BMW est fortement tenté d'enfin doter sa M5 d'une transmission intégrale, plus efficace sur sol mouillé notamment, que la classique propulsion qui jusqu'ici équipe le bolide bavarois. Mais cela pose problème pour des questions de poids et de répartition du poids. Les ingénieurs ont du pain sur la planche...
Pas question de s'endormir sur ses lauriers. BMW a beau être en pleine célébration du trentième anniversaire de sa M5 avec une série spéciale 30 Jahre M5 de 600 chevaux limitée à 300 exemplaires, il faut penser à la suite, c'est à dire à la sixième génération de ce bolide qui arrivera sur le marché dans deux ou trois ans.
Propulsion ou transmission intégrale ?
La prochaine BMW M5 devrait faire confiance, comme le modèle actuel, à un V8 même si l'hypothèse d'un 6 cylindres (en ligne ou même en V) n'est pas à exclure. Mais la révolution pourrait venir de la transmission. Car parmi les berlines sportives de sa catégorie, la M5 est la seule à conserver une simple propulsion. Les Audi RS 6 et Mercedes E 63 AMG disposent déjà d'une transmission intégrale, en série ou en option, ce qui procure notamment une meilleure motricité au démarrage et permet d'améliorer le score sur l'exercice du 0-100 km/h. A condition de réussir à compenser le surpoids induit par le passage aux 4 roues motrices.
Et c'est bien ce qui gêne BMW pour le moment comme l'explique à Auto Motor und Sport Friedrich Nitschke, le patron de la branche M du constructeur bavarois. Le but est d'économiser du poids pour afficher de meilleures performances et limiter la consommation. Alors certes, une transmission intégrale aurait ses avantages comme une meilleure maniabilité sur sol mouillé, mais l'essentiel reste pour le moment le poids total et sa répartition sur les essieux.
Un problème de poids
L'objectif de BMW est d'afficher une perte de poids d'au moins 100 kilos sur la prochaine M5, donc l'ajout d'une transmission intégrale serait une difficulté supplémentaire pour atteindre ce résultat. Des kilos pourraient être gagnés sur le moteur, le châssis et la carrosserie, grâce à l'utilisation de matières comme l'aluminium et la fibre de carbone, mais on ne sait pas encore si cela sera suffisant.
Autre solution possible : proposer sur la future M5 cette transmission intégrale seulement en option, pour les clients qui seraient décidés à choisir cet équipement au détriment d'autres qualités. Voilà qui faciliterait la vie des ingénieurs de BMW...
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