pour découvrir ce monde de la compétition, l'élève-photographe accompagne le professeur-journaliste sur les circuits et, le tandem photographe-rédacteur opère, depuis 1970, toujours à l'unisson d'une même passion.
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Dans la perspective de raviver la mémoire des grands champions présents au Legend Show, Michel PICARD (l’apprenti photographe devenu une référence dans les sports mécaniques), puisant dans ses trésors d'archives, a tiré quelques photos de divers reportages effectués avec votre serviteur. Nous les avons remises aux pilotes retrouvés dans le paddock ou prêts à se glisser dans un baquet. Sans difficulté aucune, nous avons obtenu qu'ils posent avec l'image d'un exploit antérieur justifiant leur qualificatif de pilote de légende.

Une galerie de légende

Le premier d'entre eux fut bien évidemment Claude LAURENT infatigable rallyman et créateur de ce circuit de glace de Serre Chevalier. Se retrouver pour la photo au pied du chalet premier PC de l'école de conduite, accélère le défilé des images des Rondes hivernales auxquelles Claude LAURENT participait avec sa DAF et, tenait souvent la dragée haute à des voitures plus puissantes et plus sportives. Nous avons bien senti un petit regret chez notre ami. Il ne tournerait pas pour ce Legend Show avec sa DAF, pour la bonne et simple et raison, que vendredi il prendra le départ de son 28 ème Rallye de Monte Carlo (20 en moderne et 8 en historique), sur la DAF N° 28 bien sûr !

Christian DORCHE, autre grand spécialiste de la glisse, était présent à Serre Che. Il aurait pu tourner avec la Visa Mille Pistes des belles années 85, mais se connaissant et ne voulant pas à avoir à brider son tempérament impulsif, au risque d’abîmer l’auto, il préféra nous commenter les spéciales du Monte Carlo où son pote OGIER, Gapençais comme lui, s’imposait. Cela nous permet d’évoquer la performance accomplie au Monte Carlo 1980 qu’il disputa dans des conditions hivernales sévères sur une Peugeot 505 Groupe 2, chaussée de pneus Pirelli Winter, c'est-à-dire sans aucun cloutage.

Bob NEYRET, le dentiste volant de Grenoble a fait les beaux jours du service compétition Citroën, marque à laquelle il reste fidèle. Lui aussi, part au Monte Carlo historique à la tête d'une escouade de 5 voitures. Il ne désespère pas de monter, pour la marque aux chevrons, un grand raid en Asie.

L'aimable et distingué Sandro MUNARI nous accueille très gentiment et, avant de signer son retour sur la glace, souhaite prendre la pause avec Bob NEYRET, l’ami complice.

Le nom de Sandro MUNARI est historiquement associé de celui de Lancia Stratos avec ses trois victoires consécutives au rallye de Monte Carlo en 1975, 1976 et 1977. Ce grand seigneur, nous l'avions rencontré lors des 24 heures sur glace de Chamonix en 1974, où il était associé à Jean-Claude ANDRUET sur une Stratos. Ils avaient décroché une seconde place derrière BALESTRIERI-LAMPINEN sur une Lancia Fulvia.

Avec cet italien « plus famille maintenant, que pilote », nous parlons du Monte Carlo. Sandro avec les yeux pleins de malice nous lâche : « Vous savez, je ne m’intéresse plus guère aux rallyes, les pilotes d’aujourd’hui ne font pas le même métier que nous faisions… » Michel JULLIEN un des trois vainqueurs du Concours Echappement en 1972 avec Bruno SABY et Albert LAVAUX, est présent en famille pour fêter son anniversaire, voir rouler le fils Stéphane et, échanger avec tous les amis pilotes. Il prend la pose et commente allégrement les 24 h sur glace de Chamonix de 1976 où il roulait sur Alpine avec Bruno SABY.

Bruno SABY justement, c’est un peu la vedette du jour puisqu’il tourne avec maestria sur la monstrueuse Lancia Delta S4, et que les spectateurs guettent son entrée en piste et l’applaudissement copieusement lors de passages tout en finesse, en glisse, en contrebraquages et en efficacité maximum. La remise de la photo du Monte Carlo 1980 où il gagne en catégorie Promotion en 1980, l’émeut aux larmes. Le souvenir de Jean-Marc ANDRIE disparu prématurément vient faire écho avec l’épreuve qui l’attend le lundi : l’enterrement d’un autre coéquipier, Jean-François FAUCHILLE.

Bruno, garçon sensible et réservé s’immerge à fond dans son pilotage pour apporter du plaisir aux spectateurs et ainsi, un peu oublier la cruauté de la vie. Un léger sourire pointe aux coins des lèvres quand il parle de sa première Alpine.

« Ma Berlinette, j’en rêvais. On en bavait pour courir. J’ai travaillé jour et nuit pour l’avoir. Quelle auto ! Son faible poids constituait sa force. Avec la Berlinette tu étais d’équerre en permanence, là résidait tout son charme, c’était la plus acrobatique de toutes mes autos de course. »

On sent bien toute la tendresse qui entoure cette auto, avec laquelle il a pris tant de plaisir en rallycross, avec de surcroit un titre de champion de France en 1978.

Jean-Pierre NICOLAS, le jovial marseillais, n’a pas changé, un petit bedon en plus lui pose cependant quelque problème pour se loger dans le baquet de la Berlinette. Après de nombreux tours de manège pour baptiser des spectateurs amoureux d’Alpine, il plaisante en s’extrayant de l’habitacle, lançant à la cantonade : « du point de vue souffle, c’est un peu juste mais pour le volant ça rigole encore bien. »

Avec la photo de la Ronde hivernale de 1973 que nous lui avons présentée, il revoit avec précision cette course mémorable avec Bernard DARNICHE sur un proto Fiat. Nous aussi d’ailleurs. L’empoignade fut rude entre DARNICHE et NICOLAS et sans une gêne occasionnée par Raymond TOUROUL et sa Porsche la petite Alpine aurait bien mangé la grosse Fiat. Résultat : 1-DARNICHE Fiat ; 2 NICOLAS Alpine ; 3-HUMMEL Alpine ;4- LAURENT Daf ; 5-TOUROUL Porsche.

Jean-Pierre NICOLAS visiblement se régale au volant de « sa » voiture, celle du Monte Carlo 1973 remise en parfait état de marche par le passionné et talentueux Gilles VALLERIAN. Il tournera aussi avec la 205 T 16, signera bon nombre d’autographes et téléphonera beaucoup. La course, il ne l’a pas quittée, puisqu’il s’occupe de la promotion du championnat d’Europe des rallyes et tient un rôle de consultant pour une chaîne de télévision.

Le circuit de glace dans l’histoire

Au cours de ce week-end particulier où, dans ce site grandiose se côtoyaient tout à la fois des pilotes de renom, des pilotes amateurs, des propriétaires de voitures exceptionnelles et des spectateurs, tous aussi passionnés les uns que les autres, nous avons un peu appréhendé l’HISTOIRE des rallyes en France, mais aussi réellement pris la mesure de ce que voulait dire pilotes de légende.

Dans la mémoire collective le récit des exploits des SABY, MUNARI, NICOLAS… s’est nourri des faits réels, de leurs victoires et performances, mais s’est enrichi aussi du côté merveilleux qui fait basculer ces héros dans la légende. Nous avons eu la preuve en permanence de cette alchimie particulière, quand de jeunes spectateurs, n’ayant pas connu cette époque des années 70, s’avançaient avec des photos à dédicacer, en parlant du Tour de Corse de 1986 (Victoire de SABY), ou du Monte Carlo 1973 (victoire de NICOLAS) avec luxe de détails, dont les pilotes eux-mêmes ne se souvenaient plus très bien.

Visiblement la première édition du Legend Show en appellera d’autres. Le circuit de glace de Serre Chevalier n’est-il pas quant à lui, déjà rentré dans l’Histoire ?

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