Essai citroen c4 bluehdi 120 escapade provencale

Forte de 450 000 exemplaires vendus depuis 2010, la Citroën C4 est une réussite, tant sur un plan commercial qu'à l'usage et en ce début 2015, elle se pare d'un design inédit et plus affirmé. Mais au-delà d'un simple restylage, elle apporte de nombreux changements et définit ce que sera la marque dans les années qui viennent, que ce soit du point de vue du style ou des technologies embarquées à bord.
Cet essai a été effectué en Provence, sur un parcours très complet qui a mis en exergue toutes les qualités de cette nouvelle Citroën C4.

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Nouveau style

Pas de grands chamboulements au chapitre du design, mais pas de fioritures non plus, le style est résolument plus affirmé, mais également plus sobre. Plus affirmé grâce à sa nouvelle signature lumineuse, notamment les feux arrière à effet 3D qui dynamisent la ligne. Il en va de même pour la face avant avec des phares à LED moins effilés au niveau des ailes, lui apportant plus de caractère.
À l’intérieur, une planche de bord inédite fait son apparition. Tout comme pour l’extérieur, l'esthétique gagne en modernité sans que le changement soit radical. À l’instar de sa cousine, la Peugeot 308, la console centrale de cette C4 Phase 2 se retrouve épurée. Une bonne partie des fonctions se gérant désormais depuis la nouvelle tablette tactile de 7 pouces.


À l’intérieur
Le gabarit extérieur, tout à fait dans la norme de la catégorie ne laisse pas présager l’espace intérieur, étonnamment vaste aussi bien pour les passagers avant que pour ceux de l’arrière. Les sièges avant gagnent encore en confort par rapport à la version précédente et offrent un bon maintien. Quant à la banquette arrière, elle nous a paru suffisamment agréable – mais nous avouons y avoir passé très peu de temps – pour constater que la place pour les jambes ainsi que la garde au toit sont satisfaisantes même pour des statures imposantes. Les larges surfaces vitrées, dont le toit panoramique de 1,3 m², participent sans aucun doute à ce sentiment de grand espace. Le volant n'est certes pas des plus beaux, mais il a au moins le mérite de se montrer très confortable à l'usage.
L’ensemble des matériaux est de bonne facture et homogène.


Sur la route
Nous prenons possession de notre modèle d’essai, une C4 BlueHDi 120 S & S BVM rouge Babylone, à l’aéroport de Marseille pour un parcours d’environ 150 km, avec moult détours, en direction de Bonnieux, charmant village du Vaucluse. Nous effectuons les premiers kilomètres sur autoroute, ce qui nous donne la possibilité de mesurer à quel point la voiture est silencieuse et agréable à vivre, bien loin des vibrations et du bruit du DCI 130 de la Renault Megane. Ce confort acoustique nous laisse profiter du système audio Denon embarqué, facilement accessible et gérable depuis la tablette. Le juke-box permet d’importer sa liste de morceaux préférés directement sur un disque dur via une prise USB, et la sélection entre les différentes sources (Radio/CD/Juke-box…) est aisée et n'oblige pas à quitter la route des yeux trop longtemps, gage de sécurité. À l’usage, c’est d’ailleurs le cas de la grande majorité des fonctions de cette tablette tactile et intuitive, que ce soit le GPS, la musique ou encore les services connectés auxquels vous pouvez souscrire (Coyote par exemple).
Ne souhaitant pas nous contenter d’un banal trajet d’autoroute, nous en sortons assez rapidement pour rejoindre les réseaux secondaires (voire tertiaires) et sinueux de cette belle Provence. Nous sommes gâtés en tout point par la météo en ce début février, avec un ciel bleu magnifique et des températures clémentes. L’hiver a pourtant laissé des traces de son passage récent et nous découvrons un peu de neige çà et là. Les conditions sont parfaites pour un essai, avec une alternance de chaussées sèches et humides selon l’exposition au soleil, et même quelques portions encore blanches et verglacées !

En conduite normale, cette nouvelle C4 est digne du blason Citroën, grâce à un amortissement aussi efficace que délicat pour nos lombaires, que ce soit en compression ou en décompression : c’est ferme et souple à la fois, du très bon ! La tenue de route est excellente et l’on pourrait rouler des heures, à enchaîner les longues courbes serpentant dans ce superbe paysage. Sur sol sec ou humide, la voiture ne vous fera pas de mauvaises surprises et s’exécutera sans rechigner. Le freinage manque légèrement de progressivité de prime abord, cependant pas au point de finir le nez collé au pare-brise au premier coup de patin, et l'on s’en accommode finalement très bien.
En conduite dynamique, elle marque le pas par rapport à une Megane avec un train avant légèrement moins incisif. Elle gagne en confort ce qu’elle perd (légèrement) de ce côté-là, malgré cela la tenue de route est excellente, même si la voiture s’affaisse un peu sur la roue avant extérieure en virage et que, par conséquent, elle s’écarte de sa trajectoire. Cependant, il n’y a rien de dangereux là-dedans et cela reste totalement maîtrisé. Pour preuve l’ESP qui ne se manifeste qu’en de très rares cas, confirmant que le châssis a de la réserve. L’ESP, parlons-en. Sur chaussée humide ou sèche, son déclenchement se fait de façon quasi transparente et sur route enneigée/verglacée il est bien calibré, permettant d’avancer en toute sécurité. L’après-midi, avant de repartir pour Marseille, nous entamons un tour dans le Luberon, sur des voies plus étroites, en moins bon état et comportant des courbes plus serrées, de quoi mettre à l’épreuve notre confortable C4…
Point de suspense ici, le confort d’amortissement est remarquable sur route dégradée et, même à allure soutenue, la voiture garde bien sa ligne et préserve ses occupants sans perdre en motricité. La tenue de route ne révèle pas plus de surprises sur ces enchaînements de petits virages où il est tout à fait possible de conserver un rythme correct en toute sécurité. Dans l’ensemble, le moteur se montre agréable et volontaire dans ses accélérations, mais il nous semble manquer un petit quelque chose et l’on se retrouve parfois à la peine en 6e quand la route s’élève, nous obligeant à rétrograder en 5e (sur autoroute) dans certains cas pour maintenir notre vitesse. Annoncée à seulement 3,6 L/100 km de moyenne, la consommation réelle en usage mixte se situera plutôt autour des 5,7 L au 100 km.

Conclusion
La nouvelle C4 n’est pas une révolution, ni au point de vue esthétique ni pour son comportement, mais c’est une belle évolution, modernisant avec succès un modèle toutefois toujours actuel. Si vous cherchez une voiture agréable à vivre, confortable et spacieuse, vous ne pourrez pas être déçus. Pour la version BlueHDi 120 S & S, les prix débutent à 28 890 €.

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