Essai mercedes a 45 amg la classe a du cote obscur de la force

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

La république de France est en pleine ébullition. La taxation des véhicules, des carburants et des routes reliant les cités provoque la discorde. Face à ce dangereux engrenage, une firme crée une arme absolue : l'Étoile Noire. Une Mercedes Classe A, capable de transporter jusqu'à 5 rebelles et dotée d'un moteur ‚Äî exécuté par AMG ‚Äî assez puissant pour ruiner une supercar. Voici mon récit épique sur l'essai de la Mercedes A 45 AMG.

Voir la galerie photo

Mercedes A45 AMG, l’étoile noire.

Nous sommes fin avril. Le temps est étrangement morose. C’est comme si l’hiver, qui s’est montré clément jusqu’à maintenant, ne voulait plus laisser sa place au printemps. Même si la météo joue contre moi, il me faut remplir mon devoir de Padawan sur la piste du circuit de La Ferté Gaucher. J’enfile mon cuir, mes gants et prends mon casque taillé pour la course. Me voilà décidé et prêt à affronter le côté obscur de la force.

La porte du paddock monte et laisse apparaître un rayon de lumière. La bête, que dis-je, le fauve à l’étoile semble résolu à imprimer ses traces sur le tarmac. Tel Dark Vador, cette A 45 AMG est revêtue d’une cape obscure. La lumière se reflète pourtant sur ses arêtes vives. Le long capot expédie le cockpit sur l’arrière-train. À y regarder de plus près, je peux déchiffrer le travail en soufflerie des designers. Le nombre important de protubérances, de courbes concaves et convexes, contribue à coller la machine au sol. Ce n’est pas l’extracteur d’air en poupe et la lamelle avant taillée au couteau qui me motiveront à croire le contraire.

En entrant dans le cockpit, je vois du cuir, des sièges sport, des surpiqûres rouges et de larges inserts en aluminium. Cet avion de chasse, construit par Mercedes-AMG, sait recevoir son pilote avec déférence. Par contre, pour les Stormtroopers placés à l’arrière, c’est clairement la crise du logement !

La menace fantôme.

Je focalise sur mon diaphragme. J’augmente mon énergie. Je réveille la bête tapie au fond de ma tête… Il me faut maintenant goûter à l’incroyable cavalerie qui se cache sous le capot. 381 pur-sang et 475 Nm de couple qui catapultent ce vaisseau de 0 à 100 en 4,2 secondes. La boîte de vitesses à double embrayage 7 rapports et le système à 4 roues motrices 4MATIC, sont loin d’être étrangers à cette performance. Les trains roulants ont également profité d’une sérieuse remise en question, et l’ESP propose trois modes, mais n’est jamais complètement désactivé.

Bien harnaché dans mon baquet, je lance le vulgaire 4 cylindres de 2 litres. Pas facile de faire ronfler un 4 pattes. Cependant, les ingénieurs AMG ont réussi à singer les vocalises d’un V8. Comment ? En travaillant l’échappement et en le dotant de soupapes variables, qui font fluctuer la sonorité en fonction de la puissance demandée par le pilote.

Le réveil de la force !

Les 3,6 km de macadam du circuit LFG attendent avec impatience l’arrivée du monstre. Le 4 cylindres gavé d’air par le gros turbocompresseur libère des rugissements furieux et démoniaques. La Mercedes-AMG répond instantanément, en plaquant les occupants contre les sièges et en vociférant comme un diable ! Appuyer à fond sur la pédale de droite, c’est comme recevoir un gros coup de pied au cul. Franc et vigoureux sous 4 500 tr/min, il saute tout d’un coup, en une fraction de seconde, sur la zone rouge. La boîte, elle, enquille les rapports alors que les 4 roues motrices s’agrippent obstinément au bitume. La A 45 AMG est comme calée sur des rails et rien ne semble capable de l’en faire dévier, pour peu que l’on sache user du frein en courbe.

Une arme de destruction massive…

Affichée à 55 150 € en version de base, mon A 45 AMG réclame presque 14 000 € d’options. Une sacrée différence qui la place, avec un prix de 69 100 €, tout en haut de la catégorie. Mais pour ce tarif, cette Mercedes offre tellement de couple qu’il est inutile d’aller chercher la zone rouge pour atomiser tout ce qui roule ! Même une Porsche 911 aura bien du mal à lui tenir tête.
Et si son système quatre roues motrices, tempère son caractère de feu, n’allez toutefois pas croire qu’elle en devient aseptisée pour autant. En augmentant le rythme, le conducteur a tout intérêt à se transformer en pilote. Les vitesses atteintes en une fraction de seconde se révèlent totalement folles et demandent une maîtrise indéniable du volant. À ne pas mettre entre toutes les mains ! La Mercedes A 45 AMG est un vaisseau ultra rapide et violent. Certains disent d’elle, qu’elle a pactisé avec un démon…
Note : 16/20

Bien vu :
- Style flamboyant
- Moteur démoniaque
- Finition impeccable

À revoir :
- GPS non tactile
- Confort de suspension
- Conso moyenne à 13 litres

Partager