Alors que la plupart des marques sportives (Porsche, McLaren, Ferrari, etc.) s'y sont mises, AMG résiste encore et toujours à l'hybridation. Ces technologies, c'est bon pour Mercedes, mais pas pour sa filiale sportive. Du moins, pas encore... Car la pression s'intensifie sur AMG du fait de l'évolution attendue en 2021 des règles du jeu en matière d'émissions de CO2. En Europe, 95% de la flotte d'un constructeur devra produire 95 grammes de CO2/km en moyenne d'ici 2020, puis 100% à partir de 2021. Et surtout, les autorités tiendront compte du catalogue complet de Daimler, qui compte Mercedes et Mercedes-AMG.
Pour ne pas faire exploser le chiffre global de son catalogue et s'exposer ainsi à de fortes amendes, Daimler va donc devoir réduire drastiquement les émissions de CO2 des modèles AMG. Ce qui passe par l'hybridation si on ne veut pas toucher dans le même temps à la puissance, voire l'augmenter.
Hybridation légère
D'après nos confrères britanniques d'Autocar, Thomas Weber, le patron de la R&D chez Mercedes, aurait confirmé l'arrivée de modèles hybrides dans la gamme AMG à partir de 2020.
Le constructeur allemand a décidé de prendre les choses du bon côté en voyant cette obligation comme une opportunité. En se disant surtout que d'ici là, la chose sera entrée dans les mœurs, même celles conservatrices de sa clientèle sportive. S'il leur est prouvé que l'hybridation permet bel et bien d'accroître les performances sans grever l'agilité de conduite, tout ira bien.
Sur le plan technique, AMG devrait se contenter dans un premier temps d'une hybridation légère, offrant à la demande un boost de performance grâce à l'énergie accumulée au freinage et à la récupération.