BMW Tank Machine : une R18 radicalement changée

Son côté vintage allemand authentique, mais quelque peu étasunien, lui confère un tel look qu’elle aurait pu trôner au cœur du célèbre garage Roman customizing dans la série télévisée Brotherly Love.

Clément Molina, passionné de customisation, aurait pu, lui, participer au reboot de cette emblématique série. En effet, il a le look typique du préparateur, le côté cool de la casquette à l’envers, et la classe avec la chemise qui rappelle le nom de son atelier : Tank machine.

« Ah ! c’est celle-là », s’exclame un client qui défile dans la concession. Malgré le fait qu’elle soit parquée dans un renfoncement, tous la remarquent aussitôt. « Celle-là est à 60 000 euros », confirme la conseillère commerciale de la concession BMW Horizon Ride.

Une pléthore de pièces changées, fabriquées et montées sur mesure qui justifient le prix. Faute de structure et d’espace, BMW a lancé le R18 contest, un concours où les préparateurs viennent enjoliver et surclasser ce que l’on trouve habituellement en concession.


Et pour cette version revisitée de la R18 Tank machine, Horizon Ride a donné carte blanche à Clément Molina : « On a mis toute la moto en pièces détachées et on est reparti sur une nouvelle base, tout en gardant le bloc moteur, le réservoir, l’ABS, et l’antipatinage ».

Ce passionné de mécanique a commencé par préparer des scooters puis au fur et à mesure est passé à des machines bien plus viriles.

« On a supprimé tous les caches pour mettre avant le moteur et réservoir », détaille-t-il. Ainsi, exit les fioritures, les clignotants ont été élégamment disséminés, les rétroviseurs planqués en dessous du guidon et surtout, le compteur de vitesse a été déporté au-dessus du bloc moteur à gauche. Un détail rétro qui intrigue et a particulièrement séduit Charles Michiels, directeur de la concession Horizon Ride qui s’enthousiasme devant ce qu’il qualifie de « vraie machine de puriste ».

Un autre détail trivial, mais qui a néanmoins son importance, la selle avec cette extension passager. Car la moto, c’est un plaisir qui se partage et comme cela lui tient à cœur, Clément Molina a déjà paré à l’éternelle question du « est-ce qu’on peut monter à deux ? ». Une belle prouesse robuste qui en même temps reste esthétique.

Voyant toute une assemblée autour de sa Tank machine, et entendant la rumeur gonfler, Clément Molina joint le geste à la parole et la démarre à l’intérieur de la concession, au bonheur de tous les clients. Ici, il y a un bouton qui permet d’ouvrir les valves d’échappement. À ne pas confondre avec celui juste à côté qui commande le tableau de bord !

— C’est légal ça ? demande un journaliste.

— Oui, c’est légal – quand les valves sont fermées, répond un autre.

Deux petites accélérations qui rappellent l’intro de la célèbre chanson de Niagara, Je dois m’en aller.

Le temps d’une rêverie, on s’imagine rouler sur la côte ouest des États-Unis, longer le bord de l’océan.

L’audience reste bluffée et ceux qui n’ont pas leur permis moto, dont moi, frustrés…

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