The mopeders la mobylette revient a la mode a new york

Boule de cristal en panne
On prévoyait la mort de la radio avec l’arrivée de la télévision, ça n’a pas eu lieu, on prévoyait la mort de la Presse avec le numérique, ça ne s’est pas fait et même si les applications sur smartphones et la mise en ligne de contenu se développent, il y aura toujours des irréductibles pour se rendre chez leur marchand de journaux et toucher un produit façonné avec passion et noblesse, qu’ils pourront lire où et quand bon leur semble sans avoir à tapoter sur un écran tactile, toujours fébriles à l’idée du déchargement de batterie.
On prévoyait aussi la mort des mobylettes quand le scooter les a remplacées. Mais Outre Atlantique les choses sont en train de changer.
La preuve la plus frappante de ce retour du passé est le disque vinyle. Cette galette sombre qu’on posait sur nos platines et dont le diamant distillait quelques craquements comme pour nous dire que ça allait commencer. Voué à une mort certaine et enterré par tous à l’arrivée du CD, le vinyle revient. 700 000 unités s’en vendront en Angleterre cette année (550 000 ex vendus entre Janvier et Octobre 2013). Les ventes de vinyle représentaient 30% du Chiffre d’Affaire des disquaires en France en 2009, c’est 75% aujourd’hui ! Même tendance aux Etats-Unis.

Le vintage dans l'automobile
On l’a vu dans l’automobile avec les 2 succès sans précédent de la Fiat 500 et de l’Austin Mini, ou dans la moto avec la W650 (muée en 800 cm3) de Kawasaki, les modèles « Café Racer » de Triumph et autres CB 1100 chez Honda.

Retour en force des mobylettes Outre-Atlantique
C’est désormais au tour de nos pétaradantes pétrolettes des années 70-80 d’effectuer un come-back. Le phénomène a débuté au Japon, puis a atteint les Etats-Unis et l’Amérique du Nord, lorgnant vers l’Europe du haut de leurs 49.9 cm3. A quand des « 103 SP » se faufilant entre les files du périphérique parisien ? Verront-nous un jour une renaissance de « 51 super » alignés aux feux rouge de nos cités urbaines ?... Probable puisque « C’était mieux avant ».
Les jeunes américains eux n’ont pas attendu le retour du vinyle sur les platines pour relancer la mode des « Mopeds », traduisez « Mobylettes » en français. Parti de Brooklyn (l’un des cinq arrondissements de la ville de New-York), le mouvement des « Mopeders » s’est vite développé et divisé en plusieurs gangs ayant chacun ses codes et couleurs.
L’avantage des « Mopeds » ? Le prix tout d’abord bien en dessous des scooters du moment, la consommation et l’entretien assez simple. Mais un autre argument entre en compte en tout cas aux Etats-Unis ; un « Moped » ne nécessite ni permis de conduire, ni assurance, et on peut se garer partout ! Les bonnes vieilles « mobs » de notre enfance ont donc le vent en poupe dans la vieille pomme.

La marque Tomos se frotte les mains
Concernant les 2 roues utilisés, il s’agit le plus souvent de vieilles 103 Peugeot récupérées et retapées dans des garages improvisés, ou plus sérieux tel que le « Second Stroke » de Brooklyn situé au 1022 Broadway Brooklyn. On y trouve des 103, mais aussi de nombreux modèles neufs de la marque Tomos. Tomos est une marque Suisse apparue en 2005 face à la disparition des mobylettes d’antan, et qui exportent ses modèles vers les Etats-Unis et l’Asie entre autres.
Il n’est donc pas surprenant de voir des mobylettes neuves traverser les rues de New-York. Plusieurs dizaines de clubs existent en Amérique du Nord et au Canada, et devenir membre officiel des « Mopeders » n’est pas chose facile. Regroupés autour d’un site internet, les aficionados de la mobylette doivent passer des tests afin d’être élevés au rang officiel de « Mopeder ». 2 clubs officiels sont à ce jour recensés dans la « Big Apple » : « The Orphans » et « Mission 23 ».

Alors, à quand un retour des mobylettes dans l’hexagone ? Effet de mode ou conséquence de la crise, si elles reviennent, et comme le disait le chanteur Renaud on pourra dire que « dans le lointain des mobylettes poussent des cris.. »