Essai Mazda CX-3 : en route pour le succès

Le constructeur d'Hiroshima aura entièrement renouvelé sa gamme en un an. De quoi offrir un ensemble de modèles bien en adéquation avec les attentes des consommateurs. Pourtant Mazda est resté absent du segment le plus porteur du marché européen, avec un taux de croissance de plus de 100 %, celui des " crossover urbains ". Un oubli aujourd'hui réparé avec son nouveau CX-3.

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Les « crossover urbains »

Mazda arrive dans un marché où les compétiteurs sont récents et surtout bien établis. Le Renault Captur en est le chef de file avec un Peugeot 2008 collé à ses basques, derrière eux, on retrouve les Opel Mokka et Nissan Juke… La riposte de l’outsider japonais se fera avec un style sportif et une gamme très complète : essence ou diesel, boîte manuelle ou automatique, deux ou quatre roues motrices. Presque toutes les combinaisons sont possibles !

Séduisant…

Comme vous pouvez le voir sur nos photos, le style « Kodo » entend bien marquer sa différence. Les traits du CX-3 sont francs et expressifs. La face avant reçoit une belle calandre verticale en forme d'aile. Les flancs sculptés et les ailes avant s’inspirent de véhicules bien plus sportifs. La poupe massive est soulignée par une double sortie d’échappement. Cette Mazda affirme son dynamisme avec finesse et sous tous les angles. Du très beau travail de designer !

Un petit SUV…

Il faut le dire relativement vite, avec son 4,27 m de long, le CX-3 n’est pas le plus petit des SUV ! Basé sur la plateforme d’une Mazda 2, il est pourtant plus grand qu’une Golf. Une taille qui lui permet de proposer une généreuse habitabilité à l’avant. Les passagers de la banquette arrière profitent même d’une assise surélevée pour admirer le paysage. Du côté de la malle, c'est en revanche autre chose. Le double plancher et les 350 litres sont en dessous du volume utile de ses rivaux plus courts. Dommage ! Néanmoins, la banquette reste rabattable en deux parties, permettant d'accroître le volume à 1260 l.

Un ton au-dessus !

Mazda n’a pas lésiné sur les équipements. Régulateur de vitesse adaptatif, affichage tête haute, avertissement d’angle mort et de franchissement de ligne, phares adaptatifs, freinage automatique en zone urbaine… Rien ne manque question sécurité. À ceci se rajoute le système multimédia de ses grandes sœurs, qui intègre une molette de commande, un écran tactile, le streaming audio via Bluetooth, la navigation GPS, des applications connectées comme Twitter, Facebook et les webradios. Intuitif et clair, on l’apprécie !

Enfin, la finition irréprochable, les matériaux de qualité et les ajustements impeccables ne parviennent pas à compenser la faiblesse de la surface vitrée qui réduit la luminosité, et pénalise la visibilité à bord. D’autant qu’aucun toit panoramique n’est proposé.

Sous le capot...

Deux moteurs de la famille SKYACTIV figurent au programme. Le 2 litres atmosphérique essence fournit 120 chevaux en deux roues motrices ou 150 avec la transmission intégrale. Il peut s’accoupler à une boîte manuelle ou automatique à 6 rapports. Souple et onctueux, il saura ravir les petits rouleurs. Compter une consommation moyenne d’un peu plus de 7 litres aux 100 km avec le pied droit léger.

Le gros des ventes se fera avec le diesel SKYACTIV-D. Dérivé du 2.2 l des Mazda3 et Mazda6, ce nouveau bloc de 1,5 litre affiche une cavalerie de 105 chevaux à 4 000 tr/min et un couple performant de 270 Nm. Il offre un bel allant et une souplesse satisfaisante, pour autant qu'on le laisse évoluer dans sa plage de régime de prédilection : de 1 500 à 3 000 tr/min. Sur notre trajet de 300 km, nous avons relevé une consommation de 5,7 litres sur le tableau de bord qui le place dans la bonne moyenne.

Au volant, le CX-3 s'avère plaisant. Le travail des ingénieurs sur le châssis s’est révélé payant, encore une fois chez Mazda. Le crossover offre un comportement sage, mais suffisamment précis pour être joueur si on le brusque. Son confort ne donne lieu à aucune critique particulière, sauf peut-être le bruit du diesel lorsqu'on sollicite sa puissance maximum.

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