Essai Ford Fiesta ST Line : le tour est joue au circuit du Castellet

Il fallait être sûr de son coup pour vouloir mettre à l'épreuve la nouvelle Ford Fiesta ST Line sur le circuit Paul Ricard du Castellet. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est aux côtés de voitures de prestige, de collections et d'exception — telles que des Porsche 917, Ferrari F40 et 512 BB, datant des années 60 jusqu'aux années 90 — qu'une Fiesta XR2 MK3, datant de 1989, une Ford GT, suivie d'un convoi de nouvelles Fiesta ST Line ont pu parader sur ce fameux circuit où de nombreux bolides ont écrit l'histoire du sport automobile.

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Car derrière la finition ST Line, se cache un surprenant moteur ecoboost 1 l de 140 ch, très feutré et discret, montant aisément jusqu’à 6 000 tours et qui semble tenir la route quelle que soit la situation. « C’est une voiture équilibrée, même lorsqu’on la met dans des situations délicates avec un freinage tardif, ou un coup de volant trop brutal, elle reste saine et sereine » confirme Guillaume Cardin, journaliste à Auto Plus, qui conduit cette voiture au quotidien. La précision semble ainsi être le maître mot pour qualifier la nouvelle Ford Fiesta ST Line, où l’on ressent également une forme de confort, notamment lorsqu’au volant, elle enroule les virages avec beaucoup de facilité.

Des voitures atypiques pour un circuit mythique

C’est donc sur ce circuit mythique du Castellet que des engins improbables et multicolores s’élancent tels des avions de chasse. On se croirait dans la course des Fous du volant, série cultissime produite par Hanna-Barbera. Les voitures sont alignées en file, sous l’œil attentif de l’imperturbable commissaire de piste. Une odeur d’huile et d’essence embaume les alentours des paddocks, les rugissements des moteurs captivent aussitôt, créant une sorte de concert où l’on se laisse bercer par la symphonie quelque peu bruyante, mais aucunement irritante. Du côté des paddocks, c’est un infernal ballet d’ingénieurs et mécaniciens qui s’affairent sans relâche pour préparer et sublimer les bolides. Parmi ces passionnés de sport automobile, l’on rencontre du beau monde, notamment, au détour d’une allée, Carlos Tavares, PDG du groupe PSA, en tenue de pilote, s’apprêtant à participer à la course des 10 000 Tours à bord de la Lola T70 Mark IIIB de 1969.

Une parenthèse hors du temps

Les 10 000 Tours du Paul Ricard, organisé par Peter Auto, est une course qui rassemble ainsi des automobiles légendaires, comme on a peu l’habitude d’en voir quotidiennement. Une parenthèse hors du temps, qui fait de ce moment, un instant singulier où il est possible de conduire aux côtés des plus grands, notamment en Caterham dans un prototype unique. En effet, ce modèle spécial est équipé du même moteur Ford ecoboost que les Fiesta ST Line essayées. Ressemblant fortement à la super voiture de Satanas et Diabolo par sa forme, sa puissance et sa légèreté. Elle a beau avoir une conduite à droite, la sensation de conduite nous propulse toujours autant et donne l’envie de s’évader. Avec son volant de petit gabarit, son allure singulière et cette sensation d’être à même le sol, on a envie de la conduire hors circuit pour ainsi se balader en toute sérénité et profiter des routes de nature dans les environs de Toulon.

D’un gabarit assez surprenant, on peut conduire une Caterham au quotidien, « de préférence en été » précise Géraldine Gaudy, journaliste à Auto Plus et pilote Caterham qui a remporté de nombreux trophées. Il s’agit d’une « auto formidable, polyvalente et homologuée aussi bien pour circuit et route ».

Ford a donc bel et bien réussi à étonner tout le monde en proposant ses voitures agréables à conduire à la fois sur piste et sur route, et qui peuvent égaler très certainement les plus grandes tout en finesse et en subtilité.

Les performances

Performance : 3 /5
Tenue de route : 3 /5
Habitabilité : 3/5
Consomation : 2/5
Prix : 3 /5
Confort : 3 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

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