70 000 pour Nissan et sa « Leaf », 30 000 pour Renault et ses « Kangoo Z.E », « Twizy » et la petite dernière « Zoé » produite à Flins. La 100 000ième voiture a été vendue à une étudiante d’Atlanta aux Etats-Unis début Juillet, faisant de l’Amérique du Nord le premier marché mondial de l’alliance Renault/Nissan. 
Sur 70 000 voitures électriques vendues chez Nissan, 30 000 l’ont été aux Etats-Unis, 28 000 au Japon et 12 000 en Europe. Le vieux continent est encore à la traine malgré l’optimisme affiché par le PDG de l’alliance franco-japonaise. Outre Atlantique, les véhicules électriques du groupe progressent régulièrement, et se placent même dans le « Top 10 » sur les villes de San-Francisco, Seattle et Honolulu. 
Zoé, le tout dernier modèle au losange représente 5 000 ventes depuis son lancement en Avril 2012, le chouchou reste « Twizy » avec 11 000 exemplaires écoulés. Vendue 13 700€ une fois le bonus écologique de 7 000 € déduit et hors frais de location des batteries, la Zoé devient abordable mais souffre elle aussi d’une autonomie trop réduite et d’un temps de charge trop long, freins principaux pour une démocratisation réelle du « zéro émission ». 
Les « bons résultats » annoncés par Carlos Ghosn ne le sont pas en réalité. La vente des voitures électriques représente en France 0.5% des ventes automobiles sur le 1er semestre 2013, et le marché n’est pas encore prêt à décoller. Les raisons sont toujours les mêmes, parc de recharges à faible capillarité : 6 500 bornes dont 4 000 rien que pour les « Autolib », on est très loin de l’objectif fixé par le gouvernement Sarkozy à 400 000 bornes, autonomie réduite (80 à 100km) et temps de charge encore trop long.
On comprend mieux pourquoi des marques telles que Audi ont décidé de décaler leur programme « électrique » pendant que d’autres, c’est le cas de Bmw avec sa « i3 », Volkswagen et la « Up » ou encore Smart arrivent sur un marché en balbutiement.