Essai Jaguar XF Sportbrake 25t : nouveau moteur

Le groupe Jaguar Land Rover propose désormais quantité de SUV de tailles variables, rien que de très normal de la part de Land Rover, mais un peu plus de la part de Jaguar. La marque s'y est mise, avec succès, sur le tard, sans oublier cependant les amoureux de berline, de comportement réellement dynamique, mais qui ne veulent pas sacrifier les volumes de chargement. Pour ce faire, la marque anglaise propose depuis quelques mois une variante à grand coffre de sa berline XF.

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En marge de notre récent essai du Range Rover Velar D300, nous avons pu prendre le volant de cette Jaguar XF Sportbrake équipée du nouveau moteur 25t issu de la gamme Ingenium.

Parée de son flamboyant rouge Firenze Red tranchant sous le ciel gris ou s’accommodant aux feuilles mortes jonchant notre parcours, la XF Sportbrake propose un style nouveau. Elle repose sur le même empattement de 2 960 mm que la berline XF et a la même longueur totale non négligeable de 4,95 mètres. Par rapport à la précédente XF Sportbrake, dont le traitement des montants arrière noircis faisait écho à celui de la berline XJ, le nouveau modèle est graphiquement plus conventionnel et plus beau. La partie arrière est magnifiquement exécutée, avec des traits astucieusement tendus apportant un bel allant. Comme pour la berline, tout est fait en aluminium, à part le hayon, qui est une pièce unique en polymère.

Notre modèle d’essai, équipé de la finition R-Sport, propose un traitement extérieur spécifique dont les éléments les plus flagrants sont le pare-chocs et les jupes latérales Sport teintés couleur carrosserie. Pour parfaire ce style sportif et comme il est de coutume depuis quelques années sur ce type de finition, les chromes laissent place au noir. Ainsi la grille et le cerclage de calandre, les entourages de vitres ou encore les barres de toit et l’aération latérale reçoivent ce traitement.
À l’intérieur
L’habitacle reçoit également des spécificités liées à sa finition, nous y trouvons donc un habillage en cuir bicolore noir Ebony et rouge Piment, à l’aspect brillant un peu cheap, qui égaye ce grand habitacle baigné de lumière par le très grand toit panoramique de 1,6 m². Les passagers, après s’être débarrassé de leurs affaires et autres bagages dans le coffre de 565 litres (jusqu’à 1 700, banquette rabattue) trouveront, tant à l’arrière qu’à l’avant, un espace très décent en plus d’une assise confortable afin de voyager dans de bonnes conditions. Des conditions tempérées au goût de chacun grâce à la climatisation quadrizone et bercées de musique par le système audio Meridian Surround.

Face au conducteur, la planche de bord s’habille d’aluminium Dark Mose Code et se coiffe de cuir tandis que le volant badgé R-Sport invite au démarrage, ce que nous ne tardons pas de faire. Immédiatement, le sélecteur de vitesse sort de la console centrale et nous enclenchons le mode Drive.
L’Ingenium nouveau est arrivé
Jaguar Land Rover a entièrement revu son offre de motorisation ces derniers temps pour proposer une nouvelle gamme de moteurs modulable, baptisée Ingenium, plus compacts et légers, mais proposant, d’après le groupe, toujours autant d’agrément et de performance tout en réduisant les consommations. Sous notre capot se trouve la version essence 25 t qui, comme son nom ne l’indique pas, est un 4 cylindres turbo de 2,0 litres de cylindrée. Avec sa puissance de 250 ch à 5 500 tr/min et son couple de 365 Nm entre 1 200 et 4 500 tr/min distribués sur les roues arrière via la boîte automatique à 8 rapports, il a la tâche de mouvoir les 1 705 kg à vide de la XF Sportbrake. Avec des performances annoncées de 7,1 secondes sur l’exercice du 0 à 100 km/h et de 241 km/h en vitesse maximale, nous avons peu de doute quant à sa réussite, mais nous allons tout de même le vérifier.
La Jaguar XF Sportbrake sur la route
Pour ceux qui aiment encore conduire et qui ne sont toujours pas attiré par les SUV – si si, ça existe – le Sportbrake est décidément une belle alternative en étant nettement plus agile et sportif que le F-Pace par exemple et même que ses concurrentes directes Mercedes E Break et Volvo V90. Le train avant est très directif et accrocheur et permet de couler tranquillement sur les routes sinueuses tandis que le train arrière suit sans coup férir, quelle que soit la charge emportée dans le coffre, par la magie de la suspension pneumatique contrôlée par ordinateur qui maintient la hauteur de conduite en toute circonstance et ce, de série sur toutes les finitions de la Sportbrake.

De son côté, le 4 cylindres propose une sonorité travaillée de façon légèrement sportive sans se faire trop présente. Les relances sont plutôt satisfaisantes, bien aidées par la boîte de vitesse à huit rapports étagée de manière opportune. Le moteur semble néanmoins s’essouffler en montant dans les tours tandis que la sonorité se fait moins agréable. Autrement dit, ce n’est pas un moteur qu’il faut amener inutilement dans les « hauts régimes », mais plutôt conduire avec des changements de rapports assez tôt.

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