La Camaro de la NASCARCe projet inédit est le fruit d'un partenariat entre la NASCAR, Hendrick Motorsports, Chevrolet et Goodyear, des acteurs majeurs qui ont marqué les 75 ans d'histoire de la NASCAR dans les domaines des écuries, des constructeurs automobiles et des fabricants de pneumatiques. Cette collaboration inattendue réunit donc la NASCAR et Le Mans pour la première fois depuis près d'un demi-siècle, et c'est avec une certaine fierté que Goodyear s'implique en tant que partenaire clé de cette aventure passionnante.



En remontant jusqu'en 1976, on découvre que deux voitures de la NASCAR ont déjà participé à la légendaire course du Mans. Bien que les Ford Torino et Dodge Charger d'alors diffèrent considérablement de la Chevrolet Camaro ZL1 2023 Next Gen d'aujourd'hui, il est intéressant de noter que Goodyear était déjà le fournisseur exclusif de pneumatiques à l'époque.



Au cours de ces presque 50 années écoulées depuis la dernière participation des voitures de la NASCAR au Mans, Goodyear a acquis une expérience inestimable dans le domaine de la NASCAR et des courses d'endurance. C'est donc tout naturellement que Goodyear a joué un rôle essentiel dans le retour de la NASCAR sur le prestigieux circuit de la Sarthe, en développant des pneumatiques spécialement conçus pour relever ce défi unique.



La NASCAR est la série de sports automobiles la plus populaire aux États-Unis, avec plusieurs courses se déroulant chaque week-end entre février et novembre, et réunissant diverses catégories de véhicules. Les audiences télévisuelles atteignent régulièrement plus de 8 millions de téléspectateurs, et cette année, le Daytona 500 a enregistré l'une des audiences les plus élevées de ces dernières années, avec 15,16 % de parts de marché.

NASCAR vs Le Mans : la guerre des pneus
Comparée à la NASCAR, l'échelle des 24 Heures du Mans atteint des sommets. Le Garage 56 pourrait même éclipser la distance de la Coca-Cola 600, la course la plus longue de la NASCAR. Si la Chevrolet Camaro ZL1 2023 Next Gen parvient à parcourir plus de 310 tours du circuit du Mans, elle aura couvert sept fois plus de kilomètres. En 2022, le vainqueur de la catégorie LMP2, l'équipe JOTA, a effectué 369 tours (5028 km) avec des pneumatiques Goodyear.



De plus, les conditions météorologiques changeantes et l'entretien de la voiture pendant 24 heures obligent les pilotes à évoluer dans des conditions extrêmes en matière de visibilité et de températures. Comme en NASCAR, les arrêts aux stands au Mans peuvent faire la différence entre la victoire et la défaite. Les ingénieurs développeront différentes stratégies tout au long de la course pour maximiser leur position par rapport à leurs concurrents.



En 2022, la NASCAR et Goodyear ont introduit des pneumatiques de 18 pouces, s'alignant ainsi sur des championnats tels que le Championnat du monde d'endurance. Le développement de pneumatiques spécifiques pour les ovales et les circuits routiers de la NASCAR a nécessité de nombreuses recherches et préparations. Cette expertise a servi de base au développement de la voiture du Garage 56, combinant les décennies d'expérience de Goodyear en NASCAR et en courses d'endurance.



Au Mans, les pneumatiques LMP2 de Goodyear sont conçus pour durer plusieurs heures sur plusieurs relais. Leur mélange de gommes plus dur que celui des pneumatiques de la NASCAR offre une meilleure longévité aux équipes, leur permettant de maximiser l'utilisation des pneus en fonction de leur stratégie de course. Les règlements des courses de la NASCAR exigent que les pneumatiques Goodyear parcourent environ 160 kilomètres avant d'être changés lors des arrêts aux stands. En revanche, un pneu LMP2 peut parcourir jusqu'à quatre relais au Mans, soit environ 600 kilomètres.



Les arrêts aux stands font naturellement partie intégrante de la course au Mans, et les équipes préfèrent en réaliser le moins possible afin de maintenir un rythme compétitif. Les règlements du WEC imposent en effet des restrictions sur le nombre de personnes autorisées à intervenir simultanément sur la voiture, ce qui entraîne une perte de temps plus importante lors du changement de deux ou quatre pneus lors d'un arrêt.