L automobile de collection toujours mieux que de l or

Alors que l'Arizona a déjà accueilli plusieurs ventes aux enchères lors de l'Autoweek de Scottsdale, le salon Rétromobile a lancé la nouvelle saison dans le monde de la collection automobile. à en croire les premiers résultats, la saison ne s'annonce pas aussi folle et florissante que les précédentes.

En 2014, tous les collectionneurs et amateurs d’automobiles de collection ont vibré à l’annonce générale : sur les green de Pebble Beach, une Ferrari 250 GTO de 1963 a explosé un record pour une voiture aux enchères, avec un prix de vente de 38,1 millions de dollars. Le record a été battu pour la sixième fois en six ans.

Car depuis le 18 mai 2008, date à laquelle une Ferrari 250 GT California SWB de 1961 a relancé la chasse au record, le monde de la collection est devenu une bulle spéculative. À chaque vente, les maisons enregistrent des records et la cote des automobiles s’envole. La plupart des icônes du passé dépassent désormais le million d’euros, alors que les autres pièces de collection, souvent abordables, affichent désormais un prix à six chiffres.

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Depuis quelques années, l’ensemble des maisons de vente livrent des résultats records. On se souvient de RM Sotheby’s, qui a enregistré un montant total de transaction de 593 millions de dollars en 2015. Les lots se multiplient à chaque vente, tous les vendeurs voulant profiter de cette folie spéculative, et les prix, s’ils ne battent pas les records, atteignent des niveaux exceptionnels. Toutefois, quand on se penche un peu plus dans le détail, le secteur de la collection automobile n’est pas aussi florissant que ces dernières années.

Le nombre de lots invendus augmente :

Après les ventes de Scottsdale aux USA et de Paris lors de Rétromobile, les maisons de ventes aux enchères conservent le sourire. En particulier Artcurial, qui se targue d’avoir vendu la plus chère voiture aux enchères, une Ferrari 335 Sport Scaglietti, contre une somme 32,1 millions d’euros, frais compris. Les fonds récoltés atteignent des sommets, forcément, mais la réalité du marché se situe en dessous des estimations.

Au terme de sa vente, RM Sotheby’s s’est réjoui des ventes. Une Ferrari 400 Superamerica a trouvé preneur contre la somme de 2,95 millions d’euros, alors que la Porsche 550 Spyder exposée au salon de Francfort en 1955 s’est échangée contre 2,74 millions d’euros. Toutefois, la maison a vendu 80 % des lots proposés, soit 61 ventes, dont les trois-quarts ont été réalisées sous les estimations. Même trajectoire pour Artcurial, qui a enregistré 54,2 millions d’euros au lieu des 68,75 millions d’euros estimés, ou pour Bonhams, où seulement 57 % des lots ont été vendus.

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Les Ferrari ont toujours le vent en poupe, mais elles commencent à se faire grignoter par les Anglaises d’époque et les Porsche historiques. Aussi, les Youngtimers arrivent en force, avec notamment des voitures de rallye, comme les monstres du Groupe B ou certaines déclinaisons routières, à l’image de la Lancia Delta Integrale vendue 134 400 euros par RM Sotheby’s. Toutefois, les analyses annoncent que les Ferrari se vendent deux fois moins bien que d’habitude.

La poussière et la rouille commencent à valoir de l'or :

Conformément au sentiment collectivement partagé l’année dernière, il semblerait que le marché de la collection ait atteint un sommet et que la bulle spéculative soit proche de l’explosion. Un revirement de situation est également à noter sur les plus exclusives pièces de collection. Avec des prix mirobolants, les Ferrari affichent un faible taux de rentabilité aux yeux des gros acheteurs, au contraire d’autres pièces bien plus abordables. Certains pourraient aussi y perdre des plumes lorsque leurs Ferrari auront perdu de leur valeur. Ils seront ainsi plusieurs, comme cette année, à ne pas vouloir céder leur(s) voiture(s) en dessous des estimations et repartir avec elle(s).

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L’année 2016 ne sera donc pas aussi faste que les saisons précédentes dans le secteur de l’automobile de collection. Toutefois, les plus fins et les plus visionnaires pourraient faire de belles affaires en se tournant vers les gloires d’autres horizons, ou vers d’autres voitures plus ou moins populaires prêtes à crever le plafond : à Paris, par exemple, une Citroën 2CV Sahara a été adjugée 172 800 euros !

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