Une Nissan GT-R sous Meth ? Eh oui, les championnes du 400 mètres ne sont plus sous essence de course oxygénée ou sous éthanol (E85 ou E100 de course), mais sous méthanol. Un carburant qui a été choisi par les spécialistes en la matière, AMS Performance, pour leur dernier gros bébé.
Pour atteindre leur objectif, comme annoncé au lendemain du record décroché par Extreme Turbo System, les sorciers d’AMS Performance ont apporté un bloc d’alu forgé taillé dans la masse pour reproduire le bloc d’origine, un vilebrequin à la course rallongée et des pistons plus larges afin d’atteindre 4,3 litres de cylindrée.
L’ensemble des organes mécaniques ont été revus, comme les culasses, les bielles ou les soupapes. La lubrification moteur a été remplacée par un système à carter sec, alors que le réservoir laisse place à une cellule réduite.
Chaque cylindre du moteur est désormais contrôlé individuellement, avec son propre capteur de température et le système d’allumage d’origine est remplacé par de grosses bobines spécifiques à un usage drag. Deux injecteurs par cylindre sont également employés dont un spécifiquement dédié à une injection de méthanol (capable de sortir plus de 300 litres par heure pour chacun des 6 injecteurs de méthanol). Le moteur Alpha Omega reçoit enfin deux turbos Garett GTX en façade et l’échappement sur-mesure est réalisé en titane.
Au final, la Nissan GT-R concoctée par AMS Performance, qui n’a d’origine que la carrosserie, produit 2 882 ch et 2 813 Nm de couple aux roues ! Ce qui correspond à plus de 3 000 ch moteur et va au-delà des espérances, fixées initialement à 2 500 ch aux roues.
Avec cette Nissan GT-R la plus puissante au monde, AMS Performance vise un autre record : sur le 400 mètres, elle devrait pouvoir faire mieux que le chrono de 6,85 secondes, détenu par la GT-R d’Alpha Logic.
Le prix d’une telle préparation n’a pas été communiqué. Cependant, AMS Performance propose plusieurs pièces de son catalogue en France grâce au préparateur Monstaka.