Essai nissan 370 z roadster injustement oublie

L'été est fini et les cabriolets, sensibles au froid, rétractent leur capote. Aussi, la saison hivernale est propice aux bonnes affaires, le marché forçant mécaniquement les vendeurs à être chiches sur les prix de vente. Et si c'était pour vous l'occasion (aucun jeu de mot) de vous offrir le cabriolet de vos rêves ? Sans avoir la prétention et le sérieux des guides d'achat, nous avons pris l'initiative de revenir sur certaines icônes qui alimentent aujourd'hui les petites annonces. L'ouverture du bal revient à la Nissan 370 Z Roadster.

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Comme le coupé, le Nissan 370 Z Roadster affiche un style charismatique, auquel s’ajoute la touche sexy intrinsèque à tous les cabriolets. Si la partie avant ne change pas, la poupe, dénuée de pavillon, est tout bonnement délicieuse avec une courbe rebondie, agrémentée des passages de roues généreux. L’ensemble est d’autant plus plaisant à regarder avec les jantes Rays de 19 pouces optionnelles et la teinte Black Rose dont est doté notre modèle d'essai. Couvre-chef en place, le cabriolet ne perd rien de sa superbe même si la capote électrique en toile semble avoir été ajoutée à la va-vite.

Un habitacle dans la norme :
Par rapport au Nissan 350 Z qu’il remplace, le 370 Z fait un bond en avant en matière de qualité perçue dans l’habitacle. S'il n’atteint pas le niveau de ses concurrents allemands, les plastiques sont de bonne facture, l’ergonomie bien pensée et l’équipement plutôt complet avec un GPS couleur, une climatisation automatique, des sièges chauffants ou le démarrage sans clé. Cela devrait vous permettre d’économiser du temps devant les petites annonces pour trouver la configuration idéale. Coté pratique, la capote n’empiète pas sur le volume du coffre qui, s'il permet à deux passagers de charger des bagages pour un week-end, avouera vite ses limites. L'espace derrière les sièges pourra toujours être un complément de chargement mais  l'accessibilité est limitée.

Un comportement à l'ancienne :
Dès le début, les ingénieurs de chez Nissan ont prévu l’arrivée d’une déclinaison cabriolet du 370Z, entraînant une mise au point axée autour du roadster. La rigidité du châssis est donc optimale, limite inédite pour la catégorie, la prise de poids maîtrisée (+ 30 kg), mais la masse totale, elle, reste élevée : 1 524 kg à vide, soit plus de 1 600 kg avec tous les pleins faits. Un poids lourd dans un milieu où règne le Porsche Boxster. Malgré cette fiche technique pas vraiment attirante, le Nissan 370 Z Roadster est une bonne machine à sensations. Du moment que le tarmac est lisse, le cabriolet plonge d’un virage à l’autre sans sourciller. La direction n’est pas sur-assistée et les remontées d’informations sont généreuses. Les placements peuvent se faire proprement, mais non sans une certaine implication du conducteur, le poids sur le train avant étant conséquent. Sans les aides électroniques, le Nissan 370 Z Roadster gratifie le conducteur de quelques ruades du train arrière, sans toutefois de quoi y laisser des sueurs froides. L’équilibre général et le différentiel à glissement limité monté en série, permettent de contenir les pertes de motricité. Un vrai comportement à l’ancienne dans un milieu où l’efficacité est de rigueur. En revanche, sur les chaussées défoncées du fin fond de l’Ardèche ou de la Haute-Loire, la suspension est vite dépassée par les événements.

Un V6 plein comme un oeuf :
Le Nissan 370 Z Roadster incite à adopter une conduite sportive, d’autant plus que le gros V6 3,7 l n’est pas avare. Avec 365 Nm de couple disponible à 5 200 tr/min et 328 ch à 7 000 tr/min, le bloc affiche une onctuosité remarquable. Disponibles dès les bas fonds du compte-tours, les six cylindres n’hésitent pas à grimper vigoureusement jusqu’à la zone rouge, dans une sonorité caractéristique mais bien trop timide par rapport à celle du 350 Z. Si vous êtes mélomane, prévoyez l’installation d’une ligne plus bavarde. Après une pression sur le bouton S-Mode, l’expérience de conduite devient encore plus virulente : avec le Synchro Rev Control, la boîte effectue elle-même le double débrayage au rétrogradage. Parfaitement au point, le système choisit électroniquement le régime idéal, permettant des relances vigoureuses en sortie de courbes. De quoi mettre rapidement dans l'ambiance mais attention toutefois aux consommations en cas d’abus : sur notre parcours, le Nissan 370 Z Roadster a avoué une moyenne de 18 l/100 km (pas moins de 12 l/100 km sur autoroute).

Une bonne affaire :
Injustement oublié, le Nissan 370 Z Roadster n'est pas très prolifique sur les sites de petites annonces. C'est cependant une proposition qui mériterait que l’on s’y intéresse davantage. S’il est plus GT que sportif, le cabriolet sait aussi se transformer en une machine à sensations et ses quelques imperfections en font toute sa personnalité. Dommage toutefois que les consommations du V6, aussi élastiques soit-il, se révèlent astronomiques quand le pied droit se fait un peu lourd. Disponible à partir de 39 100 € pour le neuf, le marché de l’occasion permet de prendre le volant d’un exemplaire aux alentours des 26 000 €, soit près de 10 000 € de moins qu’un BMW Z4 SDrive35i ou qu'un Porsche Boxster à kilométrage équivalent. Avec ce rapport prix/prestations, le Nissan 370 Z Roadster est une affaire !
Note : 14/20
Bien vu :
- le style
- le comportement joueur
- l'onctuosité du V6 3,7 l
- le rapport prix/prestations
A revoir :
- la qualité perçue en retrait des concurrents
- la consommation
- le poids

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