Essai BMW 530d xDrive et BMW 540i sDrive : 2de partie

Suite et 2e partie de l'essai de nouvelle BMW Série 2017 avec les BMW 530d xDrive Luxury et BMW 540i sDrive M sport. La firme bavaroise m'avait donné rendez-vous à Lisbonne pour mettre les mains sur le volant des premiers modèles sorties des usines BMW. Pour bien comprendre l'ensemble de cet essai, je vous donne rendez-vous sur : "
Essai nouvelle BMW Série 5 : 1er partie".

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Deux finitions, deux ambiances…

Les noms sont évocateurs. La 540i se pare du M Sport et la 530d du pack Luxury. Si la dotation en équipements de série et les tarifs sont très proches, ce sont plutôt leur style et leur habitacle qui les distinguent franchement.

La BMW 540i se dote de jantes de 19 pouces à bâtons croisés revêtues d’une belle peinture noire brillante, d’un bouclier avant anguleux et percé de grandes prises d’air. En poupe, les sorties d’échappement rectangulaire sont serties d’un extracteur d’air noir. À l’intérieur, l’ambiance est clairement tournée vers le sport. Le beau cuir camel, qui recouvre une bonne partie du cockpit, est ponctué par des inserts en aluminium sérigraphié du plus bel effet. La BMW 530d est bien plus sage. Ici pas de circonvolutions complexes. Les lignes de styles sont droites et fluides. Les jantes de 18 pouces sont plus classiques et les boucliers plus simples. L’intérieur est dans le même thème. L’habitacle joue de la monochromie pour ne pas brusquer les passagers qui profiteront de l’ambiance cosy que procure cette autoroutière née. Pour ma part, c’est un brin trop sobre, mais c’est réalisé à la perfection !
Première impression des nouvelles BMW Série 5…

Une fois installé derrière le volant, on constate que cette nouvelle Série 5 a encore indéniablement gagné en prestance. Le nouveau tableau de bord s’organise autour d’un écran couleur de 10,3 pouces offrant pour la 1re fois une surface de commande tactile et gestuelle. Pour autant, les traditionnels boutons rotatifs de console iDrive sont toujours de la partie. De quoi ravir les plus réfractaires à la technologie. Les passagers seront légèrement mieux assis que dans la précédente génération, car celle-ci gagne quelques mm en largeur et en profondeur. Évidemment, les matériaux et l’assemblage quasi parfait ne peuvent souffrir d’aucune critique. La soute à bagages est assez vaste avec 530 litres. Son ouverture et son seuil de chargement sont cependant légèrement étriqués pour jouer convenablement à TETRIS et ne laisser aucune case vide.

Deux BMW, presque les mêmes effets !

Le passage en ville et surtout dans les ruelles de Lisbonne, ne seront qu’une formalité malgré les pavés présents un peu partout dans l’Alfama et le Bairro Alto .Une performance rendue possible grâce à l’amortissement variable piloté qui gère à la microseconde le tarage, plus ou moins souple, des suspensions. La direction douce, la boîte de vitesses discrète et l’insonorisation ne feront que renforcer mon idée. Petite gâterie, la caméra à 360° me permettra de sauver les jantes de ses vils trottoirs qui ne cesseront de courtiser mon auto. Sa largeur atteignant le mètre quatre-vingt-sept y est en même temps pour beaucoup !

Direction l’Autobahn !

Certes, au Portugal on parle d’Autopista, mais si la vitesse n’y est pas libre comme chez nos voisins d’outre-Rhin, le bitume y est lisse et les longues courbes caractéristiques en font un mets de choix pour se laisser griser par la technologie avant-gardiste de la nouvelle Série 5. Car mes deux BM étaient bien équipées des systèmes d’« assistance à la conduite ». Pour faire simple, on active le régulateur adaptatif et l’auto se charge de garder ses distances avec le véhicule qui le devance allant même jusqu’à l’arrêt complet du véhicule. Le Lane Assist s’occupe de positionner tout seul notre BM en plein milieu de sa voie. Ce système utilise la caméra stéréo et la carte du GPS pour anticiper chaque virage et ainsi agir avec le couple nécessaire sur la direction pour qu’il puisse tourner. Dans les faits, on enlève les mains du volant, et cette Série 5 conduit toute seule. Si une auto est trop lente devant vous, il suffit de maintenir les clignotants à gauche (ou à droite), les capteurs vérifieront, avant de doubler (ou de se rabattre), si elle peut le faire en toute sécurité. Si oui, elle changera délicatement de voie sans que le pilote touche au volant. Cependant, comme la législation l’y oblige, il faudra le reprendre en main assez régulièrement… et c’est tant mieux, car même si ce système est le meilleur que j’ai pu essayer, il n’est qu’une assistance à la conduite et pas une voiture autonome.

Vous l’aurez compris, jusqu’à présent, nos deux BM font jeu égal. Mais le juge de paix arrive. Je parle des petites routes de la campagne de Sintra. Je laisse derrière moi, les longues langues de bitume lisse, au profit de petites routes escarpées, torrentueuses et un brin mal fagotées.

Pour tirer la quintessence du gros diesel et de la transmission intégrale xDrive de la 530d, il faudra jouer des bas régimes. Entre 2000 et 3000 tr/min le 6 cylindres vous plaque au siège alors que les quatre pneumatiques s’échinent pour faire passer la cavalerie au sol. Si l’entrée dans les virages serrés est compliquée, au vu de la masse de la berline, les sorties vous collent au dossier. C’est du brutal !

La 540i, aidée de sa propulsion, est évidemment bien plus joueuse. Les 340 chevaux essence, à l’inverse du mazout, ne demandent qu’a faire des vocalises dans les tours. Elle, elle adore qu’on la cravache ! À chaque virage, il faut se jeter sur les freins pour plomber le train avant, puis, d’un franc coup de collier, la placer sur ses appuis. Si vous êtes joueur, en accélérant en milieu de courbe, vous sentirez son popotin s’évader gentiment vers l’extérieur. En plaçant en léger contre-braquage, la bestiole reviendra simplement à la raison. Simple et amusant.

Conclusion

Un coup d’avance !

BMW a encore réussi à placer sa Série 5 tout en haut du segment. Si la seule vraie concurrente actuelle est la Mercedes Classe E, Audi reste en embuscade en attendant la nouvelle A6 qui promet encore d’aller plus loin sur le plan technologique. Cependant, l’esprit rebelle des produits BM marque à nouveau pour moi la différence. Et leurs 6 cylindres sont toujours un régal. Pour ma part, je lui reprocherai tout de même un manque d’espièglerie stylistique, un rapport habitabilité/encombrement moyen et un tarif toujours élitiste. Pour tout le reste, c’est que du bonheur !


Bien vu :
- Les moteurs
- Le châssis actif
- La finition impeccable
- Les assistances à la conduite

À revoir :
- Les prix qui piquent !
- Habitabilité juste moyenne
- Un peu plus de caractère stylistique

Les performances

Performance : 4 /5
Tenue de route : 5 /5
Habitabilité : 4/5
Consomation : 4/5
Prix : 2 /5
Confort : 3 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

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