Du V8 en veux-tu en voilà : rassemblement d'américaines au Tivoli

Derrière la Buick blonde, bien rebondie grâce à ses paires de BFGoodrich et ses jantes clinquantes mais aux traits bien aiguisés, se trouve une autre belle brune tout aussi bien élancée, avec son liseré central blanc sur le capot.
Ces belles états-uniennes ne sont pas simplement posées dans l'allée dans le but d'orner un énième dinner's, mais bien pour un rassemblement de passionnés qui fêtent le 4 juillet, jour de l'indépendance.

Cette Oldsmobile Cutlass convertible de 1971 appartient à Michael Winterberg, qui en a fait l'acquisition en 2010. Le compteur affiche 91 000… miles. Sous son long capot se trouve un moteur V8 de 5,7 l qui développe 220 chevaux.

La vue de cette classique américaine ne laisse personne indifférent : elle déclenche un souvenir des plus authentiques chez ces seniors, qui pointent le fait qu'elle a leur âge, des scènes d'émerveillement chez les plus jeunes, et elle force même le respect pour ces ados qui n'ont pas encore le permis. Pour ces touristes européens, elle inspire cette ambiance de vieux film américain, d'aucuns n'oseraient la conduire, même dans leurs rêves les plus fous, tellement elle a l'air majestueuse.
Même ce goéland qui survolait le parc en a perdu son bout de saucisse, venu droit du ciel s'écraser sur le capot de l'auto, alors qu'on admirait la belle mécanique.

Cette touriste française lance : « Oh ! J'adore les sièges ! »
Enfin, ces gardes du Tivoli ont interrompu leur patrouille pour admirer cette décapotable dont la banquette arrière inviterait plus qu'à s'y lover.

La parade des V8 au Tivoli

Cette voiture, c'est le rêve d'enfant de Michael. Deux ados s'arrêtent devant le moteur et demandent si « elle va vite » ?
« Elle va très vite en matière de consommation d'essence », réplique son propriétaire.

Plus loin, devant le prestigieux hôtel le Nimb, est nonchalamment garée cette iconique Cadillac Deville convertible de 1970, cachant sous sa carrosserie rouge érotique, que peu arrivent à résister de la caresser, une motorisation des plus alléchantes avec un V8 de 7,7 l et de 400 chevaux.
Cette longue américaine fait également partie du rassemblement d'automobiles du Roskilde Amerikaner Bil Club.
Tellement longue que nous avons surpris plusieurs passants faire des enjambées pour essayer de la mesurer : 4,7 m selon nos constatations à la louche. Ce jeune Danois tranchera : 5 m. Adjugé !

Le Roskilde Amerikaner Bil Club réunit hebdomadairement des passionnés. Leurs américaines ont toutes pour point commun le pouvoir d'invisibiliser les Porsche 911 et autres Ferrari de notre quotidien.

Chevrolet Camaro datant de 1971, Chevrolet Impala de 1966, ou Chevrolet Caprice turquoise.
Dodge Coronet Lancer de 1959. Ford country Sedan de 1971.
Mercury Monterey convertible de 1962. Cadillac Eldorado de 1975.
Chevrolet Camaro Z28 de 1998.
Chevrolet Silverado C1500 de 1990.

Dans la famille des V8, vous n'avez que l'embarras du choix !

L'expérience de conduire l'une de ces classiques de collection est très différente, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Car « ce n'est pas une simple voiture qu'on utilise au quotidien pour aller d'un point A vers un point B », précise Michael Winterberg. Nonobstant leur côté musclé, ce sont des voitures avec lesquelles « on apprend à être patient et à prendre le temps, on laisse les costumes-cravates filer dans leurs voitures grises », s'amuse-t-il.
Tous ont également le même regret : leurs voitures sont enregistrées en collection et, comme en France, sont limitées en matière de kilométrage.

Ces chanceux auront le privilège de parader dans les jardins féeriques, le soir, avant le feu d'artifice divin qui laisse petits et grands avec des étoiles plein les yeux, mais aussi en émoi le ciel lui-même.

Pour suivre les aventures de Michael Winterberg et sa « Oldsmobissen », rendez-vous sur sa chaîne YouTube Cruisers camera : https://youtube.com/@CruisersCamera/