Essai Renault Clio TCe 120 : le mariage réussi avec la boite manuelle

La Clio IV a rencontré un véritable succès commercial dès son lancement en 2012. Depuis, elle a reçu une mise à jour en 2016 ainsi qu'un nouveau moteur diesel de 110 ch. Ce n'est cependant pas ce dernier qui m'intéresse aujourd'hui, mais le TCe 120 ch accouplé à une boîte de vitesses manuelle.

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L’évolution esthétique reste légère et la Clio IV phase 2 demeure très proche de son aînée, tout en gagnant ce qu’il faut de caractère avec ses boucliers redessinés ou ses phares à LED (de série sur la finition Intens). Son dessin réussi est de plus très bien mis en valeur par le « Rouge intense » qui habille ma version d’essai. Foncé et profond, ce rouge connoté haut de gamme apporte une belle stature à la Clio.

Agréable habitacle

Je suis accueilli à l’intérieur par des sièges enveloppants rouge et noir habillés de similicuir et de velours. Outre le fait d’être agréables à l’œil, ils m’offrent un confort très convaincant en plus d’un maintien parfait ; c’est un sans-faute. L’option décor intérieur « Rouge anodisé » apporte beaucoup de vie à l’habitacle, les plastiques – de bonne facture – ainsi colorés habillant la planche de bord ou encore les contre-portes. Là encore, c’est flatteur à l’œil, tout comme le volant en cuir pleine fleur à la bonne préhension. Au centre de la planche de bord est intégré un écran de 7 derrière lequel se trouve une interface R-Link désormais bien connue. Petit bémol sur le plastique noir brillant entourant cet écran, ce n’est toujours pas du meilleur effet.

Au sujet de l’espace de vie et de rangement, la Clio se montre généreuse avec les passagers avant, mais ceux de l’arrière devront prendre leur mal en patience. Ce n’est pas spécialement choquant dans la catégorie, mais ce n’est pas la meilleure élève. Côté coffre, des généreux 300 litres en version « normale » il ne reste que 230 litres sur ma version d’essai, le caisson de basse du système audio Bose occupant le reste.

Une voiture à conduire

Que ce soit en ville ou sur route, cette Clio affiche un dynamisme très appréciable. Tout d’abord, au niveau de sa tenue de route grâce à l’excellent châssis accouplé à une direction directe et précise. C’est bien simple, la citadine 5 portes dispose d’un train avant aussi précis qu’incisif toujours suivi à la lettre par le train arrière. Volant en main, les virages me donnent rapidement le sourire, d’autant que je peux les avaler à une vitesse inattendue quand l’envie m’en prend. Seul le freinage, très bon au demeurant, avoue de légères faiblesses à force d’abus de la pédale du milieu. Autant dire que ça ne risque pas de vous arriver souvent.

En contrepartie de cette tenue de route fort plaisante, Renault propose des suspensions fermes. Si elles permettent de bien contenir le roulis et autres mouvements de caisse, elles manquent de souplesse et dégradent légèrement le confort.

Puisque l’on parle de souplesse, le 1,2 TCe en fait preuve, lui. Très bien secondé par la boîte de vitesses manuelle à l’étagement adéquat, les 120 ch et 205 Nm apportent un agrément de conduite remarquable à la Clio. Le duo moteur/boîte permet de rouler à bas régime, de changer de rapport très tôt pour rouler tranquillement ou alors de prendre des tours. Si l’on peut noter un affaiblissement de l’accélération après 4 500 tr/min, ce n’est en rien dérangeant. D’abord, parce qu’avant ce régime, l’accélération est franche et après, elle continue avec une vigueur bien suffisante. Le 0 à 100 km/h est effectué en tout juste 9 secondes et la vitesse maximale s’établit à 199 km/h, mais l’usage montre surtout des reprises de bon aloi.

Lorsque c’est nécessaire, il faudra jouer du levier de vitesse. Ce dernier présente d’ailleurs un petit pommeau en aluminium à la prise en main très agréable. Tout aussi agréable, son maniement offre un guidage, un débattement et une fermeté parfaite.

Conclusion

La Clio GT avec ce moteur et la boîte EDC m’avait laissé un souvenir très moyen, Renault corrige largement le tir en proposant une très bonne boîte mécanique avec ce TCe 120 vigoureux. L’étagement de la boîte est bien trouvé entre agrément de conduite et consommation, cette dernière s’établissant à 7,7 litres de moyenne, avec pas mal de ville et quelques franches accélérations. Que ce soit au niveau du confort, et des capacités de son moteur, la Clio ainsi équipée est à l’aise partout, de la ville à l’autoroute. Elle le fait payer au prix assez élevé de légèrement plus de 22 000 € pour mon modèle bien « optionné ». 

Bien vu : 
- Performance
- Boîte de vitesses
- Consommation
- Finition

À revoir : 
- Prix légèrement élevé
- Amortissement un peu ferme

Les performances

Performance : 4 /5
Tenue de route : 4 /5
Habitabilité : 4/5
Consomation : 3/5
Prix : 3 /5
Confort : 4 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

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