Essai nissan x trail dig t presque aussi bien que le diesel

Au regard du bilan des ventes et du revirement du marché automobile, Nissan a décidé d'équiper ses best-sellers de motorisations essence. Si pour le moment seuls les plus petits modèles étaient concernés, le 1,6 DIG-T anime désormais le X-trail.

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Depuis son apparition, le nouveau Nissan X-Trail n’est proposé qu’avec le 1,6 litres dCi de 130 ch. Un choix unique qui, s’il convient à la demande générale en France, ne permet au constructeur d’afficher des tarifs d’entrée de gamme. Avec sa nouvelle définition, plus orientée crossover que baroudeur, le X-Trail veut ratisser large et adopte donc le 1,6 DIG-T essence de 163 ch.
Déjà passé entre nos mains, le Nissan X-Trail a avoué toutes ses qualités mais aussi ses petits défauts. Essence ou diesel même combat, donc, à l’intérieur ou au chapitre dynamique. Les habitués du modèle, qui souhaiteraient en finir avec l’huile lourde, ne seront pas dépaysés avec cette nouvelle venue. L’habitacle est toujours fonctionnel, a défaut d’être en haut du tableau en terme de finition. L’ergonomie est bien pensée alors que l’habitabilité ravira les grandes familles avides de loisirs : la banquette arrière coulisse sur 26 cm et une troisième banquette, indisponible sur le premier niveau de finition Visia, vient en secours pour accueillir deux -très petits- passagers supplémentaires. Un 5+2 donc, qui demande à ne se contenter que des cinq places pour libérer les 550 litres du coffre (ou 1 982 litres avec les deux banquettes à plat).

Des prestations routières inchangées :
Avec son nom désormais usurpé, c’est sur la route que le X-Trail dévoile ses aptitudes. Pas en dehors, puisque cette version essence n’est disponible qu’avec la transmission aux roues avant. Dommage pour l’argumentaire sur la sécurité ou pour l’homogénéité du crossover, pourtant très à l’aise entre les arbres.
Si les 163 ch sont confortables à l’utilisation, le Nissan X-Trail souffre du manque de couple, une caractéristique inhérente à tous moteurs essence et pas des plus adaptées à une auto de sa catégorie. Avec une valeur de 240 Nm, le bloc invite le conducteur à jouer du levier sur le réseau secondaire. Les performances pures sont là, mais les reprises ne sont pas de la partie. Toutefois, on apprécie le silence de fonctionnement et, contre toute attente, les consommations, puisque le 1,6 litres DIG-T révèle un appétit à peine supérieur à 7,5 l/100 km.

La partie dynamique ne se distingue pas de la version diesel, avec un comportement maîtrisé par des amortisseurs un peu fermes pour une utilisation routière et un guidage rigoureux en virage, mais avec une direction floue et avare en information.
Aussi bien que le diesel ?
Quitte à changer de positionnement pour venir croiser le fer dans le segment des crossover, le Nissan X-Trail adopte aussi une mécanique de citadine surélevée, à savoir un modeste moteur essence suffisant pour une utilisation familiale et urbaine. Si le moteur étonne par sa frugalité au regard des performances, il devrait décevoir sur les routes de montagne. De plus, la perte pure et simple de la transmission intégrale devrait aussi freiner les quelques clients qui auront osé tourner le dos au moteur sans bougies.

Avec ces caractéristiques, les ventes du Nissan X-Trail DIG-T devraient être largement confidentielles. A tort, peut-être, puisque cette version n’est pas aussi énergivore que son frère carburant au diesel, mais surtout, moins onéreux. Le ticket d’entrée est fixé au prix de 25 130 € en finition Visia (28 330 € pour le dCi) et 32 030 € avec le haut de gamme Tekna. La différence de tarifs est toutefois rognée par les 500 € de malus (rejets de Co2 de 149 g/km).
Note : 14/20
Bien vu :
- Habitabilité
- Comportement routier
- Consommations
À revoir :
- Couple à peine suffisant
- Pas de transmission intégrale
- Pas de boîte automatique

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