Essai BMW M550i : le début de la cavalcade 2de partie

C’est l’heure, nous devons nous lancer vers les routes et cimes autrichiennes. J’appuie sur « START » et la bête cachée sous le capot moteur se remet à rugir. Un petit coup supplémentaire et le bolide vocifère tel un ogre. De petits à-coups sur la pédale de droite et les cris se transforment en sonate. Le V8 de 4,4 litres chante bel et bien. Il me tarde de dompter les 462 chevaux de cette Allemande.

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La 1re partie de l'essai BMW M550i xDrive est à lire en cliquant sur le lien.

Mon vœu, pieux, ne traînera pas vraiment, puisqu’après 5 minutes dans les embouteillages munichois, nous voici sur la première Autobahn. Sauf que… cette tranche est limitée à 120 km/h.

Bon an, mal an, je fais contre mauvaise fortune bon cœur. Car si contrôler un tel engin sans avoir le pied droit lourd est alambiqué, les ingénieurs lui ont offert tout l’attirail de la voiture semi-autonome qui permet de conserver ses points. J’active donc l’ensemble de ces aides et me laisse porter par la bestiole. Elle se cale sur la vitesse du trafic et la voiture qui la précède grâce à son régulateur adaptatif. De plus, elle tourne le volant pour prendre les virages et elle est même capable de gérer les ralentissements jusqu’aux embouteillages.



Après cette mise en bouche technologique, la route s’ouvre enfin. Décidé, je suspends les aides à la conduite pour profiter des routes sans limitations de vitesse. Le panneau rond, blanc et rayé noir annonce le départ de la course. Je positionne le châssis dynamique et la boîte de vitesses en mode « Sport ».
Il est temps de libérer la horde sauvage, je mets plein gaz ! La berline passe de 120 à 200 km/h en quelques petites secondes. Elle le fait avec force et sérénité. Les grandes courbes ne lui posent aucun problème, et même avec un compteur de vitesse au-dessus des 210.
Il faut dire que les ingénieurs nous proposent ici un système de traction intégrale xDrive de dernière génération. Elle analyse le terrain via des capteurs, récupère les informations du GPS, afin de prédire et d’affiner les besoins de la motricité sur chacune des roues. Sur ces longues courbes, avalées à la vitesse de l’éclair, le système engage légèrement plus de couple sur les roues extérieures pour mieux s’imprimer dans le virage.

Les 210 km/h ne suffisent pas pour désarçonner cette BM. Galvanisé par les gémissements de mon copilote de presque 2 mètres, je nous lance à la recherche de la vitesse max.
230, 240, 250, l’aiguille monte toujours. 255, 260, pas d’interruption de la poussée. 265, la limite se rapproche. 272 km/h : c’est ce que le limiteur de vitesse nous permettra d’atteindre en moins de 3 km de poussée, pied au plancher, avec certainement plusieurs litres d’essence, vu la moyenne qui est passée de 12 à plus de 21 litres aux 100 km.

À cette vitesse, les 21 km d’Autobahn prévus par l’itinéraire sont vite remplacés par les petites routes de l’arrière-pays qui se révèlent un nouveau terrain de jeu, idéal pour tester le comportement de la machina. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne va pas nous décevoir !

Le train avant reste soudé au bitume et accepte presque tout ! La direction précise et au bon rendu semble avoir été chipée à une puissante GT. Et à cela, rajoutons encore un équilibre parfait, qui permet même de jouer avec le côté propulsif de la transmission, ainsi qu’un amortissement au meilleur niveau, préservant un toucher de route confortable tout en maintenant constamment le contact entre le sol et les roues.

Tout est parfait, alors ? Ce ne sont en tout cas pas les freins qui terniront le bilan. Endurants, incisifs et faciles à doser, ils permettent d’ajuster le transfert de masse sur les pneus avant à chaque virage. Un lever de pied et hop, le postérieur se met à danser. Et si on remet les gaz en sortie de courbes, la M550i se la joue drifteuse. Jouissif !

Rouler calmement ?

Je n’ai pas vraiment eu le choix, lors de notre seconde journée. Durant toute la nuit, une tempête de neige s’est abattue sur les cimes des Alpes bavaroises. Des doux 13 °C de la veille, il ne reste plus rien. La nature s’est revêtue d’un beau et épais manteau blanc, bien conservé par les -7 °C ambiants. Ici plus le choix ! Les pneus hiver sont plus que nécessaires, ils sont vitaux !

Chose faite, plus question de jouer au pilote ! La route verglacée est un vrai cauchemar pour les touristes qui n’avaient pas prévu le coup. Impossible pour eux de passer les premières montées des Alpes bavaroises, alors que notre puissante BM ne bronche pas. Elle monte, gravit, franchit et parfois même escalade les embûches, pour atteindre les 1 600 mètres d’altitude de notre point de ralliement.









Fiche technique BMW M550i xDrive




Moteur et performances


 




Nombre de cylindres


V8 biturbo




Cylindrée (L)


4,4L




Puissance réelle ch DIN


462




Régime (tr/min)


à 5500




Couple maxi (Nm)


650




Régime (tr/min)


1800 à 4750




Puissance administrative (CV)


nc




Norme antipollution


EURO 6




Vitesse maximale (km/h) BA9


250




Accélération de 0 à 100 km/h (s) BA9


4




Consommation et émissions

 



Cycle urbain


12,7




Cycle extra-urbain


6,8




Cycle mixte


8,9




Emissions de CO2 (g/km)


204




Transmission

 



Type :


4x4



 
 



 

 

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