Essai Audi Q2 : le maitre du carré

Taillé pour affronter, sans broncher, les zones urbaines de nos grandes cités, le nouveau petit "?Q?" d'Audi se lancera dans la bataille des crossovers compacts cet automne. Mais il n'était pas question pour nous de vous laisser attendre encore 3 mois avant de savoir ce qu'a dans le ventre le Q2. Et après de longues négociations, nous voici au volant d'un des modèles de présérie, du côté de Zurich.

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Au premier coup d’œil…

Bien dans la lignée du style de la marque, le Q2 affirme tout de même sa singularité via une nouvelle calandre Singleframe octogonale plus haute et plus large que d’habitude. Les 4 anneaux qui s’imposent en son centre couvrent légèrement le dessin complexe de la grille. Les optiques rectangulaires à LED sont flanquées dans les coins, alors qu’en partie basse du bouclier, d’énormes prises d’air renforcent le caractère musculeux de la machine.

De profil, les designers semblent avoir oublié l’existence des courbes. Les flancs sont sculptés de lignes droites, les passages de roue élargis et la ligne de toit est plongeante. Ses porte-à-faux courts et sa garde au sol de 20 cm, en plus de lui permettre de se frayer facilement un chemin hors des sentiers battus, lui garantissent une escalade de trottoir aisée. Le conducteur pourra ainsi naviguer dans la jungle urbaine sans craindre la moindre escarmouche de carrosserie.

Si la panoplie de couleurs offre la possibilité de personnaliser son Q2 à souhait, la teinte contrastée sur les montants C à l’arrière lui confère encore plus de caractère. Évidemment, une large gamme de jantes et de finitions sera au rendez-vous.

À l’arrière, le hayon électrique (disponible en option) ouvre sur un coffre généreux et modulable de 405 litres de volume utile, mais il sait faire grimper sa capacité à 1 050 litres avec la banquette rabattue.

Dans l’habitacle, le Q2 ne fait pas offense à ses grandes sœurs. La finition, si elle n’est pas exempte de tout reproche, associe de bons plastiques à un ajustement impeccable. Le plus impressionnant reste surtout l’armada technologique embarquée par ce petit Audi Q2. Il pioche abondamment et sans vergogne dans la banque high-tech du Q7. On retrouve donc le virtual cockpit (des compteurs sous écrans), l’affichage tête haute (head-up display), l’assistant de conduite dans les embouteillages, le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le freinage anticollision avec détection de piétons, le système de parking automatisé… Et puis, il y a évidemment le système multimédia qui offre services en ligne, point d’accès Wi-Fi, connexion avec smartphone Android ou iOS.

Premier contact, avec le diesel.

Plus précisément avec le 2,0 TDI de 190 chevaux, boîte automatique et système quattro. Si le démarrage se fait toujours entendre et ressentir par ses vibrations, il suffira de quelques centaines de mètres pour que ce TDI se fasse oublier. Avec son couple généreux, cette version du Q2 avale parfaitement les pentes ardues des massifs suisses. Les reprises se révèlent franches et la boîte automatique est aussi douce que rapide. Le châssis aidé par les suspensions actives passe à souhait, via une commande, d’une bonne rigidité à un moelleux confort.

Le problème, au moment où je vous parle, est que nous n’avons aucune idée du tarif du bolide toutes options que nous avons essayé. À l’heure où ces lignes sont écrites, tout juste sait-on que le modèle de base (Q2 1,6 TDI) devrait s’inscrire aux alentours de 26  000 €. De quoi imaginer un tarif entre trente-sept et quarante et deux mille euros pour ce poussin jaune… ce qui en ferait — si cela ce confirme — un prix au mètre carré digne des beaux quartiers de Paris.

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