Essai ds 4 crossback cette fois c est la bonne

Le pavillon DS s'émancipe petit à petit de la gamme Citroën. DS, devenu constructeur indépendant, marque enfin de son empreinte son modèle compact, avec la disparition totale du double chevron. La nouvelle DS 4 va encore plus loin en proposant 2 silhouettes, dont une qui porte le nom de Crossback.

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Les ambitions du groupe PSA, avec sa nouvelle marque premium DS, sont grandes. Mais l’affaire n’est pas si évidente. Même si les produits DS peuvent s’enorgueillir d’un certain succès depuis leur lancement, les placer en haut des ventes est chose bien complexe. Mais pour sa compacte, la firme ne s’est pas contentée d’un simple restylage. La DS 4 est maintenant double. La marque propose une compacte DS 4 « classique » et une DS 4 Crossback à l’esprit de baroudeur avec sa garde au sol surélevée. C’est ce modèle que j’ai choisi de vous faire découvrir sur les 400 km de voyages en bord de Loire.

Ma DS 4 Crossoback

Impossible de ne pas la différencier de l’ancienne génération ? Après la DS 5, c’est au tour des DS 4 de recevoir la nouvelle face avant, inspirée du concept car Numéro 9. Elle abandonne donc les chevrons Citroën, pour une calandre verticale qui arbore l’emblème DS en son centre et se trouve mise en valeur par des optiques retravaillées qui gagnent une signature lumineuse à base de LED. Les ingénieurs DS me lâcheront l’information « qu’il y a au total 84 modules de LED pour embellir la face avant ». La Crossback marque encore sa différence avec un pare-chocs avant qui reçoit un bandeau inférieur noir. Pour affirmer son statut de baroudeur, les ingénieurs lui ont offert : une garde au sol surélevée de 30 mm, de grandes jantes noires de 18 pouces rehaussées par des enjoliveurs de passages de roues, des rétroviseurs extérieurs noirs et des barres de toit gris.

Sous le capot moteur, notre Crossback s’offre la toute dernière génération de diesel BlueHDi. Pour ma part, j’ai choisi le 2 litres à 4 cylindres développant 180 chevaux et 400 Nm de couple. Il est associé à la nouvelle boîte automatique à 6 rapports EAT6.

En terre angevine…

Bon, plus de 400 km m’attendent…, au boulot ! Je récupère la jolie clé au dessin moderne pour pénétrer dans l’habitacle. Pas de surprise… malheureusement ! Le cockpit de la DS 4 Crossback n’est pas passé par la case lifting comme sa carrosserie. On retrouve donc tout ce qui fait le charme et la maladresse de l’ancienne génération. Le charme avec le cuir présent un peu partout sur le tableau de bord, les fauteuils en alcantara, le pare-brise panoramique qui illumine les passagers avant de lumière, le système GPS simple et efficace compatible avec Car Play et Mirror Link. Puis il y a la maladresse. Comment les ingénieurs ont-ils pu laisser les petites portes arrière aux vitres fixes ? C’est le véritable loupé de l’auto, alors que le reste respire la qualité et l’élégance…

Les premiers kilomètres m’emmèneront du côté de Saint-Nicolas-de-Bourgueil. L’un des vins les plus réjouissants pour mon palais. Mais avec la maréchaussée en activité, je me raisonne et abandonne l’idée de faire une dégustation chez l’excellent vigneron, Jean-Charles Bruneau. Par contre, les routes entre les vignes m’auront permis de comprendre le travail réalisé sur le train avant, qui, grâce au système efficient grip, est capable d’optimiser l’adhérence des pneumatiques pour en extraire leur quintessence, hors des sentiers battus. Sans être un 4x4, notre belle DS 4 Crossback a opéré de petits miracles sur les chemins de terre.

Après un lavage au jet d’eau, me voilà sur la route. Le BlueHDi de 180 ch s'avère franchement réactif. Sa boîte automatique agit sans que l’on s’en aperçoive et offre un fonctionnement toujours à propos. Le plaisir de conduite est même au rendez-vous avec ce châssis très sain qui se montre réellement efficace. De cette DS 4 Crossback émane en tout cas un caractère de grande routière que rien ne semble pouvoir déstabiliser.

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