Essai Porsche Taycan Turbo S : la force du, point, G !

Porsche se lance dans la bataille des voitures électriques avec une seule ambition : proposer l’automobile 100% électrique la plus sportive du moment. Pour en prendre le volant, et cela pour la première fois pour moi, j’ai profité des essais déconfinés de l’association des Journalistes Automobile, l’AMAM.

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Après ce tour d’essai dans la nouvelle Porsche 911 Cabriolet, nous passons à la Porsche Taycan Turbo S.

De gabarit, on pourrait la prendre pour une Panamera, mais la différence saute aux yeux lorsqu'on regarde l'avant avec ses petits feux avants et cette lame noire façon « larme » qui évoque les réminiscences d'un masque dans un célèbre film d'horreur à trois lettres. Même son de cloche, pas de clé, juste un bouton à tourner, mais cette fois-ci c'est le silence complet. « Ai-je démarré ? », pensé-je. Au milieu, pas de levier de vitesses, mais deux emplacements porte-gobelets… La fameuse clé USB façon joystick se trouve au niveau du volant à droite. Pourquoi pas ? Je passe le mode drive, la voiture s'avance dans le plus surréaliste des silences. J'active le mode sport et je perçois une inquiétante mélodie résonner dans l'habitacle. J'aperçois sur le tableau de bord un compteur à gauche affichant les forces d'accélération transversales et longitudinales sous forme d'un diagramme. Je ris doucement dans ma barbe, me demandant à quoi bon afficher ce genre d'information sur un véhicule électrique.

Pas de boutons dans l'habitacle, c'est le règne du tactile avec deux écrans dont un façon iPad qui est dédié à l'affichage des fonctions essentielles du véhicule telles que la climatisation, la navigation, la musique, le téléphone et encore d'autres paramètres.

Tout au long de la route, cette impression de conduire virtuellement me frappe. Assis en co-pilote, Benoit est affairé sur son portable. Habitué de ma conduite ultra sobre, il ne se doute pas que je puisse déclencher un foudre de guerre d'un véhicule électrique, encore moins d'un Taycan. Puis soudain, je décide de vérifier la capacité d'accélération : « WOOOOWWW !!! Sa mère », s'écrit-il. Je sors de ma torpeur, réalisant que je m'étais trompé et avais plus que sous-estimé ce vaisseau spatial capable d'exécuter des accélérations vertigineuses en un temps phénoménal. Je m'excuse aussitôt : « Pardon, c'est pas moi, c'est le Taycan turbo S et ses 761 chevaux » abattant le 0 à 100 km/h en 2,8 secondes.

Je m'arrête. Benoît range son téléphone, se cale dans le siège et s'accroche fermement : « c'est bon, maintenant tu peux faire le Launch Control ». La route est dégagée : ZOUUUUuuu ! Nous voilà repartis avec plus d'un G de force dans la tronche, encastrés dans les sièges, les muscles du cou et du visage tirent, la Taycan vient encore de nous couper le sifflet. Le plus effrayant réside dans le fait qu'elle ne s'essouffle pas grâce à sa boîte à deux rapports. De surcroît, son autonomie en charge complète s'annonce à plus de 400 km.

Conclusion

Encore plus diabolique !
Le freinage céramique quant à lui se charge de vous retransmettre une autre décharge de G dans l'autre sens. Il faut se calmer, vite, mettons un peu de musique, prenons le temps. Je navigue dans les options et je trouve un onglet avec un large choix de radio thématiques, du monde ainsi qu'un choix de webradio, alors je sélectionne tout naturellement Fréquence 3 pour ne pas nous priver du Surround Sound System de Bose. L'expérience reste surréaliste, mais bluffante à bord d'un véhicule qui devrait désormais porter la mention « vaisseau spatial ».


Les performances

Performance : 5 /5
Tenue de route : 5 /5
Habitabilité : 3/5
Consomation : 2/5
Prix : 2 /5
Confort : 2 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

Les

- Accélération de fusée
- Style d'avant garde
- Recharge jusqu'à 350kWh

Les

- Rayon d'action
- Attention au voile noir !
- Turbo, sur une électrique ?

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