Nouvelle Dacia Spring : Du thon, au canon … ?

Dacia est pour moi la marque du moment. Elle se distingue des autres par sa volonté de créer et construire des modèles intelligents, raisonnables aussi bien en prix qu’en prestations. D’ailleurs, les Européens ne s’y trompent pas au vu des ventes records que la firme s’enorgueillit de publier à chaque trimestre. Cependant, comme Achille, Dacia a un talon, la Spring. En effet, cette machine, 100% électrique, ne pouvait contenter les conducteurs européens à son lancement. La cause, sa faible polyvalence. Pour remédier à ce long hiver, les ingénieurs de la marque ont développé pour le millésime 2023, une version développant 65 chevaux. Le résultat était stupéfiant !
En transformant techniquement le moteur électrique et en le gratifiant de 20 chevaux supplémentaires, la Spring est passée d’un hiver rigoureux à un printemps ensoleillé. Aujourd’hui, accompagné de mon p’tit monstre, je me suis rendu dans un studio photo pour contempler la nouvelle transformation de la plus petite des Dacia, la Spring 2024.

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Dacia Spring : Le thon c’est (vraiment) bon … ?

Avant de partir tout de go au studio photo, qui se trouve sur la nouvelle « place to be » de la couronne parisienne, à Aubervilliers, il me fallait réviser mon sujet. Fiche technique de la Dacia Spring en main, je me rappelais de mes expériences avec cet engin venu de l’empire du milieu et construit à la base pour les Indiens. Car si vous ne le savez pas, le début de carrière de ce best-seller roumain provient d’une Renault. Une Renault élaborée pour concurrencer les voitures à moins de 3 000$ du géant indien de l’automobile TATA. Et on ne sait par quel « miracle », que certains qualifieront de « fléau », cette petite chose s’est retrouvée dans le catalogue Dacia en Europe. Cependant, ils ont eu l’excellente idée de la transformer en machine 100% électrique.


L’avantage de ce tour de passe-passe, c’est qu’avec les coûts de fabrication au ras des pâquerettes, la firme a pu proposer cette Dacia Spring à un tarif jamais vu pour une « voiture » carburant aux électrons. Cependant, il y avait un « HIC » majuscule.



Les clients devaient faire face à un engin à 4 roues qui ne tenait pas le pavé. C’est du moins vrai au lancement, et cela a été rapidement corrigé avec des ajustements techniques et des pneus plus européens dans l’âme. Ceci dit, cette machine, avec sa petite batterie d’un peu plus de 26 kWh, devait se contenter d’un usage péri-urbain et limiter l’ambition de ses propriétaires à 220 km (WLTP) sur la journée.
Pourquoi ?
La faible puissance de 45 chevaux rend son usage très compliqué sur route. Les 36 tonnes, vous collent à l’arrière-train pour vous dépasser plus vite que son 0 à 100 km/h qui demande presque 20 secondes. Elle se limite aussi aux voyages aux longs cours, car Spring se contente d’un chargeur embarqué de 7 kW en courant alternatif. Il lui faut donc entre 6 à 8 heures pour refaire le plein d’électrons.
La recharge rapide ?

C’est pas vraiment ça, puisqu’elle est en effet disponible en option et se limite à une puissance de 30 kW. On est donc sur une recharge qui durera en moyenne 45 minutes. Et quand c’est long … bahhh, c’est pas forcément bon …



Heureusement, fin 2022, début 2023, Dacia revue sa copie en présentant la Spring 65. Ici, j’ai bien dû me rendre à l’évidence. La firme avait réussi son coup. Le nouveau e-moteur transfigure la polyvalence de la Spring. Le gain en puissance lui ouvre la porte des routes express et autres nationales, sans avoir trop peur des appels d’air des poids lourds, puisque l’on peut rester devant eux. Avec cette nouvelle polyvalence, Spring était devenue une citadine raisonnable. Même si la charge et l’autonomie ne changeaient pas d’un iota. Mais pour ceux qui parcourent tous les jours une poignée de kilomètres, elle commence à avoir du sens, surtout si l’on prend en considération ses consommations records. Avec une moyenne oscillant entre 12 et 16 kWh pour 100 km, la facture d’énergie s’établit aux alentours de 3€ pour 100 km avec une charge à domicile. Heureusement, son allure qui semblait sortir d’une tablette d’un apprenti en design asiatique de moins de 8 ans, me permettait de critiquer ce choix…






Dacia Spring : Un canon … ?

Le jour de sa présentation est venu. Sauf que voilà… mon rôle de jeune « Papa », me pose un problème. Un satané virus se propage dans mon entourage, et me voilà seul avec mon schtroumpf. Pas de choix, je pars avec lui au studio photo. Il sera le plus jeune des journalistes automobiles français. En même temps, pour une chinoiserie quoi de plsu normal que de faire travailler les plus jeunes... non ? ;-D
Bref… c’est l’heure du dévoilement.



Surprise… La Spring n’est plus une Spring. Du moins du côté du style, car au niveau technique rien ne change. La Spring 2024 conserve sa batterie de 26 kWh ainsi que ses moteurs de 45 et 65 chevaux. La nouveauté est donc son nouveau look. Et c’est stupéfiant !



La Spring est transfigurée. Elle a fière allure ! Le travail fait sur la face avant est excellent. Spring singe le faciès du nouveau Duster avec une bande noire supérieure qui sert de calandre. Il intègre la nouvelle signature lumineuse en forme d’« Y » et le nouveau logo en diapason. Le bouclier est simplifié et donne une impression de robustesse. Les stylistes ont même travaillé les « bumpers » en leur intégrant un sticker qui semble représenter un plan d’un centre-ville. Le profil s’enrichit de passages de roues musclés et même de jantes en 15 pouces sur le haut de gamme. Sachez que les concepteurs nous disent qu’avec cette monte de pneumatiques, Spring gagne en prestations dynamiques… On attendra les essais pour en avoir le cœur net. Le tour du propriétaire continue avec le passage en poupe. Pour faire écho à la face avant, l’arrière-train est totalement transfiguré. La ligne générale semble plus large qu’elle ne l’est. Cette impression de largeur a été rendue possible grâce à la bande noire qui circule entre les feux et le nouveau bouclier. Plus enveloppant, il peut accueillir, comme à l’avant, le sticker façon plan urbain.



La transfiguration ne s’arrête pas là ! Les évolutions prennent également place dans l’habitacle.


Les plastiques à la Fisher Price sont abandonnés au profit de matériaux bien plus valorisants au toucher. Le dessin du mobilier est même devenu valorisant. La planche de bord entre dans les années 2020 avec un compteur digital de 7 pouces derrière le volant et un écran tactile de 10 pouces pour le multimédia. Il pilote le son, le GPS, la synchronisation avec votre smartphone qu’ils soient d’origine Apple ou Android.

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