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Les Français et la voiture électrique : c'est pas simple !

Quand on parle mobilité, on pense souvent à nos trajets quotidiens entre le café du matin et le bureau, un périple qui a le don d'éprouver notre patience et de tester notre amour pour les bouchons. Mais qu'en est-il de notre relation avec la voiture électrique dans tout ce micmac ? Alphabet France, le grand gourou de la mobilité pour les pros, nous livre les secrets de la nation qui, entre essence et électricité, hésite encore comme un ado devant la carte des desserts.

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La voiture électrique, un genre à part

Si on se penche sur les chiffres, on se rend compte que le Français moyen, lorsqu'il se hisse derrière le volant pour aller au turbin, a plus de chance d'avoir du gazole qui coule dans ses veines que des volts qui le chatouillent. Eh oui, 90 % des mordus du trajet pendulaire optent pour l'essence ou le diesel. Les pionniers du branché, eux, ne sont que 9 %, une espèce rare, à moins que l'on ne parle du prix des bornes de recharge publiques.



En Île-de-France, la proportion grimpe à 16 %, signe que les Parisiens sont prêts à braver les épreuves du périphérique avec des batteries plutôt que des pistons. Les fans de l'électrique vantent le côté écolo (60 %) et économique (74 %) de la chose. On aime aussi le calme olympien de ces engins (34 %), un argument qui fait mouche, surtout quand on sait que les trajets quotidiens ressemblent parfois à une bataille rangée dans le métro.

Du diesel à l'électrique : un virage écologique ?

Les mordus du diesel et de l'essence, habitués aux gazouillis de leur moteur, commencent doucement à se laisser séduire par le charme discret de l'électrique. Pour 43 % d'entre eux, le futur ressemble à une Tesla, avec des arguments qui font mouche : c'est vert (55 %), ça fait économiser des sous (43 %), et en prime, on peut écouter sa playlist sans entendre le bruit du pot d'échappement.



Mais ne nous emballons pas trop vite, 57 % des amateurs de pétrole affirment qu'ils ne sont pas prêts à troquer leur bagnole contre une boîte à électrons. Leur bouclier anti-électrique est bien fourni : le coût initial (67 %), le doute écologique (49 %), les bornes de recharge absentes (42 %), le temps de recharge à rallonge (40 %), et bien sûr, la terreur de tomber en panne avant le bout du périph (38 %). Autant d'excuses que de ronds-points à Paris.


Les entreprises, nouveaux gourous de la mobilité

Les entreprises, toujours prêtes à jouer les entremetteuses dans la vie de leurs employés, mettent sur la table des solutions de mobilité plus alléchantes que les plats du chef étoilé du coin. Près de 56 % des travailleurs interrogés ont accès à des alternatives de déplacement fournies par leur boss. Eh non, ce n'est pas une blague.



Les avantages les plus plébiscités ? Le jackpot financier (60 %), suivi de près par le confort (25 %) et la réduction des crises de nerfs liées aux bouchons (22 %). Les patrons, même s'ils ne le disent pas ouvertement, semblent avoir compris que des salariés zen, c'est toujours mieux que des salariés au bord de la crise d'angoisse.

Covoiturage, remboursements et forfaits mobilité

Quand la mobilité devient un enjeu, les entreprises sortent l'artillerie lourde. 9 % des travailleurs ont droit à une voiture de fonction, un trésor bien gardé par les chanceux du bureau. Parmi eux, 21 % se la jouent écolo avec une voiture électrique ou hybride. Et, tenez-vous bien, 88 % ont même le luxe de recharger leur joujou branché sur le lieu de travail. Un vrai paradis vert.



Mais soyons honnêtes, le chouchou des employés, c'est le remboursement des frais kilométriques. 40 % des travailleurs en rêvent et 29 % ont déjà franchi le cap du covoiturage. Le transport en commun, avec son lot de titres remboursés (26 %), reste toujours en pole position. Et pour 11 % des chanceux, c'est carrément un budget mobilité qui tombe du ciel. Oui, certains ont plus de chance que d'autres.

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